DARK ANGEL signe ici son dernier album studio. Un chant du cygne ultra brutal et grandiose. Ça bourrine en format panoramique mais le débat est maîtrisé plus que correctement. Terry Date souligne le propos par un son dantesque. Enfin ce groupe possède un son à sa grandeur ; Puissant, méticuleux et accrocheur. Les multiples breaks et différents ponts sont amplifiés par cette précision sonore tout à fait excellente. Neuf titres, tous énormes. Véritables petits bijoux de Thrash Metal Technique (ou Techno-Thrash) très bien exécutés par la paire de solistes qui savent crées de bons riffs autres qu’un copier-coller de SLAYER et consorts. Mention particulière au dernier morceau dont l’introduction crescendo aboutie au chaos ! Que dire de l’énorme Gene Hoglan, monstrueux sur cet album au jeu technique et brutal. Un régal.
Ce n’est pas non plus une référence, « Times » possède ses défauts dont une excessive longueur accrue par une série de plans complexes néanmoins efficace. Un chant très bon qui possède une bonne charge émotionnelle mais lui aussi se fait sentir sur la durée. On a l’impression que le groupe vit ses derniers instants et donne tout ce qu’il a. De ce fait, ce disque peut être entendu comme un cri d’alarme, un symbole de l'industrie Thrash US qui devient bien morose devant l'explosion d’un nouveau style qui va enflammé le monde de ses accords morbides. C'est un fait, l'ange sombre ne pouvait pas lutter face à cette avalanche de décibels nourrie d’un sang neuf d'une génération vouant un culte aux anciens, mais sachant s’en émanciper pour proposer une musique hybride qui connaîtra un succès énorme : le Death Metal. L’obscure messager se retrouve alors désarmé face au bruit sulfureux et organisé de l'ange morbide qui traîne désormais ses grandes ailes dans les parages...

R.I.P. DARK ANGEL.