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THRASH METAL  |  STUDIO

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1985 1 We Have Arrived
1986 2 Darkness Descends
1989 1 Leave Scars
1991 1 Time Does Not Heal

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1990 Live Scars
 

- Style : Exhorder, Sadus
- Membre : Holy Terror, Forbidden, Fear Factory, Dethklok, Death, Zimmers Hole, Strapping Young Lad, Devin Townsend , Tenet, Testament

DARK ANGEL - Darkness Descends (1986)
Par CANARD WC le 25 Décembre 2007          Consultée 11150 fois

Les Hardos se montent parfois le bourrichon tout seul pour désigner tel album comme « culte ». Dans leur excitation grandissante, ils se répandent en superlatifs et collent des 5/5 à des albums qui n’en valent pas la moitié. Suffit de pas grand-chose : une date historique, un line-up intéressant, du riff et un soupçon de confidentialité pour qu’ils aient l’impression de découvrir une perle rare, une pierre angulaire perdue que le temps a injustement noyé dans l’oubli.

Darkness Descends est de cette race d’album qui récolte la dithyrambe et les félicitations du jury pour des raisons aussi obscures que les arguments généralement avancés. Rendons-nous à l’évidence : ce deuxième opus de DARK ANGEL n’est juste qu’un bon petit album de Thrash. Affirmer le contraire confinerait à de la publicité mensongère. Ce n’est donc pas un Trésor Oublié qui vient talonner Master of Puppets ou Reign in Blood.

Ceci étant dit, on peut tenter d’expliquer cette erreur manifeste d’appréciation. Première piste. Un nom : Gene HOGLAN. L’arrivée du batteur fou donne un nouveau sens au mot « batterie » chez DARK ANGEL. La prestation du nouveau venu éclipse complètement Jack SCHWARTZ. Avec sa double grosse caisse en rafale et son jeu précis, il insuffle un rythme hallucinant aux compos. Pour se donner une idée, amusez-vous à comparer « Merciless Death » (titre qui figure en doublon sur les deux premiers albums) pour capter l’intensité que draine HOGLAN à lui tout seul. Derrière l’apanage de cette énergie assourdissante, on en oublie de dire que si HOGLAN bourrine bien (certes), il est assez loin du niveau qu’il affichera avec DEATH (allez réécouter Symbolic). Début de carrière oblige.

Surtout : CE N’EST PAS PARCE QUE L’AMI HOGLAN A JOUE DANS BEAUCOUP DE GROUPES « CULTES » QUE CA FAIT RETROSPECTIVEMENT DE DARKNESS DESCENDS UN ALBUM AUTOMATIQUEMENT CULTE. Argument insuffisant pour une réhabilitation en tant que telle dans le patrimoine Thrash.

Alors oui, il y a les riffs. Destructeurs. Il est assez évident que DARK ANGEL a du riff sous le coude. On avait eu un échantillon sur le premier album, c’est ici confirmé. Meurtriers, orageux, lancinants (Cf. le morceau éponyme Darkness Descends) : le groupe varie, intensifie et terrasse à grands coups de grattes vengeresses. Si on arrête là - avec le duo riff / tempo - on a l’essentiel de l’efficience Thrash. Donc on a un super album ? Je réponds : non. J’aime bien faire les questions / réponses.

DARK ANGEL souffre de défauts patents qui brident la machine. Outre l’opacité de leur musique, les morceaux sont longs. Trop longs avec risque de répétitivité et de lourdeurs élevé (8’30 pour Black Prophecies). Le groupe ayant opté pour un son épais, crade et compact ; tout a été mixé à égalité de telle sorte qu’il est assez difficile de percer ce mur du son, amplifiant sa monotonie inhérente. Les morceaux de bravoure s’en retrouvent noyés et l’album en devient hermétique pour le Metalhead lambda. D’où le paradoxe suivant : bien que composé de seulement 6 morceaux originaux, Darkness Descends est un album bourratif. Court et écoeurant à la fois.

Puis, il y a le positionnement. DARK ANGEL aime beaucoup METALLICA tout en voulant ressembler à SLAYER. Du coup, ils se retrouvent à faire du EXODUS en plus rapide. Ce côté « cul entre deux chaises » est à l’image du chant de DON DOTY. On gueule ou on chante ? Un peu des deux. Il vocifère puis essaie de chanter. Il pousse un petit cri puis s’époumone sur le même refrain.

Alors le groupe finit par opter pour le coté « evil » des choses. Avec les paroles grotesques et les brutasseries qui vont bien. Choix de la facilité que celui de la brutalité. Il est plus simple de cacher les mélodies que de les mettre en valeur, de tout égaliser puis de clouer aux murs l’auditeur. Même si le potentiel est là, Darkness Descends laisse alors un arrière-goût bruitiste dont il est difficile de garder des traces.

C’est con.


Note : 3/5

Morceau préféré : Perish in Flames
Ca tue : Death is certain
Ca saoule un peu : Black Prophecies
C’est inutile : Merciless Death

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   (3 chroniques)



- Don Doty (chant)
- Jim Durkin (guitare)
- Eric Meyer (guitare)
- Gene Hoglan (batterie)
- Mike Gonzalez (basse)


1. Darkness Descends
2. The Burning Of Sodom
3. Hunger Of The Undead
4. Merciless Death
5. Death Is Certain (life Is Not)
6. Black Prophecies
7. Perish In Flames



             



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