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DOOM DEATH ATMO  |  STUDIO

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Lexique doom metal
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ALBUMS STUDIO

1990 1 Sumerian Cry
1991 1 The Astral Sleep
1992 2 Clouds
1994 3 Wildhoney
1997 2 A Deeper Kind Of Slumber
1999 2 Skeleton, Skeletron
2002 2 Judas Christ
2003 2 Prey
2008 2 Amanethes
2012 The Scarred People
 

- Style : Orphaned Land, Wintereve, Moonspell
- Membre : Mercury Tide, In Flames, Dark Tranquillity, Sorcerer, Avatarium, Grand Cadaver
- Style + Membre : Cemetary, Katatonia, Treblinka
 

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TIAMAT - The Astral Sleep (1991)
Par DARK BEAGLE le 16 Août 2018          Consultée 939 fois

Sorti un peu plus d’un an après un "Sumerian Cry" très perfectible, "The Astral Sleep" nous montre un tout autre visage de TIAMAT, plus construit, plus intimiste d’une certaine manière, mais surtout, plus mature. Les progrès réalisés sont impressionnants et il se dégage quelque chose de presque serein de cet album qui pourrait représenter d’une certaine manière l’acte de naissance d’un style qui sera en perpétuelle mutation.

Les choses se sont très vites enchaînées pour les Suédois qui ont d’abord signé un deal avec Century Media et qui ont bénéficié des soins de Waldemar Sorychta qui était encore très jeune dans le domaine de la production, mais ce dernier aura su mettre en valeur les mélodies et la plupart des compositions de cet "Astral Sleep". TIAMAT va profiter pleinement de ces largesses et va faire preuve de beaucoup d’intelligence dans la composition.

Johan Edlund, qui retrouve ici son patronyme, va en effet fluidifier son écriture, les morceaux ne vont pas avoir ce côté sale et parfois complètement déstructuré que l’on retrouvait sur "Sumerian Cry" et qui rendait l’écoute un brin indigeste. Pourtant, l’aspect Death Metal n’a pas tout à fait disparu, il est toujours présent par moments, comme sur le virulent "Sumerian Cry (Part III)". Il se retrouve également dans la voix de Edlund, qui oscille entre le guttural façon trachéotomie colmatée avec de vieux rouages grinçants et des passages plus clairs qui apportent des couleurs étranges à l’ensemble, mais qui fonctionnent bien. Mais on remarque surtout que certains ralentissements déjà perceptibles sur l’album précédent deviennent plus nombreux, apportant des nuances Doom qui prennent une saveur particulière avec les nappes de clavier très présentes tout du long...

Et TIAMAT nous emmène dans un univers plus onirique que Gothique, même si la frontière avec le cauchemar n’est jamais bien loin, comme si l’ombre de Lovecraft planait derrière tout cela. Il y a un aspect ésotérique certain qui se détache de ce disque, ne serait-ce qu’à travers les quatre premiers morceaux (en comptant l’introduction), qui dégagent une forte personnalité et qui dessinent les contours d’un genre encore en gestation, qui s’annonce brillant. Si "Lady Temptress" met l’eau à la bouche, c’est "Mountain Of Doom" qui donne LA gifle de l’album, entre ses mélodies monstrueuses et ce semblant de sérénité qui s’en dégage.

Mais là encore, même si on ne peut nier les progrès réalisés par le groupe, "The Astral Sleep" contient toujours des défauts inhérents à la jeunesse de ses géniteurs, qui pourtant se sont sublimés. Il y a une espèce de déséquilibre qui va s’instaurer à partir de "Sumerian Cry (Part III)", où les parties les plus virulentes vont commencer à ressortir, parfois un peu trop, au détriment de l’aspect onirique que TIAMAT a su développer au début de l’exercice. Et si l’on retrouve toujours des pièces majestueuses ("I Am The King (… Of Dreams)" est une petite merveille), elles se font plus rares et se perdent un peu dans l’aridité du propos.

Cependant, difficile de nier qu’il se dégage réellement quelque chose de cet album. À l’époque où des groupes commençaient à se lever pour épouser avec passion une voie non sans similitudes (PARADISE LOST, ANATHEMA et MY DYING BRIDE pour ne citer qu’eux), TIAMAT faisait presque office de chef de file d’une nouvelle vision du Doom, épurée, capable d’une légèreté à la fois onirique et morbide, qui atteindra son paroxysme sur le troublant "Clouds" qui verra le jour en 1992. Comme si "Astral Sleep" n’en était qu’une ébauche luxueuse, que le groupe n’aura pas su sublimer tout de suite.

Note réelle, 3,5/5.

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   (2 chroniques)



- Johan Edlund (chant, guitare)
- Thomas Petersson (guitare)
- Jörgen Thullberg (basse)
- Lars Sköld (batterie)
- Jonas Malmsten (claviers)


1. Neo Aeon (intro)
2. Lady Temptress
3. Mountain Of Doom
4. Dead Boys' Choir
5. Sumerian Cry, Part Iii
6. On Golden Wings
7. Ancient Entity
8. The Southernmost Voyage
9. Angels Far Beyond
10. I Am The King (of Dreams)
11. A Winter Shadow
12. The Seal (outro)



             



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