DEFTONES revient aux affaires en annonçant une prise de risque, des changements...
En effet, le ton change pour ce "Saturaday Night Wrist". Les nouveautés sont aussi à l'ordre du jour.... Oh, attention, rien de bien exceptionnel tout de même.
On retiendra la présence anecdotique de Serj Tankian (SOAD) sur "Mein" (titre trop popisant faisant penser à THE SMASHING PUMPKINS par moment), l'apparition pour la première fois d'un instru planant et réussi au titre parlant pour les gamers ("U, U, D, D, L, R, L, R, A, B, Select, Start", code magique des tricheurs !) et une certaine tendance à la gestion de l'énergie dégagée au cours de la galette.
Dès le "Hole In The Earth", on sent le truc arrivé, poindre le bout de son nez. Pourtant, le DEFTONES enragé revient avec justesse, toujours au bon moment ("Rapture", l'hystérique "Rats!Rats!Rats!" tout proche d'un FAITH NO MORE porté par Mike Patton au moment de "King For A Day...", "Combat").
Les éléments plus/trop électro fleurissent, la voix est "modifiée" de plus en plus, pouvant faire fuir ("Pink Cellphone" est à vomir et totalement HS).
Néanmoins, on retrouve ces constructions alambiquées et alternées ("Beware", typiquement DEFTONES tout comme le "Kimdracula") mais plus planant et calme ("Cherry Waves", "Xerces")...

Au final, un album plus "simple" d'accès, plus immédiat et bizarrement moins marquant. DEFTONES nous avait tellement habitués à la complexité révélant un esthétisme marqué qu'on en vient presque à cracher dans la soupe avec ces sonorités trop proprettes. C'est beau, c'est bon, mais loin des références du groupe.