Après un divin "A virgin and a whore", dire que ETERNAL TEARS OF SORROW était attendu au tournant est un doux euphémisme ! Le groupe avait atteint un tel Himalaya de la réussite qu'il était difficile d'en espérer autant pour la suite de leur discographie...
Pas totalement faux... mais loin d'être totalement vrai ! EToS évolue... se diversifie... propose quelque chose de réellement différent. Adieux les claviers jouissifs au son si particulier, si cristallin (encore que sur "Tar Still Flows"...) et bonjour à un Death Mélo symphonique très technique et ambiancé comme sans doute jamais.
Un morceau-ouverture grandiose ("Sweet Lilith of my dreams"), des titres épiques avec chœurs féminins ("Sakura No Rei"- "Sinister Rain") mais également des speederies ("Another Me", "Upon the moors"), du chant clair ("Red Dawn Rising", qui mêle également chœurs, et cette voix blackisante) et des hymnes ! Parmi ces derniers il faut citer "Lost Rune of Thunder" au riff entêtant, et surtout un "Angelheart, Ravenheart (act I: Before the bleeding sun)" reprenant quasiment toutes les caractéristiques égrainées plutôt et qui conclue ce premier volet d'une triologie qui ne laisse augurer que du grandiose.
Premier étage de la fusée parfaitement lancée et larguée dans la mission EToS vers un succès mérité... En attendant la suite avec une impatience non dissimulée. Ce groupe est grand et nous le prouve à chaque livraison.