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ETERNAL TEARS OF SORROW - Vilda Mannu (1998)
Par METAL-O PHIL le 6 Mai 2007          Consultée 5846 fois

J’ai toujours écouté les albums d’ETERNAL TEARS OF SORROW d’une oreille distraite, en vaquant à d’autres occupations passionnantes (comme étudier mes doigts de pieds, rater des pâtes, faire inhaler de la balsofumine simple à mon chat...). De ces séances d’écoutes assez vagues je retirais toujours une bonne impression, et quelques bribes de mélodies venaient se graver dans mon inconscient, ce qui me poussait à approfondir l’écoute.
On ne change pas une équipe qui gagne, c’est Vilda Mannu qui m’a accompagné pendant un long périple dans les coins les plus reculés de la banlieue lyonnaise en quête d’une obscure salle de concert locale. Et là, rien. J’ai fait de grands efforts pour écouter ce disque avec le plus d’inattention possible, et rien !
On ne perçoit qu’un magma boueux de riffs tous plus sales les uns que les autres et très peu de clavier, c’est évidemment plus difficile de capter une mélodie ou un riff.
Qu’à cela ne tienne, changeons de méthode et forçons nous (vous êtes témoins, lecteurs, de l’investissement dont fait preuve le chroniqueur pour vous satisfaire) !

Ayant découvert la discographie des lappons à l’envers, j’ai été surpris. Je n’irai pas jusqu’à dire que l’écoute de Vilda Mannu est déroutante : on reconnaît bien la patte d’ETOS et de son heavy/death enrobé de sauce gothognaise. Le terrain est connu, mais où sont donc ces claviers si mélodieux, si… finlandais ? Nulle part, le groupe n’avait, à l’époque, pas encore engagé de claviériste à temps plein. En effet, ce n’est qu’à partir de Chaotic Beauty qu’ETERNAL TEARS OF SORROW est devenu le NIGHTWISH du death.

La prod est clinquante, aucun reproche à faire là-dessus, c’est le jour et la nuit en comparaison à Sinner’s Serenade et son aspect très… démo. Les riffs sont inspirés, accrocheurs, les vocaux black très graves ont une certaine classe. Néanmoins, les mélodies pâtissent grandement de l’absence de claviers. Les guitares sont un peu trop mises en valeur et sonnent brouillon, il faut beaucoup de concentration pour « entendre » le riff !
Du coup, l’ensemble parait d’une infâme platitude et on écoute l’ensemble de l’album sans vivre de rebondissements. Les chansons se suivent et se ressemblent. En creusant, on finit par y trouver son compte, mais il faut admettre que c’est décourageant.

Dommage, car les compos se veulent résolument accessibles. ETERNAL TEARS OF SORROW joue dans la vaste cours du death mélodique. On y trouve un peu de tout. Les lapons se différencient par deux approches : en atténuant l’agressivité du style et en renforçant l’aspect ambiant.
Il y a une forte dimension heavy qui tend à rendre l’ensemble moins brutal. La vitesse d’exécution est tout sauf surhumaine, même le chant guttural du bassiste semble dénué de violence : sur le fantômatique « Nightwind’s lullaby », une voix death parlée prend une certaine distance pour laisser la vedette à une voix féminine.
Vilda Mannu est donc énergique, mais pas agressif. Le contraste est intéressant à entendre. Sur certaines pièces, le groupe va jusqu’à ralentir le rythme et jouer des parties moins techniques, moins heavy pour privilégier une atmosphère plus éthérée (chansons « traînantes », murs de guitares...). De ce point de vue là, la démarche d’ETOS me fait penser à BATTLELORE.

On peut donc trouver midi à sa porte avec Vilda Mannu, mais seulement on n’a rien d’autre à se mettre sous la dent : l’album reste répétitif et les aspects que j’évoquais plus haut ne sont pas assez exploités. C’est pourquoi je vous renvoie à Chaotic Beauty et surtout Before the bleeding sun, qui ont su exacerber le côté pêchu et les ambiances travaillées qui auraient mérité d’être approfondies ici.
Dans le cas présent, on a très peu envie de creuser à la recherche des trésors cachés. Et si l’on s’y risque, c’est maigrement récompensé que l’on se résignera à enfouir le CD dans son coffre et de ne plus y toucher.

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   METAL-O PHIL

 
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   (2 chroniques)



- Altti Veteläinen (chant, basse)
- Jarmo Puolakanaho (guitare, claviers)
- Olli-pekka Törrö (guitare, claviers)


1. Northern Doom
2. Burning Flames' Embrace
3. Goashem
4. Scars Of Wisdom
5. Nightwind's Lullaby
6. Raven (in Your Eyes)
7. Vilda Mánnu
8. Coronach
9. Nodde Rahgam
10. Seita



             



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