Mon histoire d'amour avec le metal remonte aux temps anciens où je m'apprêtais à passer mon brevet dans la plus grande insouciance... Je n'étais alors qu'une ado ordinaire, qui n'avait jamais réellement cherché à écouter de la bonne musique (à ceci près qu'en tant que violoncelliste, j'adorais le classique).
Une journée de printemps particulièrement torride, ma meilleure amie et moi décidâmes de sécher les cours pour aller se dorer la pilule sur la plage. Ni une ni deux, nous enfourchâmes vaillamment son scooter et le laissâmes aux abords du sable chaud fréjussien.
Et vous imaginez sans doute très bien ce qui arrive à deux filles de 15 ans, pas trop moches, en petites robes d'été aussi courtes que moulantes, alanguies sous un soleil de plomb... ELLES SE FONT ABORDER ! Bref, deux garçons vinrent à notre rencontre, casque vissé sur les oreilles (Philippe et Fabien, si vous vous reconnaissez...).
Curieuse (et voulant échapper à une séance de drague lourde et immature), je réclamais les oreillettes, qui diffusèrent dans mes esgourdes... du néo metal. La violence, les gros riffs, les rythmiques rapides... quelque chose me parlait. Je réagis aussitôt : "Mouais, ça pourrait être sympa, si c'était plus sérieux, plus sombre, torturé...". Et Philippe de me répondre en pouffant devant mon discours bourrin : "Tu devrais t'essayer au black metal, alors". Quelques temps plus tard,
je dénichai, au hasard d'une librarie, un hors-série Hard'n Heavy spécial black, avec ce cher Dani en couverture... Le CD sampler se jeta sur ma platine... et là, le choc. Opeth, Seth, Mayhem... Je découvris au fur et à mesure du CD un autre monde, ténébreux, infernal, proche de l'univers lovecraftien qui abritait mes rêves et mes angoisses. Dès lors, j'avais vendu mon âme au Metal... qui resta envers et contre tout mon plus fidèle compagnon !