Je me souviens d’abord de cet après-midi d’automne où j’avais reçu le disque. Je rêvassais devant cette pochette aux teintes bleutées, du plus bel effet, signée NECROLORD. Une fois l’album lancé, d’autres volutes se sont amassées en s’intriquant dans ma rêverie. La faute aux tempêtes mélodiques en quantité dans les morceaux. Et c’est peu dire ! Ce Black Metal étant prolifique et généreux du côté mélodieux.

Mon bel après-midi s’est alors mué en soirée, à force de lancer le mode répétition de la chaîne. Le magma de reverb prononcé des guitares faisant son chemin, dans ma dopamine.
Car oui, "Far Away From The Sun", regorge de riffs assassins. Nous y trouvons quelques incursions de claviers bien posées. Le grain de Nisse Karlsen est aussi peu commun et semble communier avec l’atmosphère, que les leads des guitares détaillent. Comment ne pas penser à cela sur l’excellent : "Cries From A Restless Soul" ? Son chant s’agrège aux mélodies et semble ne plus faire qu'un même ensemble vaporeux.

L'album ne blaste pas si fort ; la part belle est décernée aux mélodies des guitares, dont les riffs sont finement construits et souvent très détaillés. Le groupe aura produit, sans nul doute, son plus bel album. De là à dire comme la meute que SACRAMENTUM est un sous-DISSECTION, plutôt en forme, me fait tourner les talons derechef.
SACRAMENTUM veut dire littéralement faire serment et prendre Dieu à témoin. Je ne préfère pas savoir de quel dieu il s’agit, mais cet album a marqué son temps et reste contemporain dans son génie, auprès des rejetons qu’il a créés et qui l’honorent à nouveau. Un album réussi, que la postérité retiendra comme un des importants. Aux côtés justement de ceux qui ont marqué la scène, fort d’un album dépassant d’une belle tête les autres. Citons par exemple VINTERLAND sur le très remarqué "Welcome To My Last Chapter", THY SERPENT avec "Forest Of Witchery", ou encore LORD BELIAL sur le "Enter The Moonlight Gate". Et ce n’est pas votre humble serviteur tempétueux qui s’en offusquera.