Recherche avancée       Liste groupes



      
GRUNGE BIEN CRADO  |  STUDIO

Commentaires (27)
Questions / Réponses (1 / 3)
Metalhit
L' auteur
Acheter Cet Album
 


ALBUMS STUDIO

1989 2 Bleach
1991 6 Nevermind
1993 4 In Utero

ALBUMS LIVE

1994 4 Unplugged In New-York
1996 From The Muddy Banks Of The Wi...

COMPILATIONS

1992 Incesticide

VHS/DVD/BLURAYS

2009 1 Live At Reading
 

1989 Bleach
1991 Nevermind
1992 Incesticide
1993 In Utero
1994 Mtv Unplugged In New Yor...
2002 Nirvana
2009 Live At Reading
 

- Style : Stubborn Trees, Tin Machine
- Membre : Foo Fighters, Dream Widow
 

 Site Officiel (865)

NIRVANA - In Utero (1993)
Par DARK BEAGLE le 19 Juillet 2022          Consultée 2303 fois

"In Utero" brasse son lot de souvenirs. Je me souviens l’avoir reçu au Noël 1993, en compagnie de "Kill’Em All" et de "Eliminator", soit trois styles bien différents. NIRVANA, je n’en étais pas fan, contrairement au restant du collège, qui n’avait d’ailleurs guère goûté à celui-ci. Je me remémore parfaitement le gars fan de SLAYER qui me disait, visiblement déçu, qu’il n’y avait qu’une reprise de l’opus précédent. Il faudra que j’attende d’écouter le disque pour comprendre ce qu’il voulait dire (et quelque part, c’était une grosse connerie comme un gamin de quatorze ans pouvait en proférer). J’ai dû l’écouter trois ou quatre fois avant de le remiser sur l’étagère. Je le ressortirai au cours de l’année pour piocher "Milk It" afin d’illustrer le Grunge lors d’un dossier sur le Hard Rock en cours de musique. Puis Cobain se suicide en 1994 et toujours rien à battre de ce disque et de NIRVANA en général.

Il faudra encore quelques années pour que j’y revienne, un soir où je ne savais vraiment pas quoi écouter. J’ai alors 17 ans et je m’ennuie dans un internat miteux. Et là, ce disque prend une autre dimension. Je le redécouvre avant une maturité nouvelle, qui provoque quelques remous dans ma façon de voir les choses. Une révélation ? Peut-être. En tout cas, je n’ai eu de cesse de revenir à "In Utero" par la suite quand je voulais écouter du NIRVANA, même s’il pouvait se passer des années avant que je ne ressorte un de leur disque. "In Utero" contient, selon moi, l’essence de ce que fut l’éphémère formation de Seattle.

Déjà il y a le son. Crade. Ce n’est pas du niveau de "Bleach", mais l’aspect lissé de "Nevermind" a complètement disparu sous la distorsion et les larsens plus ou moins contrôlés. "In Utero" n’a rien de Metal, mais c’est peut-être l’album de NIRVANA où l’on ressent le plus les influences ’70. La voix de Kurt Cobain est encore plus éraillée et paradoxalement, c’est sur ce disque qu’il semble le plus la moduler. Il y a les classiques immédiats, ceux qui se retiennent le plus facilement, comme "Heart-Shaped Box", "Pennyroyal Tea" ou bien sûr "Rape Me", la fameuse « reprise » de l’opus précédent, avec sa mélodie qui ressemble grandement à l’intro de "Smell Like Teen Spirit" (et quand on sait que Cobain et sa bande s’amusaient souvent à massacrer leur plus gros tube sur scène, on distingue une grosse ironie derrière tout cela).

Cobain a composé des titres sales, crasseux, difficiles d’accès tant le ton général semble plus extrême que ce qui était proposé sur "Nevermind". Que les fans de ce disque en particulier n’aient pas compris le délire n’a rien d’étonnant. Qu’ils ne l’aient pas aimé non plus. "In Utero", c’est un majeur dressé envers tout : le monde, le music-business et si Cobain semble s’en excuser ("All Apologies"), il ne se gêne pas pour balancer des morceaux cryptiques au possible ("Frances Farmer Will Have Her Revenge On Seattle", "Radio Friendly Unit Shifter"…) ou ne semblant pas avoir de lignes mélodiques clairement définies ("Milk It", "Tourette’s"…). Un putain de suicide commercial, en quelque sorte. Et pourtant, il se dégage une réelle profondeur de tout ce marasme sonore, une âme très torturée et quand on la capte, je ne dirais pas jusqu’à dire que ce n’est que du bonheur, ce serait un mensonge, mais c’est une expérience musicale et introspective assez unique.

Alors oui, "In Utero" est plombant. "In Utero" n’est pas beau dans sa forme. Mais il est riche, à sa manière. Cette richesse ne se calcule pas en termes de riffs couchés pour chaque chanson, ni en lyrisme. Non, c’est une œuvre à part entière qui se nourrit de son minimalisme et de son côté 'raw' pour en déverser toute sa substance, fragile, émotionnellement troublée. C’est une expérience. Il ne pouvait clairement pas avoir de nouvel album de NIRVANA après cela, tout est dit ici, toute l’âme du groupe est prisonnière de ces douze titres qui ne deviendront jamais de grands hits et ça, on s’en fout, c’est du détail. L’important, c’est l’émotion qu’ils procurent.

A lire aussi en GRUNGE :


SEETHER
Isolate And Medicate (2014)
J'assume.




PEARL JAM
Lightning Bolt (2013)
Envoûtant comme le chant des sirènes...


Marquez et partagez



Par STEF




 
   POSSOPO

 
   DARK BEAGLE
   FENRYL
   T-RAY
   THE MARGINAL

 
   (5 chroniques)



- Kurt Cobain (chant, guitare)
- Krist Novoselic (basse)
- Dave Grohl (batterie, chant)


1. Serve The Servants
2. Scentless Apprentice
3. Heart-shaped Box
4. Rape Me
5. Frances Farmer Will Have Her Revenge On
6. Dumb
7. Very Ape
8. Milk It
9. Pennyroyal Tea
10. Radio Friendly Unit Shifter
11. Tourette's
12. All Apologies



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod