Parmi les oeuvres noires centrales, les rouages de l'engrenage qui font fonctionner la chaufferie du Diable, mon maître, "Storm Of The Light's Bane" figure en haut de pavé. La majorité d'entre vous le savez, mais il est toujours bon de se rafraîchir la mémoire... Ah, ce que j'envie les néophytes parfois, comme j'aimerais revenir dans le temps et redécouvrir tout ça !

Alors, pour les néophytes : ne vous fiez pas au nom de ce groupe, le quatuor ne se défoule pas dans une salle d'opération rouillée et froide nichée dans les confins d'une cabane obscure perdue dans les bois, non, il a utilisé l'image du noir destrier gravée à jamais sur son chef-d’œuvre pour épouvanter des générations de fans de Metal à venir.

Car DISSECTION est bel et bien un émissaire des plus sombres desseins sur cet opus et il lâche la bride de cet inquiétant coursier pour offrir ce qui s'est fait de mieux en frais de Dark/Thrash Metal. Seul "In The Nighside Eclipse" d'EMPEROR pouvait accoter cette collection de hits aux lames tranchantes à l'époque, dont font partie "Night's Blood", "Unhallowed" et "Soulreaper".

"Storm Of The Light's Bane" est la preuve qu'il faut avoir connu la musique Metal pour bien comprendre ce que veut véritablement dire le terme « création ». Si les détracteurs laissent leurs préjugés de côté et se donnent la peine d'écouter cette fabuleuse communion qui sévit entre les musiciens, les thèmes qu'ils tissent avec une énergie rarement égalée, ils sauront ce qui rend cet album et ce style si spécial. Et c'est un grand fan de DEPECHE MODE qui vous le dit ; signe que l'ouverture d'esprit est primordiale quand on se retrouve nez à nez avec l'Art.

DISSECTION vous descend le pont-levis pour que vous puissiez pénétrer dans le château fort du Thrash des années 90. Ne les faites pas languir !