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BRUTAL DEATH TECHNIQUE  |  STUDIO

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NILE - Vile Nilotic Rites (2019)
Par SIRFRANGILL le 7 Mai 2020          Consultée 4171 fois

NILE a connu un tournant dans sa carrière depuis la sortie du très bon "What Should Not Be Unearthed" : en 2017, Dallas Toler-Wade a décidé de quitter le groupe. Et ce n'est pas une petite affaire, l'homme était quand même dans le coup depuis "Black Seeds Of Vengeance" et s'était imposé en tant que vocaliste principal et par extension en frontman (ma foi fort sympathique au demeurant). Il y avait de quoi être peiné par la nouvelle bien que personne ne doutât que le dieu-soleil Rê, incarné en Karl Sanders, n'éprouverait aucune difficulté à compenser la disparition sous l'horizon d'Atoum-Dallas par l'arrivée d'un tout nouveau Khepri, astre ascendant qui illuminerait à nouveau les terres sauvages du Death Metal.

Et c'est en Brian Kingsland (ENTHEAN) qu'il vit le parfait scarabée pour prendre le job. Autant dire que nous attendions avec fébrilité ses premières performances avec ses nouveaux copains. "Long Shadows Of Dread", premier extrait divulgué se montra plutôt convaincant bien que classique (rien d'étonnant puisque Karl Sanders reste le boss notamment pour la composition bien que George Kollias ait participé à l'élaboration des onze morceaux) : on a du refrain lourd (marqué par le même sample de cloche que "For Whom The Bell Tolls" de qui-vous-savez) porté par Kingsland dont le growl clair se rapproche de celui de Toler-Wade, bien que le premier ne rechigne pas à pousser sa voix dans les aigus saturés montrant ainsi son affection pour le Black (qu'il exhibe davantage dans son projet personnel). Les problèmes commencent avec "The Oxford Handbook...", morceau court qui vous agresse d’emblée avec ses aller-retours d'une rapidité impressionnante mais qui échoue à vous scotcher à votre siège malgré sa déferlante de riffs complexes pas si mauvais mais qui semblent taper à côté.

Heureusement, le morceau-titre déboule pour vous remettre quelque peu dedans avec ses lignes plus mélodiques et accrocheuses sans être dingues. Et puis ? Ben plus grand chose... Le sourire nous quitte définitivement au cours des huit minutes de "Seven Horns Of War" qui multiplie les changements de rythme sans que le moindre frisson nous ne parcoure, et ce ne seront pas les cuivres piqués à la bande-son du Seigneur des Anneaux de Jackson (sacré Karl, il pensait pouvoir nous duper) qui allégeront la note. Personnellement, mon attention s'est systématiquement faite la malle dès ce quatrième titre si bien que je ne vois pas trop quoi dire de plus sur le reste si ce n'est qu'on s'ennuie ferme jusqu'au terme des cinquante-cinq longues minutes qui composent cet album.

C'est pourtant le menu habituel qui nous est servi : des riffs complexes et rapides exploitant autant le registre grave qu'aigu, des blasts à foison, des passages plus lourds qui font tchof-tchof-tchof, des longues outros qui se perdent dans le désert... Qui habituellement forment autant de tubes efficaces que de longues plages impériales sentant bon le vieux mastaba mais rien de cela ici. C'est certainement là que demeure le problème d'ailleurs : ça fait un bout de temps qu'on ingurgite la même préparation et, même si ça marchait encore très bien en 2015, on semble désormais avoir atteint la saturation. D'autant que le tout est servi avec une production moyenne qui rend assez mous les passages rapides sensés bastonner et interprétés par un Kingsland certes pas mauvais mais dont l'organe n'est pas particulièrement attachant.

"Vile Nilotic Rites", malgré sa pochette plutôt jolie (exploitant à nouveaux les tons chauds abandonnés depuis "Ithyphallic") se trouve donc être sans conteste le moins bon opus de la carrière de NILE qui ne souffrait jusqu'alors d'aucun raté (même si "Ithyphallic" et "At The Gate Of Sethu" ne se trouvaient pas au niveau de leurs frères). Après plusieurs mois d'écoutes, toujours rien à retenir si bien qu'on voit mal ce qui pourrait nous pousser à écouter le cru de 2019 plutôt que ses prédécesseurs (même "Long Shadows Of The Dread" et le morceau-titre ne tiennent en aucun cas la comparaison avec les plus grands titres du combo). "VNR", que ton nom soit effacé de tous les monuments de Haute et Basse Égypte et que ton Ka se dissipe dans l'oubli.

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   SIRFRANGILL

 
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   (2 chroniques)



- Karl Sanders (vocaux, guitares)
- Brian Kingsland (vocaux, guitares)
- George Kollias (batterie, vocaux)
- Brad Parris (basse, vocaux)


1. Long Shadows Of Dread
2. The Oxford Handbook Of Savage Genocidal Warfare
3. Vile Nilotic Rites
4. Seven Horns Of War
5. That Which Is Forbidden
6. Snake Pit Mating Frenzy
7. Revel In Their Suffering
8. Thus Sayeth The Parasites Of The Mind
9. Where Is The Wrathful Sky
10. The Imperishable Stars Are Sickened
11. We Are Cursed



             



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