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ULTRA BRUTAL DEATH  |  STUDIO

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2006 Awakening Of The Rebel

INTERNAL SUFFERING - Awakening Of The Rebel (2006)
Par DARK MORUE le 12 Juin 2011          Consultée 4154 fois

Une grosse majorité de la scène brutale actuelle est hélas lancée dans une sorte de course à la brutalité extrême des plus lassantes. Toujours plus technique, toujours plus rapide, toujours plus brutal, toujours plus. Toujours plus chiant. On se cache derrière un masque d'over-brutal factice et on en oublie de composer des morceaux en se contentant d'aligner blasts, gravity, sweeps et gruiks.
Mais bon sang quand comprendront-ils ? Quand comprendront-ils que cette course a pris fin en 2006 avec la sortie de "Awakening Of The Rebels" ?

Ouais, INTERNAL SUFFERING a sorti ici l'un des albums les plus brutaux de tous les temps. Ah... attendez... On me souffle dans mon oreillette les noms BRODEQUIN et MALODOROUS. Hummm... Non. BRODEQUIN a sorti un "Methods Of Execution" enivrant tout à fait admirable, MALODOROUS avec son "Amaranthine Redolance" a réussi à nous écraser les tympans en nous retournant le cortex sous les martèlements de la boîte à rythmes ultra synthétique, mais avec un peu de recul, "Awakening Of The Rebels" reste une expérience bien plus intéressante que ces deux albums réunis.
Ah, on me parle également du dernier LAST DAYS OF HUMANITY. Ahaha. Petit plaisantin.
Bon, plus qu'à entrer dans le vif du sujet.
Vif. L'état de vos tympans à la sortie de cette ogive, pour sûr.
Vu d'où les Colombiens partaient, on ne s'attendait que moyennement à une telle débauche. Des débuts assez calamiteux, avec néanmoins un "Chaotic Matrix" foutoiresque mais remarqué. Puis en 2004 un album prônant une divinité avec un nom de saucisson, en ersatz d'HATE ETERNAL (Erik Rutan aux manettes en même temps...). À part une délocalisation pour New York, les forces en présence ne changent pas d'un iota, toujours l'ex MORBID ANGEL à la prod, et un superbe artwork de Tony Koehl qui résume parfaitement le contenu. C'est parti, on envoie du lourd.

Vous aimez le sang ? La violence ? Et surtout, le BLAST ?
Ici vous serez servis. Tout déboule à la vitesse du son, bien condensé, compressé. La production est bien entendu énorme et claire, le son particulièrement massif.
Des compos avec des noms improbables, le tout ramassé sur 28 minutes qu'on ne voit pas défiler tant on ne sait plus où donner de la tête.
Le côté chaotique a été remis sur le devant de la scène, avec pour unique ambition de vous éclater la cervelle de la manière la plus frontale possible. Riffs ultra brutaux, pas forcément des plus techniques mais sans traces de mélodies d'aucune sorte, tempos tout simplement insuivables, vocaliste timbré et batteur-poulpe.
Au final, après être sorti d'une écoute de l'album avec un sacré tournis et des vomissements à la clef si on a le mal de mer, on se souvient d'une seule chose : Putain ça arrache. Mieux : Putain ça blaste sec par ici ! L'album est tout simplement articulé autour du batteur, qui est un véritable obsédé du blast. Que ce soit en hammer, en gravity ou en salve, absolument tous les types de blastouilles nous passent entre les tympans à une vitesse allant de 300 à 400 BPM environ. Et sans aucun trigger, avec un son presque naturel qui claque comme un fouet et laisse transparaître les approximations du jeu humain d'un batteur en chair et en os. Preuve vivante que l'homme est irremplaçable, la violence extrême n'étant ici le fruit d'aucun autre artifice que le labeur. Bloqué en Mach 4 tout le long, Fabio Ramirez livre une performance d'une violence physique particulièrement éprouvante, et c'est avec un plaisir masochiste qu'on en demande encore.

Mais si tout est bien arythmé par le tabasseur de toms hystérique, le reste des membres n'est pas en reste. Bien évidement il y a toute la section des cordes, à moitié noyée dans le maelström sonique engendré par le batteur fou, balançant des riffs presque aléatoires en suivant les déchaînements de caisse claire plus qu'autre chose, avec des petits côtés ORIGIN et HATE ETERNAL dans les sweepings dissonants. Au dessus de ce magma bouillonnant surnage le chant également très particulier. Pile à mi-chemin entre growl old-school et gruik ultra-guttural, dans le genre je m'arrache les glaires de mon angine blanche à la pince. Voix typée sans équivalent particulièrement jouissive, avec un flow hystérique et ultra-rapide souvent doublé de hurlements en chœurs, pour un rendu collant parfaitement à la musique : bordel contrôlé ultra-violent en ébullition. Et jetez un coup d’œil aux paroles également : une claire impression que tout est écrit absolument n'importe comment, sorti des restants de cervelle d'un patient psychiatrique de niveau supérieur à fond sur la version maya-reblochon de Lovecraft.

Mais au final, si l'album est aussi épuisant et éprouvant, la raison est simple. En tout et pour tout, sur les dix véritables titres, il y a exactement deux ralentissements. Le premier sur le morceau phare "Magnificent Uranus Power", dans une décélération presque moshisante en plein milieu avant de repartir de plus belle, et la seconde après le sample introductif de "Evocation Of The Secret Gate" où nous avons affaire à une montée en puissance épique et impérieuse avant l'explosion totale. Le reste, je dis bien absolument tout le reste, ne baisse jamais de régime, va de blast en gravity, ne passe jamais en-dessous de la barre des 300 BPM fatidiques et laisse l'auditeur exsangue et vidé de toute énergie.

Totalement excessif, particulièrement dur à supporter même pour un amateur de Death des plus brutaux, en clair, si pour vous ORIGIN ou HOUR OF PENANCE c'est déjà trop, alors n'essayez même pas ce n'est pas la peine. Ici on est dans la brutalité pure, le tourbillon de violence déchaînée à son paroxysme. Certes, des albums de ce genre il ne doit y en avoir qu'un. Ben ça tombe bien il est là.
"Mais de toute façon le Brutal Death c'est même pas violent" comme disent toujours les Trve Pandas. Ben faites-moi plaisir, passez vous "Awakening Of The Rebels" en intégralité, puis tentez de prononcer cette phrase une seconde fois sans les dents...

GRUIK : Album ultime, qui ne laissera personne indifférent dans sa démesure...

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   DARK MORUE

 
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- Fabio Marin (vocaux)
- Andres Garcia (basse, chœurs)
- Fabio Ramirez (batterie)
- Makoto Mizoguchi (guitare)


1. Intro: Thelemite Forces Attack
2. Awakening Of The Rebels (the Universe Shall Be Our
3. Magnificent Uranus Power (the Dark Side Of The Sun
4. Trafiguration Of The Devotee (reborn Within The Wo
5. Arrival Of A New Aeon (new Equinox Of The Gods)
6. Evocation Of The Secret Gate (crossing The Hidden
7. Masters Of Sorcery (the Terrible Invokation Of Tze
8. Ascension To Immortality (apotheosis Of Freedom)
9. Highest Hey Of The Illuminati (liber Samekh)
10. Thelemic Conqueror (the Splendor Of A New Law)



             



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