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2001 Where The Ragged Peop...
2011 Live Blackjazz
2013 One One One

SHINING [NOR] - One One One (2013)
Par POSITRON le 12 Mars 2019          Consultée 1090 fois

Mars 2019, une heure du matin, "One One One" est sorti il y a presque six ans et je n'arrive toujours pas à m'en remettre. Non pas parce qu'il est génial, pensez-vous, non pas parce qu'il est médiocre, ça c'est ce que je pensais avant de le réécouter, mais bien parce qu'il est effroyablement et irrémédiablement nul à chier.

Je ne l'avais pas vu venir. Malgré des petits indices en interview et le single "I Won't Forget" qui témoignait d'une volonté grandissante de faire des chansons un peu plus normales derrière ces petites mines de foufou trop avant-garde pour toi. Il faut dire qu'isolée du contexte de l'album c'est une chanson tout à fait honorable, pas si éloignée d'un "In the Kingdom...." ou d'un "The Madness and The Damage Done", bridge Noise en moins.

Mais dépassons la première chanson et les choses se gâtent très vite. C'est avec stupeur et incrédulité que l'on peut observer la montée puante d'une horreur merdeuse façon Sàlo. Les performances instrumentales, bien que toujours très précises et techniques, perdent toute forme de vie, décomposition sans doute imputable à la spirale infernale que représente la composition, ramassis de clichés de Metal Industriel et de Rock Alternatif arrangés maladroitement dans des tentatives de chansons qui finissent toujours par s'effondrer à un moment ou à un autre.

Bien sûr tout cela n'est rien face à Munkeby lui-même. Il s'agit tout d'abord au moment où sort l'album de la plus mauvaise performance au saxophone de sa carrière (en incluant les albums acoustiques (*) et JAGGA JAZZIST) que ce soit dans le son, la composition ou le jeu en général. Mais si ce n'était encore que le saxophone, qui n'est déjà plus qu'un gimmick ! Non, non, je dois vous parler du chant.

Les hurlements robotisés de "Blackjazz" survivent à peu près pendant quelques minutes puis c'est le grand n'importe quoi. Si les screams se contentent de perdre leur cachet, de de lentement succomber à quelque maladie respiratoire, toute tentative de chant à peine plus clair est au mieux désagréable, au pire instinctivement et instantanément répulsive. Cerise sur le gâteau : plus le chant est clair, mieux on comprend les paroles – écrites dans l'anglais le plus élémentaire pour ne pas risquer d'en manquer une miette – et mieux on comprend les paroles, plus on a envie de mettre fin à ses jours.

Le pire c'est que cet album est manifestement une volonté de s'ouvrir à un public plus large – qui à ma grande surprise a fonctionné – via moins de violence et plus de chansons fun qui se retiennent. Et pourquoi pas ! SHINING a été capable de faire du fun et du mémorable par le passé et je ne demandais qu'à ce qu'il réussisse. Et pourtant, sans même parler d'une forme de plaisir à l'écoute, je suis incapable de me rappeler d'une quelconque chanson dans cet album à l'exception de son lead single alors que je peux crachoter des riffs de l'album précédent que je n'ai pas écouté depuis un an.

Munkeby est passé d'Albert AYLER à MARILYN MANSON et il est même payé pour le faire, grand bien lui en fasse. J'avais prévu de mettre deux à cet album pour la première piste et la poignée d'idées valables disséminées le long du disque mais ces longues minutes passées hébété entre deux phrases, à fixer sa pochette les yeux vides avant de ne me ressaisir que pour être assailli par le dégoût m'auront convaincu : "One One One" c'est tout ce que cet album mérite.

_ _ _

(*) Certes bien moins remarquables donc moins faciles à rater complètement

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   METALOMANE

 
   POSITRON

 
   (2 chroniques)



- Jørgen Munkeby (chant, guitare, saxophone)
- Torstein Lofthus (batterie)
- Tor Egil Kreken (basse)
- Håkon Sagen (guitare)


1. I Won't Forget
2. The One Inside
3. My Dying Drive
4. Off The Hook
5. Blackjazz Rebels
6. How Your Story Ends
7. The Hurting Game
8. Walk Away
9. Paint The Sky Black



             



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