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HARD ROCK  |  STUDIO

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1986 Call Of The Wild
1987 Draws A Circle
1989 No Fuel Left For The ...
1991 Riskin' It All
1995 Helpyourselfish
1997 Simpatico
2000 Everything Glows
2002 Soft Dogs
2005 Scare Yourself
2008 Monster Philosophy
2011 Dic.nii.lan.daft.erd....
2019 A Prayer For The Loud
2024 Keep That Mother Down / ...
  Speed Of Darkness
 

- Style : Ac/dc
 

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D-A-D - Monster Philosophy (2008)
Par CANARD WC le 15 Novembre 2012          Consultée 5424 fois

Le Hard Rock n’est pas une affaire sérieuse. Mettez-le juste pour voir en bas de votre CV, vous verrez la gueule que va tirer le recruteur. Même pris en tant que loisir, ce n’est pas très crédible. Si le Rock est communément admis, être un Hard Rockeur en 2012 rime avec condescendance et immaturité. Normal, me direz-vous, vu qu’on parle d’une musique par définition « adolescente ». Le Hard Rock est sauvage, rebelle et hermétique au monde des adultes en costard-cravate qui filent de bon matin pour pointer au bureau. Notre musique est irrévérencieuse, exhale le désordre, dégage une agressivité qui « dérange » notre société proprette.

Elle n’est donc pas « officiellement » acceptable.

Il y a bien entendu quelques exceptions à cette règle. Soyons précis : tous les dinosaures de plus de trente ans de carrière dont le talent évident (et quelques centimètres de poussière) leur ont permis de forcer les portes du panthéon du Rock. Genre AC/DC, LED ZEPPELIN ou encore DEEP PURPLE. Ces illustres mastodontes qui n’ont plus rien à prouver peuvent donc se fendre d’une double page dans je-ne-sais-quel ersatz des Inrocks. Mais pas les autres : les petits groupes, les nouveaux et les émergeants. Non, toute nouvelle « vague » est indigne du « grand public » et des élites de mon cul, tous les actuels qui « croisillent » avec les tendances et les modes sont copieusement ignorés. Peu importe qu’ils aient ou non du talent, ils ne sont bons qu’à être jeté en pâture au public restreint des vieux hardos grisonnants (qui écoutent aussi DIRE STRAITS).

D.A.D est de ceux là. De ceux nés dans les années 80, qui ont résisté, avec du talent, de l’endurance. Tout cela, oui, mais dans la confidence. Une confidentialité injuste tant ce groupe aurait mérité un bien meilleur sort.

Car l’autre apostolat que traine le Hard Rock, c’est aussi ce côté « primaire », basique. Riffs de deux accords, gros son, braillements. Cette musique là n’est pas fine, ne transmet pas d’émotions « matures ».

A tous ces clichés, D.A.D répond de la plus belle des façons. Son "Monster Philosophy" est juste le contre exemple parfait à toutes les bouches en cul de poule des élites du Rock. Les textes sont fins, les mélodies imparables. Le tout nappé d’une production soignée, de compositions structurées et d’une sensibilité qui frappe en plein cœur. Treize titres et aucune fausse note. Une heure de montagnes russes émotionnelles qui Heavy Rock, qui Punk un peu parfois et qui Pop aussi s’il en a envie.

Le génie de cet album tient dans sa diversité, dans cette faculté à passer de la mélancolie à l’énergie, du velouté à la rudesse. On pense parfois au meilleur de PEARL JAM, à la justesse d’un RED HOT et les titres s’enchaînent sans se ressembler. On passe ainsi d’un "Chainsaw" déchaîné – quasi Punk – à l’envoutant "Money Always Takes The Place Of Life" aussi mélodique que résigné. Il y a aussi ce zest de solennité imparable comme sur l’ouverture de "Revolution", mais surtout sur cet incroyable "Too Deep For Me" qui laisse groggy, pensif, rêveur et amer. Sur cet album, D.A.D réussit tout, magnifie l’idée même qu’on peut se faire du Hard Rock et place la barre si haute qu’on a juste pas envie de redescendre.

Avec une philosophie monstre, D.A.D réussit le grand écart entre notre musique et celle des fans des PIXIES, COLDPLAY et autre RADIOHEAD. Sans pour autant les rejoindre. Il est l’album à faire écouter à toute personne qui envisage notre musique de façon lointaine, à la périphérie d’un monde fait de brusquerie. Juste pour tordre le cou aux idées reçues, puis dans la foulée leur foutre une bonne baffe pédagogique.

Note : 4,5/5.

Morceau préféré (tout l’album est canon) : "Too Deep For Me".

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   CANARD WC

 
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- Jesper Binzer (chant, guitare)
- Jacob Binzer (guitare)
- Stig Pedersen (basse, chœurs)
- Laust Sonne (batterie, chœurs)


1. Revolution
2. Nightmares In The Daytime
3. Too Deep For Me
4. Beautiful Together
5. Monster Philosophy
6. Milk And Honey
7. You Won't Change
8. If You Had A Head
9. I Am The River
10. Chainsaw
11. Money Always Takes The Place Of Life
12. Nightstalker
13. If I Succeed



             



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