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METAL SYMPHONIQUE  |  STUDIO

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2010 1 Beyond The Space, Beyond Th...
2012 1 Fifth Element
 

- Style : Synthphonia Suprema, Dragonforce, Twilight Force, Glory Force
 

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PATHFINDER - Fifth Element (2012)
Par BAST le 7 Novembre 2012          Consultée 4409 fois

D’un bout à l’autre de "Beyond The Space, Beyond The Time", une heure. Une heure c’est peu. Mais quand trois cent soixante-dix-sept superlatifs s’y entassent, une heure c’est long. Et pour organiser trois cents et quelque superlatifs dans un même texte, cela sans sacrifier la concision sur l’autel de l’enthousiasme, c’est encore plus long. Heureusement, Mefisto, lui si prompt, m’a devancé, se chargeant de la chronique et, merci à lui, de fédérer nos lecteurs autour d’un premier album remarquable. Cette seconde proposition en provenance directe de Pologne me simplifie la tâche : allonger mes mot sur le lit de cette chronique sera d’une élémentarité scolaire. C’est toujours ça de pris tandis que je valide ici-même la déception ressentie à l’écoute de "Fifth Element".

Une analyse succincte ne révèlera rien ou presque. Les orchestrations sont toujours là, les chœurs aussi tout comme la volonté de rassembler. Pourtant, grattons un peu, tant pis pour les ongles, et relevons ces couplets dont un peu de jus manque tandis qu’on les presse une seconde fois. Même constat côté solos ou orchestrations : la patte PATHFINDER se reconnait, beau privilège, mais progresse avec une familiarité qu’on aurait aimé moins grossière. Le rayon découvertes est quasiment vide ; même l’étagère réservée aux produits lowcost n’a pas reçu de nouvelle livraison.
Sur "Elemental Power", par exemple, les mélodies collent à la portée comme quatre post-it au frigo :
- Ne pas oublier d’aller vite
- Penser à mettre quelques orchestrations dessidela
- Téléphoner aux solos (puis écrit en-dessous : c’est bon, solos téléphonés)
- Revoir les mélodies trop ternes (puis écrit en-dessous : désolé, le post-il s’est décollé, pas vu)
"Chronokinesis" s’en sort à peine mieux, tiraillé entre un refrain haut de gamme alliant hymne et fraicheur et des mélodies trop peu recherchées. Pour "Ready To Die Between Stars", c’est un peu différent. Ce n’est pas que PATHFINDER y fait preuve d’une originalité particulière mais les couplets, dans un registre speed mélodique pur jus, sont plutôt bien bâtis, annonçant, là encore, un superbe refrain. Mais la simplicité de ce titre résiste mal au temps.

Deuxième nuisance, il règne sur cet album, pas toujours mais suffisamment pour mériter qu’on en parle, un genre de bordel sans nom. Concilier une vitesse inspirée par DRAGONFORCE et des orchestrations saluant bien bas RHAPSODY demande une production assez pointue, ce dont PATHFINDER a été privé. Alors, quand "Elemental Power", encore lui, fait se mêler riffs intarissables, growls, orchestrations et chanteuse d’opéra, le seul motif de satisfaction intervient quand on se souvient avoir pas loin deux aspirines 500.

Cette chronique ne débute pas sous les meilleurs auspices, je vous prie de croire que jamais je n’ai souhaité qu’il en soit ainsi. Évoquer les aspects négatifs de l’album au commencement de la chronique n’est que le revers de la médaille avec, dans le rôle la médaille : PATHFINDER, et dans celui de l’endroit : le talent de PATHFINDER, très très très largement entrevu sur "Beyond The Space, Beyond The Time".
Tout de même, s’il s’était agi ici d’évoquer le premier essai d’un frais inconnu, j’en aurais d’abord souligné les qualités. Évidemment puisqu’il y en a !
Au niveau refrains, "Fifth Element" figure par exemple parmi ce qui se fait de mieux. Fédérateur comme sur "Ready To Die Between Stars" ou plus lent à séduire comme sur "The Day When I Turn Back Time", les refrains sont si performants qu’il leur arrive d’octroyer des points de vie supplémentaires aux morceaux les moins inspirés, comme "When The Sunrise Breaks The Darkness" et ses couplets peu aventureux ou son chant crié fatigant.
Et si je vous dis qu’aux côté de ces refrains portant un brassard de secouriste il en existe d’autres nichés cette fois-ci au cœur de titres impeccables, le soulagement est total.
Commençons par "Fifth Element" ; succédant à l’excellente intro, il agence avec une belle réussite les nombreuses facettes de PATHFINDER : de la double pédale, de la symphonie, du growl vindicatif (pourquoi faudrait-il que la ménagère n’ait pour seule émotion qu’une rapide transmission d’enveloppe, des main d’un huissier à celle de Castaldi ?), une six-corde habile et sautillante, de l’épopée dans les mélodies et une forte louche de grandiloquence, voilà ce qu’un PATHFINDER en pleine possession de ses moyens sait faire. "The Day When I Turn Back Time", plus simple et moins long, séduit grâce à son thème au piano, captivant, et les ambiances qu’il tisse avec adresse et mesure (comme quoi, PATHFINDER sait aussi composer des morceaux sans en faire des caisses). "Ready To Die Between Stars", hymne saoulé au Red Bull et caractérisé par un duel guitare versus clavier bien tenu, n’est pas en reste, tout comme, dans un registre opposé, la ballade à deux sexes "Yin Yang" et ses accents médiévaux. Enfin, il faut souligner la qualité du bonus européen, "Spartakus And The Sun Beneath The Sea", reprise du générique des "Mondes engloutis" dont le mérite est de garder sauve la fraicheur eighties des mélodies tout en les collant à une rythmique soutenue.

Au terme de nombreuses écoutes du second album façonné par nos Polonais préférés, la déception l’emporte, il sera impossible de revenir dessus. Objectivement, pourtant, "Fifth Element", s’il ne constitue pas la réussite attendue, possède deux atouts : les refrains souvent irrésistibles et quelques titres d’excellent niveau, propres à rivaliser avec le meilleur de "Beyond The Space, Beyond The Time".
Pour un amateur de Heavy Symphonique, "Fifth Element" constitue un investissement au-dessus de la moyenne.
Pour que PATHFINDER revienne à de meilleures dispositions, trois conseils me viennent : qu’il réduise le temps de parole des growls, lève le pied sur la double pédale et allège la touffeur de ses compositions. Sa musique, alors, (re)gagnera en cohérence et perdra de cette froideur mécanique soufflée par un vilain vent de technicité absolue et de jusqu’auboutisme mal cadré.

Note réelle : 2,5/5.

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- Szymon Kostro (chant)
- Arkadiusz Ruth (basse)
- Kacper Stachowiak (batterie)
- Slawek Belak (claviers)
- Karol Mania (guitare)
- Gunsen (guitare)


1. Ventus Ignis Terra Aqua
2. Fifth Element
3. Ready To Die Between Stars
4. The Day When I Turn Back Time
5. Chronokinesis
6. March To The Darkest Horizon
7. Yin Yang
8. Elemental Power
9. Ad Futuram Rei Memoriam
10. When The Sunrise Breaks The Darkness
11. Vita
12. Spartakus And The Sun Beneath The Sea (bonus)



             



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