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DARK ATMOSPHÉRIQUE  |  STUDIO

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2012 Neverending Story
 

- Style : Stream Of Passion, The Gathering
- Membre : Qantice, Furia, Ad Inferna, Penumbra
 

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LANDS OF PAST - Neverending Story (2012)
Par JEFF KANJI le 15 Juillet 2012          Consultée 3548 fois

Si la scène Française n’est pas des plus reconnues à l’étranger en matière de Metal, à l’exception de quelques grosses pointures, la scène amateur est grouillante. La scène Black est assez cotée mais indéniablement ce sont les formations à chanteuse(s) qui semblent pousser comme des champignons aux quatre coins de France. Si certaines se sont engouffrées dans la brèche béante ouverte jadis par NIGHTWISH, WITHIN TEMPTATION et consorts (je pense à BEL O KAN entre autres), quelques formations tentent l’aventure à leur façon ; HOLLOW GRAPH X qui incorpore des éléments plus Rock et Electro, MORDIGGAN gardant une base Heavy en favorisant une approche plus moderne ou encore LANDS OF PAST qui œuvre dans un Metal à la fois atmosphérique et symphonique.

Ne reniant pas l’héritage purement Heavy (très présent sur leur premier opus "Call Of The Depths"), mais en développant encore plus les ambiances, domaine où le groupe semblait avoir déjà un savoir-faire évident, LANDS OF PAST réussit à imposer son style avec son second opus studio. Entièrement auto-produit et ayant recours à une programmation en lieu et place d’un batteur, on ne tiendra pas rigueur à LANDS OF PAST de la faiblesse de sa rythmique, de ses guitares un peu chiches (à l’exception des superbes soli de Sébastien Ortéga) et du chant féminin manquant de puissance. La musique complexe et très arrangée du groupe est sans nul doute très difficile à retranscrire avec des moyens limités (la course au gros son ayant habitué nos oreilles aux productions puissantes, léchées et bien proprettes). LANDS OF PAST a opté pour une clarté de mix maximale, mettant la basse en avant, preuve de bon goût, cette dernière étant souvent sacrifiée au mixage, écrasée par la grosse caisse et les guitares.

Si j’aborde les faiblesses de l’opus en premier lieu, c’est bien pour que vous constatiez qu’ils ne représentent qu’une part minoritaire de ce "Neverending Story". En effet, Olivier Jablonski a composé une bonne partie de l’album dans une optique cinématographique en cherchant à recréer les ambiances variées et oniriques du film "Willow" (chef d’œuvre). Le titre de l'album n'est d'ailleurs pas anodin puisqu'il évoque clairement le film "L'Histoire Sans Fin". Le propos se retrouve dans les arrangements de claviers travaillés et équilibrés ne surchargeant pas l’espace sonore. Soutenus par moments par le piano, des percussions électro ou encore des guitares acoustiques, les claviers se font la part belle et leur qualité les place à la hauteur des meilleurs de la scène Metal.
Comme quoi, pas besoin d’un orchestre de cent musiciens et d’une chorale pour produire une musique organique. C’est d’ailleurs quand le clavier se tait, le temps du couplet de "Runaway", qu’on constate son importance et sa qualité, tant il semble faire défaut dans ces moments-là. Le chant féminin, assez proche de celui de Marcela Bovio, mais sans l’âme et l’implication de celle-ci se révèle parfois ennuyeux sur la longueur, la faute sans doute à un certain manque d’implication dans ses textes et un accent pas extraordinaire. À corriger pour un prochain opus, car les demoiselles chantent pas mal et semblent avoir des capacités vocales évidentes (l’imposant cursus artistique d’Ilinca Kiss va dans ce sens).

Les compositions de "Neverending Story" sont variées mais font preuve d’une cohérence d’écriture qui rend l’album très homogène. Le guitariste est loin d’être un manchot et nous offre de très beaux soli tant électriques ("Night Of Death", "Neverending Story") qu’acoustiques ("An Elfik Man") contribuant à donner du relief aux compositions qui sont desservies en cela par la production qui aurait sans doute contribué à propulser cet album encore plus haut. Car toutes les introductions ou passages musicaux n’impliquant pas la section metal (guitare rythmique et batterie) sont vraiment prenants et ne manquent pas d’originalité (ni d’audace). Mais sur "Light Under Me", l’un des morceaux les plus enlevés de cette galette, la rythmique manque de percutant (peut-être la substitution par quelques riffs bien sentis changera la donne sur leur prochain opus) et la ligne de chant très mémorisable d’Inlinca Kiss manque encore d’assurance pour emporter le morceau, comme le font si bien Marcela Bovio ou encore Anneke Van Giersbergen.

Le bilan des premières écoutes fut donc mitigé, mais la répétition permet de plonger toujours plus loin dans le travail minutieux de composition et d’arrangement, les deux grandes qualités de LANDS OF PAST et les plus importantes. L’écoute se fait donc plaisante à défaut d’être transcendante mais devient plus agréable au fil des écoutes. LANDS OF PAST a le fond, un terreau riche et extrêmement fertile, mais il dispose d’une marge de progression évidente s’il arrive à corriger ses points faibles qui le feront sans nul doute passer dans une autre dimension. Un pas de géant par rapport à son premier opus et un groupe à surveiller à l’avenir.

Morceaux préférés : "Runaway", "Neverending Story", l’instrumental "Last Breath"

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   JEFF KANJI

 
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- Ilinca Kiss (chant)
- Stefanny Vlaeminck (chant)
- Olivier Jablonski (piano)
- Alexandra Quéro (claviers)
- Sébastien Ortéga (basse, programmation)


1. Dark Spell
2. Lost My Mind
3. Dependance
4. Night Of Death
5. Neverending Story
6. Runaway
7. An Elfik Man
8. Light Under Me
9. Last Breath
10. Musical Box



             



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