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BRUTAL DEATH METAL  |  STUDIO

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DEEDS OF FLESH - Path Of The Weakening (1999)
Par DARK MORUE le 11 Juin 2012          Consultée 3507 fois

Grurgh : Explosif, sous contrôle, l'essence même de la Brutalité asphyxiante du combo, la voie est toute tracée, le culte est lancé.

En trois albums, le combo aura donc franchi autant de palier successifs. Gros Death qui ramone, auquel on rajoute l'aspect suffocant et vicieux, gagnant en maîtrise et en clarté au fil des années jusqu'à en devenir conquérant et dominateur. Ce qui est sûr, c'est que l'écoute de cette 3ème sortie studio laisse des marques, aplatissant l'auditeur au sol les poumons emplis d'une cendre humaine soufflant en blizzard. D'une brutalité extrême merveilleusement bien utilisée, servant des compositions en béton mais que le premier abord assez condensé rend difficile d'accès. Mais le jeu en vaut la chandelle, nous révélant ce qui est peut-être le meilleur album du groupe, place régulièrement revendiquée par son successeur...

Maîtrise totale, voilà comment on peut décrire simplement cet album de la maturité. Qu'ils jouent la carte du riffing latent, sournois et écrasant (l'éponyme) voir carrément épuisant et glauque pour la semi-outro "A Violent God", ou d'une rapidité remplie ras la gueule de blasts méchants, tout en n'axant jamais intégralement une compo sur un point précis et nuançant toujours le propos par un beau virage à angle droit ; toujours on sent le profond rodage des mécaniques et la solidité de la charpente. DEEDS OF FLESH nuance quelques peu son propos, envoie une petite touche mélodique dans ses riffs, les rend mémorisables bien qu'ils soient encore en bien trop grand nombre pour qu'on se retrouve à les fredonner en dehors de la 15ème lecture de l'album...

"Path Of The Weakening" est Brutal, intense, sec et sans compromis. C'est comme avant mais en plus contrôlé et sournois. "Execute The Antropophagi" se la joue écrasant, contrastant avec la furie de "Sounds Of Loud Reigns". Ce qui change est pour sûr le niveau de jeu raisonnablement revu à la hausse, résultant en un travail minutieux des riffs, cette fois absolument tous mortels et fonçant directement aux points vitaux. Tout est à sa place, la moindre accélération est étudiée avec minutie, jamais on ne fonce dans le tas bêtement, la rythmique et la composition se font bien alambiquées. Comme un bon petit Brutal Death Technique on ne peut plus frontal ("Indigenous To The Appaling") à la composition irréprochable tenant au modèle du genre, l'énormissime "I Die On My Own Terms" témoignant bien, enchaînant les riffs de fou avec une aisance incroyable.

Alors ouais c'est toujours pas tendre, on lorgne toujours sur le SUFFOCATION qui aurait eu très envie d'être BROKEN HOPE dominant la fourmilière du haut de son rouleau compresseur tunné en dragster. Toujours extrêmement Brutal et asphyxiant ("Lustmord"), mais nous piégeant cette fois dans un nuage de cendres ardentes plutôt qu'au fond d'une caverne moite. Parti-pris probablement du à la production cette fois titanesque, bien que totalement homogène, fondant tous les instruments sur un même plan afin de tout éclater aux quatre coins à répartition égale. Et le chant... Toujours aussi guttural et gore, doublé d'essais criards toujours plus convaincants, duo de choc en parfaite symbiose, impossible de ne pas succomber.

On ne peut pas dire que le groupe ait drastiquement changé de visage. La paire Erik Lindmark/Jacoby Kingston a juste changé de mercenaires, avec le retour du batteur originel Joey Heaslet et le parfait inconnu Jim Tkacz. Pas franchement ce qu'on peut appeler une forte crise d'identité.
Et donc, 1an à peine après le bon "Inbreeding The Antropofagi", voilà que dans les bacs débarque l'un des tous meilleurs opus du combo, celui de la maturité et du perfectionnement.
C'est à dire que la patte est toujours là, on ne peut plus monolithique et implacable, mais faisant cette fois preuve de davantage de finesse, aiguisant plus les riffs et la technique. Avec également une atmosphère cette fois bien particulière et moins barbare et gore qu'auparavant.

Doucement mais sûrement. Après un démarrage remarqué mais encore relativement enfoui dans un underground explosif, DEEDS OF FLESH montent tranquillement en puissance vers le statut de boss désormais acquis. Si une date doit être retenue dans l'histoire du combo, ce sera bien 1999. Année de la sortie de "Path Of The Weakening" sur... Unique Leader Records. Le label fondé par le groupe, tout chaud tout frais, ayant désormais méchamment pris en bouteille (rien qu'à la fournée de FALLUJAH, CONDEMNED et DEIVOS que je vous ai refilé il y a quelques mois...), et par lequel on a vu naître DECREPIT BIRTH, SPAWN OF POSSESSION, ODIOUS MORTEM, GORGASM ou INTERNAL SUFFERING... Pas du léger, désormais une valeur sûre, presque un statut de culte de la scène moderne.
Et donc pour l'ouverture en fanfare, quoi de mieux qu'un album de la mort ? Ben une chronique à l'envers, pardis ! Trollolololoooooool...

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   DARK MORUE

 
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- Erik Lindmark (guitare, chant)
- Jacoby Kingston (basse, chant)
- Joey Heaslet (batterie)
- Tim Tkacz (guitare)


1. Indigenous To The Appaling (mutinous Human)
2. Lustmord
3. Path Of The Weakening
4. Summarily Killed
5. Sounds Of Loud Reigns
6. Execute The Anthropophagi
7. I Die On My Own Terms
8. Sense Of The Diabolic
9. A Violent God



             



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