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BRUTAL DEATH METAL  |  STUDIO

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DEEDS OF FLESH - Inbreeding The Anthropophagi (1998)
Par DARK MORUE le 30 Mai 2012          Consultée 2908 fois

Retour sur ces pionniers maudits, actuellement acteurs majeurs de la scène (ben oui quand on est patron de Unique Leader Records on impose le respect merde) mais toujours aussi enfouis dans une seconde zone honteuse. Donc voilà, une paire d'année après le bon "Trading Pieces", ces actes charnels reviennent nous ravager les oreilles avec ce deuxième opus. Pas de révolution, pas de revirement, mais un bon affûtage de toutes les armes en leur possession...

Déjà, roulements de tambours, on est en présence d'un album conceptuel ! Oui, ces trucs de progueux arty à lunettes qui donnent un champ de profondeur en 3D isométrique à la musique. Donc, "Inbreeding The Anthropofphagi" nous conte les merveilleuses histoires d'un bande de consanguins avides de chair humaine. Histoire vraie en plus (ou plutôt légende, la famille de Sawney Bean quoi). Et ça se ressent sur la musique ? Ben ouais carrément, on passe de paroles et imagerie gore de bas étage à paroles gores et pochette de Jon Zig. Celui-là même qu'on retrouve sur la moitié des pochettes de Brutal actuelles (l'autre moitié se partageant Par Olofsson et Tony Koehl) et qui a quand même pas mal progressé depuis...

"End Of All", ça c'est de l'entrée en matière. 1 minute 23 secondes brute de chez brute, morceau d'ouverture fulgurant résumant tout ce qu'on va rencontrer sur l'album. On est prévenus d'office que ça va faire mal. Non rien n'a changé depuis l'album précédent. Enfin, le son est quand même bien plus claire, les riffs plus distincts, les percussions un poil plus brutales et le guttural plus maîtrisé. En gros, c'est mieux. L’archétype total de ce qui a fait la renommée de DEEDS OF FLESH : brutal, dense, suffocant et impitoyable. On sait ce qui nous attend pendant cette demi-heure, à savoir un lattage en règle dans l'arrière-cours d'un abattoir destiné aux fast-foods de déviants avides de chair fraîche à provenance humanoïde. C'est dégueulasse, c'est méchant, c'est gore et foutrement bon. Surtout que la production est cette fois absolument excellente et bien abrasive comme il faut.
Et bien que ce soit toujours un véritable monticule de riffs, on est cette fois en face d'une œuvre autrement plus accomplie que la précédente. Si les compositions sont toujours un enchaînement de plans n'ayant d'autres vocations que ralentir pour mieux accélérer ou virer à angle droit pour nous encastrer dans le mur, le riffing se fait vicieux, tournoie sournoisement autours de notre tête et s'y grave pour un bon bout de temps (les gros ralentissements du titre éponyme, ouille).
On a même du gros tube, avec "Infecting Them With Falsehood" et son semblant de refrain hurlé qui nous hante encore après l'écoute ! Presque surprenant mais bien ragoutant.

Mais c'est ici qu'on comprend dans un second temps la place que peux avoir DEEDS OF FLESH comme parrain du genre. Tout reste très influencé de SUFFOCATION mais... en différent. Comme si on en avait arraché le squelette pour le reconstruire dans une optique différente. Un poil moins technique, plus brut et contrasté. Ce qui donne un rejeton infernal et intenable, dont la hargne n'a d'égal que la précision. On accentue à mort la lourdeur ("Canvas Of Flesh") en se la jouant précurseur du freinage tellurique à la Texane, on fonce tête baissée sans pointe de vitesse notable mais avec toujours l'énergie et la puissance nécessaire pour pulvériser la cible, à l'image du ravageur "Graduially Melted", titre phare du groupe ré-enregistré de leur premier EP. Et le chant en rajoute une couche. Toujours en duo, avec un guttural caverneux carrément gore et des hurlements de zombie dégueulasses, la paire Erik/Jacob est en parfaite symbiose et fonctionne du feu de dieu. Et si on rajoute à ça Matti Way himself (sortant tout juste des glaireuses sessions de ce qui allait bientôt être compilé sur un certain "Cranial Impalement") qui balance des vokills glaireux dans un peu tous les coins en backing... En résulte une ambiance spéciale et assez dégueulasse, tout en crasse et en sol tapissé de tripailles, au fond d'un caverne moite remplie de... Euh... Je sais pas si j'ai trop envie de savoir tout compte fait...

Donc, on l'a tous compris, DEEDS OF FLESH, c'est un peu les patrons, les parrains de la mafia du Death Metal qui tirent les ficelles dans l'ombre. Énorme influence sur la scène actuelle, bien que pas plus connus que ça, ayant joliment aidé leur créneau à progresser et prenant désormais sous leur coupelle une myriade de formations... Ce "Inbreeding The Anthropophagi" est un pur album charnière servant de carte de visite à quiconque voudrait pénétrer dans leur monde, la plus belle des portes d'entrées. Mais le meilleur est encore à venir...

Om nom nom : Boucherie carrée et focalisée, un des big boss du Brutal Death qui s'affirme et montre plus que jamais les crocs, se préparant à frapper un grand coup là où ça fait mal...

3,5/5.

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- Erik Lindmark (chant, guitare)
- Jacoby Kingston (basse, chant)
- Brad Palmer (batterie)


1. End Of All
2. Feeding Time
3. Inbreeding The Anthropophagi
4. Infecting Them With Falsehood
5. Canvas Of Flesh
6. Ritual Of Battle
7. Fly Shrine
8. Gradually Melted



             



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