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ROCK  |  STUDIO

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2008 The Cosmos Rocks

VHS/DVD/BLURAYS

2005 Return Of The Champions
2009 Live In Ukraine
 

- Style : Wild Horses, The Tea Party
- Style + Membre : Bad Company, Queen, Free, Queen + Adam Lambert, Brian May
 

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QUEEN + PAUL RODGERS - The Cosmos Rocks (2008)
Par JEFF KANJI le 11 Avril 2012          Consultée 3975 fois

Après une tournée couronnée de succès (sans déconner) où Paul Rodgers a démontré une fois de plus qu’il avait une voix en or et un charisme débordant, rivalisant avec celui dont il chaussait les ballerines (mais dans un style moins extravagant), l’envie de faire du neuf et prolonger le plaisir se fit sentir. Il faut dire que le groupe nous proposait déjà une nouvelle chanson de Roger "Say It’s Not True" qui était des plus prometteuses. L’interprétation tout en finesse du batteur m’avait laissé pantois lors de leur passage au Zénith de Paris. Projet centré autour des trois protagonistes (Paul et Brian s’étant chargé de la basse tous les deux), il en ressort un disque gavé de feeling et de blues : "The Cosmos Rocks".

L’introduction ne laisse pas planer le doute bien longtemps. La Red Special de Brian May est toujours aussi efficace quand il s’agit de créer des effets sonores extravagants. Au départ du tutti, la locomotive est lancée, drivée par la batterie très heavy de Roger Taylor. Ce son général, naturel et puissant, parfaitement mis en valeur par la production de Queen et Kevin Shirley, est à l’avenant des compositions du disque : authentique et gorgé de feeling. Si ce premier morceau "Cosmos Rockin’", à mi-chemin entre BAD COMPANY et le QUEEN de l’époque "The Game", est assez rapide, il demeure une exception, les autres titres étant globalement plus mid-tempo. Les chœurs typiques sont à la fête et le refrain est d’une efficacité sans pareil. Le mélange entre les couplets Blues Rock de Paul Rodgers et le refrain très QUEENesque confère presque à l’alchimie. Ces trois-là ne se sont clairement pas mis à jouer ensemble par hasard ! Le solo porte le sceau de la Reine également, dans un esprit proche de "It’s Late" (sur "News Of The World") témoignant du feu sacré qui habite toujours le guitariste. "Time To Shine" est plus posée mais portée par un refrain magique comme seul Paul Rodgers sait les faire sonner. La patte du compositeur de FREE est bien présente. Même remarque pour "Warboys" où il se fait plus descriptif dans un esprit protest-singer classieux qui lui sied à merveille, ce titre rappelle dans l’esprit les incartades solo de Roger Taylor. "We Believe" fait peur avec son intro doucereuse et cette ligne de chant Soul posée tant on se croirait dans "We Are The World" avec son texte gavé de bonnes intentions et sucré au possible. Et pourtant, le développement de cette pièce est des plus agréables, se rapprochant davantage de "Let Me Live" ("Made In Heaven"). Ce sont les chœurs qui donnent vraiment son ampleur au morceau. Merci Brian ! Et "Call Me" n’aurait pas dépareillé sur "Sheer Heart Attack" aux côtés de "Killer Queen" avec son ambiance sixties totalement BEATLES.

La deuxième partie est plus "expérimentale" si l’on peut dire. Après un "Voodoo" où Brian May montre qu’il peut jouer le Blues avec l’âme de Jimi Hendrix ou de Paul Kossoff, "Some Things That Glitter" fait montre une fois de plus de l’étalage de talent de l’immense chanteur (surnommé "The Voice" par les fans). "C-Lebrity" est sans doute mon morceau favori et celui qui sonne le plus QUEEN avec "Say It’s Not True". Son texte humoristique sur la télé-réalité, ses harmonies vocales mixolydiennes, le solo ultra-mélodique et sa dynamique rappellent tous les atours qui ont rendu QUEEN légendaire. La voix de Roger Taylor est particulièrement mise en valeur sur ce titre sorti en single (#1 des charts Rock britanniques). Après "Through The Night", surtout valable pour les expérimentations sonores de Brian à la "Get Down, Make Love", vient la magnifique "Say It’s Not True". Sortie initialement en single, neuf mois avant la publication de cet album, ce titre qui a pour thème le VIH, thème devenu récurrent depuis le décès de Freddie Mercury et décrit par ces mots de Roger Taylor : "Cette chanson traite d’une lettre. Le genre de lettre qu’on redoute et qu’on ne veut pas recevoir, et une fois que vous l’avez dans les mains, vous devez vivre avec et faire face en sachant que votre avenir s’obscurcit inexorablement. C’est la seule manière dont j’arrive à l’aborder". Il est assez proche dans l’esprit et aussi poignant que "No-One But You" (dernier enregistrement de QUEEN paru sur la compilation "Queen Rocks" en 1997). Et comme dans cette dernière, les vocaux sont partagés. Et la voix de Roger Taylor, qui en vieillissant s’est beaucoup adoucie, démarre tout en retenue avant d’être suivie par celle à fleur de peau de Brian May, et après s’être rejoints en chœur sur le refrain, l’explosion cathartique a lieu et jamais Paul Rodgers ne m’aura autant fait frissonner ; à en avoir les larmes aux yeux. Le solo de Brian est sans nul doute aussi le plus beau du disque. Il a des similitudes dans sa construction et ses harmonies avec celui de "Too Much Love Will Kill You" paru sur "Made In Heaven". Tellement secoué, la fin de l’album est une lente redescente sur Terre et le petit rappel "small reprise" qui rappelle les échos de "You Take My Breath Away" termine ce disque sur une note positive.

Bilan : on a affaire à un disque solide, de professionnels aguerris qui ont eu pour seul objectif de se faire plaisir, ce qui rend cet album authentique et plaisant à écouter dans n’importes quelles circonstances. Si quelques morceaux sont un peu en-dessous (je pense à "Small" ou "Through The Night" ou encore "Voodoo") la qualité reste élevée tout au long du disque. Et si l’on tutoie les sommets de la carrière de QUEEN comme de Paul RODGERS à certains moments ("Time To Shine", "C-Lebrity"…), ce disque ne fera pas d’ombre à leurs imposantes discographies qui sont d’une qualité exceptionnelle.
C’est pour cela que même si objectivement on est face à un très bon album (4/5), le souci de cohérence avec l’ensemble du matériel enregistré par ces géants me pousse à lui accorder un gros 3 qui vaudrait sans nul doute plus pour un autre groupe. Donc, contrairement aux avis très divergents que j’ai pu lire sur ce disque, posez les deux oreilles dessus.

P.S. : Il se dit que de nouveaux projets QUEEN + Paul RODGERS pourraient voir le jour d’ici quelque temps. Wait and see…
D’ici là, QUEEN (tout seul cette fois) se produira cet été en compagnie du prodige Adam Lambert qui a pour lui des capacités vocales extraordinaires et une extravagance digne du grand Freddie.

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   JEFF KANJI

 
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- Brian May (guitare, basse, chant, claviers, piano)
- Paul Rodgers (chant, basse, claviers, harmonica)
- Roger Taylor (batterie, percussions, chant, claviers)
- Taylor Hawkins (chœurs sur 10)


1. Cosmos Rockin’
2. Time To Shine
3. Still Burnin’
4. Small
5. Warboys
6. We Believe
7. Call Me
8. Voodoo
9. Some Things That Glitter
10. C-lebrity
11. Through The Night
12. Say It’s Not True
13. Surf’s Up… School’s Out!
14. Small Reprise



             



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