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SYBREED - Antares (2007)
Par DARK MORUE le 2 Avril 2012          Consultée 3163 fois

Aaaah, le Cyber Metal. Ce sous-genre que tout le monde connaît, que tout le monde aime, mais que personne sait ce que c'est. De l'Indus-core ? Electro Death Mélo ? Djent futuriste ? Metalcore cyberpunk ? Thrash saccadé plongé dans l'azote ? Le flou total. Surtout que malgré une bonne popularité de l'étiquette, au fond, tout le monde s'en cogne. Tentez un peu de trouver un véritable Cybermetalleux pour voir. Pire encore, les groupes le pratiquant. Aller interrogation, établir la liste des plus grands groupes de Cyber Metal existants. On nous répond quoi ? FEAR FACTORY ! Et euh... SYBREED ! Et puis... Euh... Ben... Quelques fouineurs sortiront ILLIDIANCE ou le dernier DIVISION ALPHA du placard, de loin quelques SAMAEL et KOVENANT, et on a fait le tour. Dur quand même, un genre populaire vide, on aura tout vu.

Bref, on parle ici de SYBREED donc. Groupe qui a remis le Cyber Metal à l'ordre du jour en 2004 avec le cataclysmique "Slave Design" et a surpris son monde en 2009 en sortant une usine à tubes monstrueuse faisant partie de mes albums de l'année. Entre les deux, on trouve ce "Antares" avec sa pochette que je peux pas piffer.
Fort d'un certain succès, on met les moyens et on sort cette fois un véritable blockbuster. Le son du Drone Studio (le studio personnel monté par Drop, la classe) est bien sec, froid et claque comme il faut, on retrouve Dirk Verbeuren derrière les fûts (mais c'est au final tellement peu original qu'on a presque plus besoin de le signaler, ce mec est partout boudiou), paré à l'action.

Dommage, "Antares" est certes un bon album, mais c'est celui que j'aime le moins de la formation. A qui la faute ? Aux compositions. On va commencer par le méga positif : de mon point de vue, "Antares" repose entièrement sur 3 titres absolument ravageurs, à savoir "Revive My Wounds", "Permafrost" et "Twelve Megaton Gravity", tous trois totalement représentatifs du style pratiqué. Rythmique sans faille, parfaite fusion des cordes et percussions en un instrument unique, alternance de chant hurlé parfait et clair efficace (mais ça je le contesterais d'ici quelques lignes). L'intro de "Permafrost" est à ce titre totalement glaçante en plus de surpuissante, armée d'un hurlement magistral de Ben tout en adoptant une esthétique purement Djent. Le travail sur l’électronique est également presque bluffant, loin de l'habituel nappage de claviers, préférant les sonorités spatiales et bidouillages dans tous les sens (l'interlude "Ex-Inferis" en ferait presque APHEX TWIN jouant avec une guitare électrique), beats et cliquetis se couplant à la batterie et s'affolant sur la frénétique "Twelve Megaton Gravity" (finalement recoupée d'une ligne de chant clair somptueuse sur sa fin).

Le problème c'est que sortit de ces 3 perles frisant la perfection du style, c'est nettement moins la joie. Bon, une bonne moitié de l'album est ultra efficace et plaisante à défaut de provoquer la transcendance ("Emma-0", "Neurodrive" et son refrain superbe qu'ils ont presque oublié de nous resservir, "Ego Bypass Generator"), toujours riche et chaque moreau proposant son petit quelque chose. Mais, problème numéro 1, on a ici aucun titre de l'ampleur SYLienne d'un "Machine Gun Messiah" (qu'on retrouvera sur l'album suivant avec "I Am Ultraviolence"). Ah ou alors c'est sensé être ce "Dynamics" dont j'ai strictement rien retenu ? Ergh.
Ensuite, autant j'adore le chant de Ben, autant sur cet album, et uniquement sur celui-là, des fois on a vraiment envie qu'il meure. Les intonations nasillardes ne me font normalement pas tiquer outre mesure, cependant massacrer "Isolate" à ce point, ça mérite sanction physique grave. Mais bon sang le pire gâchis reste "Orbital". Intro et premier couplet majestueuses et cosmiques, énorme travail d'arrangement, voix trafiquée jouissive comme on en voudrait encore plus, et... Rah mais non. NON. C'est quoi ce refrain abominable ? Sérieusement, un des pires que j'ai jamais entendu de ma vie, qui dure en plus pratiquement 1 minute ! Nan mais on croit rêver, le sabotage total...
Et tout se clôt sur un "Ethernity" planant dépassant les 9 minutes qui me fait personnellement ni chaud ni froid.

P'têt que je vais me faire huer en descendant un brin l'album étrangement le plus acclamé du combo alors que personnellement j'ai plutôt la réaction inverse. Mais bon, on y trouve quand même une triplette de tubes ultimes parmi les plus solides que SYBREED nous aient sortis et valent à eux seuls l'achat aveugle de l'album, le reste étant également loin d'être du caca en décomposition. Mais voilà, coincé entre une pièce d'anthologie et une bouffée de fraîcheur comme on en fait rarement, ce gentil petit album a quand même un tout petit peu l'air con avec son décor en papier mâché et ses ailes mal incrustées...

TTTTTTTZOING : un bon album de Cyber Metal comme on en voudrait plus souvent qui souffre un peu de la comparaison s'imposant à la lecture du nom SYBREED en haut de l'affreuse pochette...

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   DARK MORUE

 
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- Drop (guitare, électronique)
- Benjamin (chant)
- Burn (basse)
- Dirk Verbeuren (batterie)


1. Ego Bypass Generator
2. Emma-0
3. Revive My Wounds
4. Isolate
5. Dynamic
6. Neurodrive
7. Ex-inferis
8. Permafrost
9. Orbital
10. Twelve Megatons Gravity
11. Ethernity



             



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