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BLACK INDUS  |  STUDIO

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2011 Solmeth Pervitine
 

- Style : Division : Cristal

PAVILLON ROUGE - Solmeth Pervitine (2011)
Par DARK MORUE le 3 Mars 2014          Consultée 3020 fois

Dos griffé, toi tu me plais
Te fouetter pour t'attirer
Feux d'amour Pavillon Rouge
Et le jour sur ta bouche


Bah oui. INDOCHINE. "Pavillon Rouge" quoi. Atti-attiré beau beau beau beauté tout ça. Pour moi l'un des pires titres jamais composés par le groupe d'ailleurs, il est donc relativement surprenant qu'un combo français l'ait emprunté comme patronyme. M'enfin, c'est à peu près le seul titre du "Péril Jaune" à être portable comme nom de groupe vous me direz.
Parce que donc, PAVILLON ROUGE, c'est également un groupe de Black Metal à tendance Industrielle en provenance de Grenoble. Et qui a eu la particularité d'avoir rien de moins que Ben de SYBREED au chant sur son EP précédent, depuis parti s'occuper de son groupe principal et remplacé au pied levé par Kra, ex-CRYSTALIUM. Et y a pas à dire, ce groupe est probablement mon plus gros coup de cœur dans le monde restreint du Black Indus.

Ah ouais, carrément, ça attaque de front comme ça. Ben oui je le clame haut et fort. PAVILLON ROUGE, c'est un groupe frais, totalement à part et sans véritable équivalent dans ce que je connais du vaste paysage du Metal. Et en plus c'est français, tout comme nous (enfin pour la plus grande partie), alors Big Up dédicace sisi tavu.
Bien que ce "Solmeth Pervitine" soit le premier album du combo, il ne ressemble pas à grand-chose de connu. Et ce grâce à des sonorités différentes, extrêmement claires et chaudes pour le genre, créant ainsi une ambiance constamment illuminée, solaire et découlant directement des fortes influences New Wave revendiquées.
Certes, le "Solmeth Ascension" qui ouvre l'album donne dans le tabassage assez dur, porté par des beats globalement véloces avec un Kra qui s'arrache, mais on sent que le groupe verse dans un style autre, avec un travail sur les guitares original, à la mélodie constante et lancinante et arrangé de partout. Mais c'est passé ce premier titre d'une efficacité absolue que l'opus décolle vraiment de part une "Sept Siècles et le Feu" époustouflante. Ce morceau plutôt à part combine tout, et met l'émotion en avant, nous forçant à hurler ses "fils du veeeent et du soooleil !" en chœur défoncé au crack et touché par les dieux. Avec pour le coup un fort retrait du côté Black Metal, et l'accent mis sur la chaleur et la mélodie d'une musique qui en devient enivrante.

Après, autant l'avouer, il est extrêmement dur de rédiger une chronique crédible sur cet album, et surtout qui lui rende pleinement honneur.
Car il n'est pas aisé de parler de PAVILLON ROUGE tellement ce groupe ne ressemble à rien d'autre. Aucune idée de quelles autres formations mettre en parallèle, ni de mots à mettre sur l'ambiance qui se dégage (à la fois brûlante et déshumanisée, totalement camée et pure, en contradiction totale) ni quels morceaux mettre en valeur tellement tous ont leur petite particularité.
On peut parler des moments les plus forts, avec "Sept Siècles et le Feu" qui mérite bien qu'on écrive un deuxième paragraphe dessus, ou encore "Les Membranes Vertes de l'Espace" (mouarf ce titre) qui condense absolument tout le meilleur de ce que propose "Solmeth Pervitine". À savoir un trip halluciné bourré d'arrangements complexes et aussi discrets que présents, mélodies de guitares suffisamment cachées pour donner un potentiel de réécoute monstrueux tant on redécouvre les sonorités à chaque fois, et chant habité intégralement en français dont on se surprend à mémoriser les paroles très rapidement (seule "Sadist Sagitarius" disposant de textes anglophones, et c'est tout de même une de celles qui rentrent le mieux dans le crâne, et c'est parce que c'est une reprise de CINEMA STRANGE).

Alors, quand on est à cours d'idées pour parler d'une musique pourtant inspirée, qu'on arrive juste pas à trouver le champ lexical qui convient tellement c'est à part et hors de nos habitudes, on se contente d'énumérer. De dire pourquoi il FAUT que vous vous intéressiez à PAVILLON ROUGE. Parce que "Solmeth Pervitine" est un album qui prouve qu'on peut encore servir un matos neuf en mélangeant les genres sans donner un truc trop explicite, les influences étant totalement broyées par la machine Indus Black pour un résultat fusionnel. Parce que des titres comme "Le Grand Tout S'effondre" (réenregistrement renommé de "Cauchemar Kashmir" du premier EP avec Kra au chant à la place de Ben, pour un résultat bien différent), ben ça coure pas les rues. Parce que cette ambiance, on la trouve pas ailleurs, ces radiations chargées en psychotropes, émanant d'une musique très très électronique, avec des bidouillages de partout, des beats qui remplacent toute forme de batterie humaine et des nappes de claviers chaudes accompagnant des guitares toujours mélodiques et éthérées, ne tirant sa violence que d'un chant arraché qui prend aux tripes et fait presque couler une larme.

PAVILLON ROUGE, c'est un peu une des nouvelles fiertés de la France. Un gros outsider de la mort qui réussit à s'imposer comme un pilier sur lequel on pourra se reposer et ne fait que confirmer tout le bien que l'on peut penser des scènes naissantes de l'Hexagone. Parce que c'est puissant, varié, inspiré, original et surtout incroyablement prenant, presque addictif, et qui s'écoute en boucle tout seul sans qu'on le veuille forcément.
Mais alors, vous me direz, pourquoi seulement quatre étoiles et pas cinq pour un album aussi frais et incroyable ?
La réponse est toute simple. Elle se nomme "Lego Axis Ka".

Péril rouge : un groupe des plus atypiques qui nous offre un album complet et totalement addictif. Attendons la suite...

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- Kra Cillag (chant)
- Yvh (guitare, chant)
- Marvyn Sz. (guitare, programmation)
- E.shulgin (basse)


1. Solmeth Ascension
2. Sept Siècles Et Le Feu
3. Exubérance/exaltation
4. Évangile Du Serpent
5. Les Cercles Du Silence
6. Les Membranes Vertes De L'espace
7. Sadist Sagitarius
8. Des Cimes, Des Abîmes
9. Les Grand Tout S'effondre
10. Avesta, Le Vent Effacera Tout
11. Jad Xtc



             



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