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SLUDGE DOOM  |  STUDIO

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2000 Salvation
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2011 Black Fangs
 

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SOURVEIN - Black Fangs (2011)
Par ENENRA le 20 Janvier 2012          Consultée 2007 fois

Vous savez le fan moyen n'aime pas être pris pour un con... Et c'est surtout le cas pour les fans de SOURVEIN. Recrutant Liz Buckingham à leur début afin d'appâter le chaland, ils finiront par sortir un album assez dispensable. Les fans, les larmes aux yeux et voyant que le groupe ne pourra pas sortir de nouvel album sans leur aide, envoient des dons en masse. Et vas-y que je vends ma montre Flik Flak Tintin au Tibet pour soutenir le groupe, et allez que je vais vendre des mandarines en Ardèche... Bref on a tout fait. Dommage le second opus était à l'image du premier... Dispensable, bien que mieux produit. On comprendra donc que ce fut la gifle (pour ne pas dire autre chose) pour SOURVEIN... Mrs Buckingham claque la porte du studio pour rejoindre ELECTRIC WIZARD (petit groupe de Doom pas très très connu) et les fans n'envoient plus de dons... Le groupe est triste, c'est pas peu de le dire.

Mais neuf ans plus tard les revoilà ! Après avoir mis de côté l'argent de papy et mamie pour Thanksgiving, ils sont enfin prêt à payer tout ce qu'il faut pour enregistrer leur album, le produire et tout le toutim. Niveau line up le groupe ne ressemble plus trop à grand chose il faut bien le dire. Il ne reste plus que Troy Medlin (aka. T-roy, faites gaffe). Ce jeune garçon étant entouré de pas mal de musiciens coopérant chacun pour quelques pistes, à part le bassiste Ahmasi O. Daniel, membre du défunt groupe de Sludge THE MISANTHROPE PROJECT. On se retrouve donc avec ni plus ni moins que deux guitaristes et, attention accrochez-vous bien, trois batteurs différents, chacun participant sur la track de son choix, le tout étant sponsorisé par La Foire à la Saucisse Will Survive, association interculturelle très connue dans les contrées biélorusse notamment.

Bon reprenons, parce que ce dernier jet de SOURVEIN mérite quand même qu'on se penche dessus. Non pas que le fumet qui s'en dégage soit aussi délicieux que celui d'un RAMESSES élevé en plein air mais on tient quand même ici quelque chose. Fini l'ersatz d'EYEHATEGOD pas frais et place au Doom épais à la voix crasseuse et au rythme enlisant (le résidu Sludge qui ne veut pas partir au lavage). Le groupe a enfin su se doter d'une production digne de ce nom, chargeant convenablement les basses fréquences et faisant sonner la batterie de la plus belle des manières, cette dernière restant quand même un petit peu en retrait dans le mix.

Même si SOURVEIN change un tantinet de cap, cela ne rend pas leur musique totalement captivante. Certes ce dernier album s'avère être plus travaillé que les précédents qui pourraient facilement être nommés de "torchons". Bien entendu les riffs ici sont plus réfléchis et le tout est plus digeste, mais une certaine linéarité reste latente. Il faut bien le rappeler, la musique plombée reste, et restera, un art que peu de groupe réussissent à maîtriser avec précision. SOURVEIN n'a acquis sur cet album que la base, il manque une certaine finesse de jeu et une capacité à se renouveler. Le combo ici nous sort assez souvent les mêmes patrons, que ce soit dans le schéma du riff ou dans la construction du morceau. Le rythme pataud aura tendance à nous rendre totalement mou au lieu de nous écraser sous ses infrabasses (surtout sur "Night Eyes"). A quelques exceptions près bien entendu, comme "Flux" à la progression semi-vicieuse, semi-dépravée, on pourra aussi citer les deux suivantes : "Nomadiac" qui, bien que ses moments plus speed ne soient pas de franches réussites, s'en tire plutôt bien au niveau de son riff plombant, tout comme "Gemini", qui restera surement la meilleure piste composée par les gars de Caroline du Nord.

Dernière galette en date suite à une immense tournée quasi-non stop pendant quelques années, "Black Fangs" est un album hétérogène qui ne révélera ses bons moments qu'aux plus patients d'entre nous, ou tout simplement ceux qui s'aventureront jusqu'à la seconde moitié de l'album, qui vaut beaucoup plus le coup d'oreille que les vingt premières minutes.
Au final, le combo progresse, certes, mais ne transcende pas encore sa musique et n'atteint encore moins des sommets que ce soit en terme de compositions ou d'inventivité.

Note réelle : 2,5/5.

NB : Toute cette histoire de fan et de dons est purement inventée. Toute ressemblance avec des faits ayant réellement existé est tout à fait fortuite.

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- Troy Medlin (chant)
- Ahmasi O. Daniel (basse)
- King James (guitare, sur 1, 3, 5, 7-8, 10)
- Mike Floyd (guitare, sur 2, 4, 6, 9)
- Ashley Williamson (batterie sur 1, 4-5, 7)
- Burke (batterie sur 2, 6, 9)
- Jeffrie Moen (batterie sur 3, 8, 10)


1. Fangs
2. Societys Blood
3. Night Eyes
4. Gasp
5. Holy Transfusion
6. Flux
7. Nomadiac
8. Gemini
9. Bleeding Charm
10. Nocturnal / Negative Phaze



             



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