Je ne m'expliquerai jamais, mais le nom de SOURVEIN a toujours sonné comme familier à mon oreille. Allez savoir pourquoi… Ceci dit, on a déjà un élément de réponse avec ce premier album, "Salvation" : ce n'est pas grâce à des compos super inventives et pétant le feu. Ouais faut bien dire ce qui est, si SOURVEIN est efficace lors de certains passages ou tente de l'être sur tous les autres, l'odeur de son influence majeure est bien trop forte pour que le connaisseur se mette à headbanguer comme un dératé. Une odeur de whisky, de crasse, de sueur… ouais l'odeur des Louisianais EYEHATEGOD. Et c'est bien dommage. Les riffs sont là, efficaces à la base mais trop repompés. Si en plus derrière, la prod n'aide pas à les faire ressortir, couler, exploser comme ils le devraient… bah ça n'arrange pas le schimilibi… le schmiblick excusez-moi.

L'envie y est pourtant, le groupe arrivera même à nous attraper dans les mailles de son filet le temps d'un "Snakerunn" et son riff accrocheur et d'une (la parité des sexes mes amis, même sur NiME) "Burial" au groove stonerisant sympatoche. Ce sera bien tout. Le reste de l'écoute se soldant par un regard dans le vide et une immobilité parfaite de la nuque, digne d'une statue de marbre. On ne se fait pas chier pour autant… juste que c'est trop banal et déjà entendu pour être un minimum intéressant.
La production n'étant pas ce qu'elle devrait être, ne comptez pas trouver la basse super captivante, de même pour la batterie. Le tout étant caché par le son plus que crade des guitares mais aussi par un chant des plus inintéressants. T-Roy crie, crie… crie. Ouais ok. Cela dit, ce serait mieux si le tout était percutant. La faute à la prod ? Pas sûr, sur ce coup-là. On va me dire : "Ouais mais t'as rien compris, ça fait le mec trop tourmenté noyé dans le mur de gratte". Non ! Le son est tellement plus que moyen (j'aurais du mal à dire "pourri") que ça n'est tout simplement pas ça. D'ailleurs, celui qui trouvera une once de "sentiment", de "feeling" ou de quoi que ce soit d'autre dans la voix du chanteur, je lui offre un Kinder Surprise (cadeau !).

Un coup d’œil au line-up m'aura donné un autre élément de réponse. Si je connais ce groupe de nom c'est peut-être grâce à la présence de Liz Buckingham. La guitariste d'ELECTRIC WIZARD depuis 2004 pour ceux du fond. SOURVEIN est son second groupe, elle faisait partie avant de 13 qui sortit deux splits avec EHG. Allez savoir si ça a joué sur son son de gratte. Mystère… Mais sa prestation est quand même assez faiblarde et décevante.

Au final, on tient là un ersatz de EHG qui ne tient absolument pas la comparaison. Le tout plombé par un son provenant limite des caniveaux. Je ne vois pas ce que je pourrais rajouter d'autre sur cette galette bien décevante. Et puis c'est trop tard pour me repasser le CD dans ma chaîne, mon chien l'a déjà rayé et cassé lorsqu'on jouait au frisbee avec… Vous m'excuserez.