Recherche avancée       Liste groupes



      
BLACK METAL ATMOSPHÉRIQUE  |  STUDIO

Commentaires (1)
Lexique black metal
L' auteur
Acheter Cet Album
 


ALBUMS STUDIO

2006 Souviens-Toi
2011 Je Suis Autrefois
2023 Promesses

E.P

2001 L'Ombre De La Croix
 

- Style : Celestia, NehËmah
 

 Facebook (12)

EPHELES - Je Suis Autrefois (2011)
Par ENLIL le 2 Février 2012          Consultée 5276 fois

Du cœur de l’underground français brille une pierre d’un singulier éclat : ses facettes, que le thuriféraire admire, se raffinent en nostalgie à mesure du temps qui passe…

EPHELES… est une entité vieille de plus de treize ans maintenant, avec guère plus de deux albums à son actif - fruits de la persévérance de Nephtys face aux coups de pute du destin. Car l’existence d’EPHELES est ainsi faite : pavée de malchance et de galères en tous genres. "Le Dernier Pardon", qu’Everlasting Records était sensé produire en 2003, ne vît pas le jour, sinon sous la forme d’une poignée de CD-R, du fait de la disparition pure et simple de la structure – il fallût attendre trois ans pour que Konklav (la division de Dead Sun records) réédite cet album sous un autre nom, "Souviens Toi"… cinq ans furent en outre nécessaires pour la sortie du présent album, produit par Apparitia Recordings (sous-division du label Drakkar) ; album non moins maudit, par deux fois marqué par la perte des enregistrements faute aux intempéries ou aux bugs de matos…

Mais aussi longue que fut l’attente, rien ne pouvait nous préparer à ça. Disons-le tout de suite : jamais un enregistrement d’EPHELES n’aura sonné aussi ample, somptueux, intemporel. Comme un métal noir que les galères du passé auraient fourbi. Une seule écoute suffit pour prendre la mesure de l'accomplissement que cet album représente (et, je suppose, de l'intense satisfaction de Nephtys d'être enfin arrivé au bout du tunnel). Plus que jamais EPHELES fait jouer plein pots ses codes d’expressivité propres : la noirceur de l’"Ombre de la Croix" se trouve ici prolongée et sublimée, aboutissant à quelque chose de monstrueux et d'imposant. La formule, pourtant éprouvée par d’autres groupes officiant dans le même genre, jouit ici d’un impact redoutable.

La faute à ces guitares d’une belle amplitude, au riffing tranchant, ciselé, développé dans une écriture atmosphérique hors du temps (ou plutôt de ce temps-ci, tant il est vrai que chaque leads supersoniques nous transportent vers un Ailleurs enneigé où rage, tristesse et froide beauté affleurent à chaque seconde), formant, avec la basse, un mur du son réverbéré qui nous soulève au dessus du sol, et au travers duquel se fondent et s’entrecroisent voix (inintelligibles – le langage humain n’étant plus de ce monde…), accords acoustiques, blast-beat (humains, Nephtys étant enfin parvenu à dégoter un batteur digne de ce nom), horizons mélodiques déployés par les synthés, etc… la trame sonore est dense, sans jamais sonner trop compressée. Ni trop crade, ni trop polie : parfaite !

Si la démarche d’EPHELES sur cet album n’est pas neuve et pourrait faire penser à un entre-deux très personnel entre les divins PAYSAGE D’HIVER ("Winterkälte", tout particulièrement) et EVILFEAST, cette dernière diffèrerait par une écriture plus dynamique, tout en réussissant à préserver fluidité (dans les transitions) et spontanéité. Les compositions sont faites de telle manière à ce qu’aucun enchaînement ne paraisse moins important que l’autre, tous concourant en vue du tout.

On notera de manière incidente le morceau éponyme, œuvre dans l’œuvre, paroxysme de majesté et d’ensorcèlement, l’acrimonieuse frontalité des "Pleurs Obscurs" renvoyant, quant à elle, aux pistes les plus courtes et rageuses de la carrière d’EPHELES (celles où le riffing révèle un peu de son entournure thrash), ainsi que le morceau intermédiaire "J’ai Froid Dedans", aux gouttes synthétiques un rien kitsch et à la fonction d’aération que certains trouveront salvatrices, mais que je juge, pour ma part, quelque peu superflue.

Avec "Je suis Autrefois", EPHELES signe là l’un des (si ce n’est le) meilleur album de BM français de 2011, tenez-le vous pour dit.

A lire aussi en BLACK METAL par ENLIL :


MGŁA [MGLA]
Presence (2006)
Trance-inducing




DEATHSPELL OMEGA
Paracletus (2010)
"eritis sicut dii" : presque !

(+ 1 kro-express)

Marquez et partagez




 
   ENLIL

 
  N/A



- Nephtys (tout, sauf)
- Dominiaz (basse)


1. La Vie Est Ici...
2. Les Murmures Du Silence
3. Ne Meurs Jamais...
4. J'ai Froid Dedans...
5. Je Suis Autrefois...
6. Les Pleurs Obscurs...



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod