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- Membre : Cut Up

VOMITORY - Opus Mortis Viii (2011)
Par MEFISTO le 26 Mai 2011          Consultée 4341 fois

Encore la guerre. Éternelle, passionnante, absurde, inspirante. Tant pis, tant mieux.

Se sont pas cassé la noix les Suédois pour leur huitième album. Regardez ce titre… « Huitième album mortel ». Voilà, c'est dit. La table est rapidement mise, mais lentement vidée. Elle est classieuse, faites gaffe ; avec l'expérience qu'il a, ce combo connaît le chic. Y'a qu'à mater la pochette poétique et violente à la fois (une des plus belles cette année) et d'apprécier cette prod' du tonnerre qui enveloppe cet "Opus Mortis VIII" pour s'en convaincre. Le reste, eh ben ce sont les compos, pardi !

VOMITORY a une énorme fanbase et il est aisé de comprendre pourquoi. Sa musique est simple, directe et vachement puissante. Du bon Death digne de la Suède, avec l'héritage que l'on connaît, martial, brutal et mélodieux à souhait. Je lisais quelque part que VOMITORY jonglait bien avec les grenades du type BLOODBATH et BOLT THROWER… Je ne suis pas contre cette comparaison hasardeuse. Du Suédois, il retient la structure efficace des pièces, un parfait écrin pour ses guitares rasoir courant vite-vite-vite, et de l'Anglais guerroyeur, il possède indéniablement le groove. Mais on n'est pas loin non plus du Death néerlandais d'un GOD DETHRONED ou d'autres groupes suédois tels que NOMINON ou DEMIURG. Du tout bon, donc, du rentre-dedans avec des arguments. Que voulez-vous de plus !?

Quoi ? Hein ? Des morceaux qui arrachent ? Vous servez servi, car avec 36 minutes au compteur, pas le temps de déconner. Dès la courte et première piste, "Regorge In The Morgue" (j'adore la progression d'accord vers la fin), le ton froid et sec est donné. VOMITORY instaure le climat austère, fait hurler ses guitares tandis que les fûts s'emballent à qui mieux-mieux et que le micro grésille, que dis-je, explose littéralement sous les assauts d'Erik Rundqvist. Ce dernier crache carrément du napalm, alors tirez-vous de son chemin, le type n'entend pas à rire. Son goitre est un des plus gras, des plus glaireux, de la scène Death actuelle, en laissant de côté toutes les branches extrêmes de cet arbre pestilentiel (brutal/slam/gore). Bref, il dépote.

C'est peut-être con à dire, mais les quatre bourreaux du groupe volent la vedette ! Oui, la prod' et la qualité des compos torchent sévère, mais chacun des organes de ce monstre à quatre têtes accomplit son boulot à la perfection. Vous savez, vous croisez parfois des ensembles mal dirigés, mal balancés, où les mêmes musiciens sont mis en valeur, où l'on ne retient que quelques instruments au lieu d'apprécier l'entièreté de l'effort d'équipe. Eh ben, pas de problème ici. Tous y mettent leur grain de sel. Chaque tank est bien huilé, on ouï et jouit d'absolument tout, chaque soldat a son moment de gloire, ses opportunités d'effrayer, dans des morceaux du tonnerre tels que "The Dead Awaken" (ouf, ce riff tue !) ou l'hyperactive "Forever Damned", qui montrent les meilleures facettes de VOMITORY : la lourdeur dans la rapidité, la douleur dans le coup de poing qu'il étampe dans le visage du plus offrant.

Il manque évidemment un peu de lumière, aussi ténue soit-elle, dans cet enchaînement linéaire de détonations. C'est la guerre merde, pas de temps pour le plaisir ! Légère carence à ce niveau qui lui enlève la note maximale, car pour le reste, autant dans la forme que le contenu, c'est de la haute, haute volée. Du calibre des formations citées plus haut, sans hésiter. Un très grand opus mortel de Death belliqueux. Comme quoi une prod' aseptisée peut nous subjuguer… C'est la mode dans ce type de Death et ce n'est pas moi qui s'en plaindrai, même si le raw/old school n'est pas mauvais de temps en temps… Déduisez de cette dernière phrase que VOMITORY plaît aux cérébraux comme aux dévoreurs de premier degré. Un bon point pour lui.

À noter que les plus chanceux d'entre vous mettront la main sur la version avec 4 titres boni, de quoi rallonger substantiellement votre plaisir !

Un gros 4 bien rondouillet.

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- Erik Rundqvist (chant, basse)
- Peter Östlund (guitare)
- Urban Gustafsson (guitare)
- Tobias Gustafsson (batterie)


1. Regorge In The Morgue
2. Bloodstained
3. They Will Burn
4. The Dead Awaken
5. Hate In A Time Of War
6. Torturous Ingenius
7. Forever Damned
8. Shrouded In Darkness
9. Combat Psychosis
10. Requiem For The Fallen



             



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