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SPEED THRASH  |  STUDIO

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1985 Power And Pain
1987 Ticket To Mayhem

WHIPLASH - Power And Pain (1985)
Par CANARD WC le 2 Décembre 2010          Consultée 4050 fois

J’aime bien râler contre Internet et faire mon vieux con d’à peine 30 ans, mais comme tout le monde je suis bien content de pouvoir mater des vidéos YOUTUBE, faire mes playlist sur DEEZER, choper le dernier épisode de ma série du moment et toussa au boulot en faisant autre chose. Plus jouissif encore : se procurer certains albums qu’il était simplement impossible d’écouter du temps où Internet n’était qu’un bête réseau réservé aux militaires pour s’envoyer des messages à la con.

Avant « le Net », autant il était « aisé » et « normal » d’acheter les grosses nouveautés, autant certains albums étaient rares, voire impossible à trouver. Beaucoup d’albums – de nos jours considérés comme des « standards » - en pratique, personne ne les avait. Par exemple, au lycée, parmi les dizaines de hardos, AUCUN n’avait "Beneath the remains" ! De même, les albums de JUDAS étaient rares (le groupe était « respecté » mais hormis le "Painkiller" macache). Imaginez, il m’a fallu des années pour mettre la main sur "Piece Of Mind" alors que maintenant « bam » deux clicks sur DEEZER et vous pouvez écouter TOUS les MAIDEN.

Ce petit liminaire pour vous parler du premier WHIPLASH et vous vous doutez bien que ce "Power And Pain" n'était pas vraiment le truc « à la mode ». Soyons clarinette : il ne figurait même pas sur les gros catalogues ni dans les rayons poussiéreux des disquaires. Personne ne connaissait ce groupe, même de nom. Y avait un pote au lycée qui avait le "Ticket To Mayhem » - acheté en import dans un NUGGETS ou un MADISON avec de la chance et pour un prix prohibitif – et c’était déjà à l’époque du super inconnu de chez inutile, mais je crois vous avoir déjà parlé de ça dans ma chronique dudit album donc je saute une ligne pour éviter l’écho et je reprends.

De nos jours, Google est devenu le meilleur terrain de chasse de tout archéologue musical qui, armé de WINZIP d’une main et de MEDIA PLAYER de l’autre, peut TOUT trouver rapidement, du plus anecdotique au plus futile. Je suppose que comme moi vous sentez la puissance de l’indifférence qui entoure ce premier effort de WHIPLASH en son millésime 1985 ?

Eh bien, pour une fois, vous pourriez avoir tort.

"Power And Pain » dépasse de la tête et des épaules son successeur qui était déjà pas le pire album de Thrash du monde. J’irais même plus loin : avec cet album, WHIPLASH rentre dans la catégorie très « select » des groupes ayant fait du premier album leur meilleur album. Je vous laisse le soin de mettre des noms de groupes pouvant rentrer dans cette case, j’arrête de me disperser, paragraphe suivant.

Dans son millésime 1985, WHIPLASH speed-thrashe comme il se doit en pareille époque. Le groupe éructe, vocifère et veut vous agresser. Proche dans le tempo d’un certain « Tuez les tous » pour un rendu tapageur et électrique qui lorgne davantage vers un certain « Ne montre pas de pitié » des Massacreurs. Sur le papier, ça sent bon, sauf que malheureusement WHIPLASH n’est pas aussi accrocheur que les groupes évoqués du bout du clavier. Les riffs manquent de mordant, alors on compense avec de la célérité et cette énergie débordante et naïve propre à la jeunesse. Puis, les compos manquent d’un brin de relief et de ce truc « épique » qui fait qu’on oublie jamais un titre comme "No Remorse" ou le riff de "Seek And Destroy" ; mais "War Monger" si.

Toutefois. N’empêche que. Cependant. Oui mais. Sauf que.

Force est de reconnaître que si on remet ce « Shower and peigne » (ah ah trop drôle je suis) dans son contexte, ça reste plutôt satisfaisant. Voire pas mal du tout avec son chant clair rageur, ses solos comètes et sa batterie furieuse (notez au passage la grosse utilisation des cymbales qui me fait plaisir). Si la virulence est l’effet recherché, WHIPLASH réussit son coup comme sur ce "Power Thrashing Death", croisement infernal d’un "Walls Of Jericho" et du "Show No Mercy" de SLAYER. Alors l’album s’écoute d’une traite et sans glaçon merci. Sa force – brute et immédiate – saura trouver un écho chez tout amateur de Thrash à poil dur.


Salvateur et limité : c’est tout le paradoxe de ce Speed-Thrash antique qui autorisait bien plus d’espoirs que le "Ticket To Mayhem". On ne va pas non plus pleurer ni se lamenter avec plus de 20 ans de retard. Contentons nous de lever nos lecteurs MP3 en l’hommage d’Internet, en hommage à cette fabuleuse base de données (*) qui nous permet de corriger des petites nuances qui n’intéressent personne.


Note : 3/5 (et ouais)


Morceau préféré : "Power Thrashing Dead"
La curiosité : "Nailed To The Cross" (du Thrash qui Rock, électrique, fébrile, maladroit et presque touchant)



(*) Et en hommage à AMAZON qui vend la chose pour moins de 9 €.

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   CANARD WC

 
  N/A



- Tony Portaro (chant, guitare)
- Tony Bono (basse)
- Tony Scaglione (batterie)


1. Stage Dive
2. Red Bomb
3. Last Man Alive
4. Message In Blood
5. War Monger
6. Power Thrashing Death
7. Stirring The Cauldron
8. Spit On Your Grave
9. Nailed To The Cross



             



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