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THRASH METAL  |  STUDIO

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1985 Power And Pain
1987 Ticket To Mayhem

WHIPLASH - Ticket To Mayhem (1987)
Par CANARD WC le 10 Juin 2010          Consultée 3250 fois

« Attends Canard, sérieux, faut arrêter avec METALLICA. Non seulement t’écoutes ça du matin au soir, mais tu saoules tout le monde, mec. Sérieux, on a déjà tout classé, les meilleurs titres, les meilleurs soli, les meilleures paroles. T’arrêtes jamais, tu reviens avec ce groupe tous les jours. Merde, on croirait qu’il y a qu’eux qui font du Thrash. La preuve, tu vois là, j’ai à peine dit "Whiplash" que t’es déjà en train de t’exciter sur "Kill ‘em All". Faut te calmer. Si tu sortais un peu la tête de ton METALICA-CA (rire gras), tu saurais que WHIPLASH c’est avant tout un bon groupe de Thrash US qui encule bien comme il faut ton groupe chéri. Eh ouais. En terme de violence, mon pote, ça te fout ton James Hetfield par terre pour lui mettre une fessée déculottée » - JF - expert Thrash-Black du lycée (printemps 1995)

Ouais bah, rétrospectivement, je trouve qu’il a tort le père JF. Franchement, si on vous dit "Whiplash" qui parmi vous pensez au groupe et pas à la chanson de "Kill ‘em All" ? N’importe quoi. C’était juste un prétexte pour se foutre de ma gueule en public et accessoirement étaler sa science. Et j’ai même pas rétorqué.

« WHIPLASH c’est avant tout un bon groupe de Thrash US qui encule bien comme il faut ton groupe chéri »

Cette phrase me semblait complètement paranormale. Comment pouvait on surpasser METALLICA (*) ? Le lendemain, après d’âpres négociations, j’obtiens une promesse de copie de "Ticket To Mayhem" (face A) et "Testimony Of The Ancients" de PESTILENCE (face B) (JF faisait chier tout le monde avec ce groupe). Et je ne sais pas ce qui s’est passé avec l’enregistrement, mais le « son » était putain de pourri. Pourtant, je lui avais passé une K7 neuve. Et une « Chrome » en plus (**). J’attends de rentrer chez moi et d’écouter la chose au calme sur ma Chaîne HIFI en me disant que bon, mon lecteur Sony Autoreverse Ultraplat commençait peut être à fatiguer. Mais non, assis dans ma chambre en tailleur, c’est horrible : ça grésille, ça crachouille. Il faut se concentrer, s’habituer pour percer ce premier « mur du son » déplorable, pour mieux se manger ensuite un deuxième « mur », celui de cette violence intense, cette brutalité typique des énervés du Thrash (école SLAYER).

Assis en tailleur au milieu de ma chambre donc, je suis en train de me prendre des baffes, une bonne mandale dans la tronche, un bourre-pif graisseux et soudain.

Puis il y avait cette voix. On était loin, très loin, du chant viril d’un Hetfield ou des hululements ridicules du Black. Toni Portaro donnait l’impression d’écouter une sorte de guépard enragé (sur la queue duquel on viendrait marcher). A l’époque, tout était nouveau, fascinant, déconcertant, charmant et intriguant comme ce titre :

"Last Nail In The Coffee"

"Un dernier ongle dans le café" ? Je relis l’écriture « pattes de mouches » de JF. Ouais ouais, c’est bien ça. J’essaie d’imaginer de quoi parle cette espèce de titre mid tempo sombre. Sans doute une expression idiomatique. J’hausse le son au maximum pour tenter de percevoir des bribes de paroles. C’est peine perdue (j’apprendrais quelques jours plus tard que ma K7 avait été enregistrée en mono depuis un vinyle). Le lendemain, mon prof d’anglais me confirme bien que "Last Nail In The Coffee" ça veut bien dire littéralement « un dernier ongle dans le café » et qu’y a pas de jeu de mot ou de sens caché à capter.

Peut-être le groupe souhaite-t-il évoquer la douleur par une image très parlante du café brulant ?

J’ai écouté cet album avec un enthousiasme exagéré, me délectant de chaque seconde de ce Thrash intense, violent, furieux. La cavalcade de "Burning Of Atlanta" me déboussole, je sens presque les guitares me frôler le crâne. Enchaîné sur "Eternal Eyes" : riff introductif façon "Black Dog" du ZEP suivi d’un Thrash saccadé épileptique. WHIPLASH est difficile à suivre, désarçonnant, débordant d’une énergie aussi épuisante que volatile. Le rendu global laisse une désagréable impression d’ébauche, aussi radicale que médiocre ("Snake Pit"), presque fabuleux avec le fameux "Last Nail" (très « Megadethien » avant l’heure).


WHIPLASH est l’illustration même de cette fameuse frontière avec laquelle le Thrash 80 a joué fut un temps, basculant d’un morceau à l’autre de l’inspiration la plus pure ("Spiral Of Violence") au brouillon le plus rédhibitoire ("Respect The Dead"). C’est presque génial puis plat, complètement linéaire, chiant.

Dans tous les cas, très loin du niveau de METALLICA, faut pas déconner.


Note : 2/5.


(*)Je rappelle que "Load" était pas sorti, donc le mythe encore intact.
(**) Qui se souvient des K7 à enregistrement « normal », « metal », « chrome » ? Et les systèmes Dolby pourris hein hein ?

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   CANARD WC

 
  N/A



- Tony Portaro (rugissements, gratte)
- Tony Bono (basse)
- Joe Cangelosi (batterie)


1. Perpetual Warfare
2. Walk The Plank
3. Last Nail In The Coffin
4. Drowning In Torment
5. The Burning Of Atlanta
6. Eternal Eyes (last Nail In The Coffin Part 2)
7. Snake Pit
8. Spiral Of Violence
9. Respect The Dead
10. Perpetual Warfare



             



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