Quand je regarde la pochette d'"Eternal", je m'attends à un album un minimum imposant, à la limite épique, avec des hymnes, des souffles décoiffants. Que nenni. WAR OF AGES fait du Metalcore. WAR OF AGES, c'est HATEBREED, KILLSWITCH ENGAGE, THROWDOWN, SOILWORK, IN FLAMES, ce genre de truc. Des musiciens qui ont le cul entre le Deathcore et le Death Mélodique et le Nu, qui abusent des drogues et de la manie qu'ont les jeunes groupes sans grand avenir.

Oubliez pas que, comme au cinéma, faut avoir un bon scénario, avoir quelque chose à dire, à montrer dans notre œuvre. Que vous jouiez du Deathcore, du Viking ou du Post, le principe est le même : votre musique doit nous frapper, nous faire réagir et pas nous glisser entre les doigts comme un vent insipide.

Quand je regarde la tracklist du quatrième album (merde, ça paraît pas !) de ce quintette de Pennsylvanie, je vois la possibilité de faire des jeux de mots méchants à la Canard WC (genre « Avec "Eternal", WAR OF AGES a creusé sa "Resting Place" » ou « WAR OF AGES souffre d'"Indecision" concernant la poursuite de sa carrière »).

Comment ne pas rager devant un tel ramassis de pompage, de suçage de nœud et de masturbation à la va-vite avec un bas sur la palourde royale ? D'autres jeux de mots peut-être ? Certainement, tout de suite.

WAR OF AGES "Desire" percer la toile du succès mais non, "Eternal" est une "Failure" car il souffre d'un "Lack Of Clarity". Je prédis que d'ici quelques années, il "Collapsera" et tombera sans que peu d'amateurs ne s'en soucient.

Bon, et si on parlait du disque maintenant… Je vous ai dit que les Américains étaient ennuyeux, qu'ils n'apportaient strictement rien au genre déjà surexploité ? Ah si, je l'ai subtilement sous-entendu, suivez ! Allez, quelques points positifs: les morceaux "Failure" et "The Fallen" et Sonny Sandoval, leader du groupe P.O.D., qui apparaît sur la pièce-titre pour injecter un peu d'énergie. Le reste… bah.

Humhum… Cris sans saveur et foutrement énervants, mélodies mièvres que composait IN FLAMES au berceau, batterie agressante, soli improvisé entre deux crampes au cerveau, ambiances aussi riches que les bidonzones du Pakistan et aussi inquiétantes qu'un épisode de Mister Bean, un peu plus de trente minutes de riffs et rythmiques passables, au strict minimum syndical permis par la loi. Pour le minimum de qualité appréciable chez un combo, surtout un combo de Deathcore où la couleur et les images lyriques dans la musique ne sont pas des échappatoires, des moyens de détourner l'attention de l'auditeur, on repassera. Non, ici, aucun doute possible: l'efficacité ne sauvera pas un disque plate, sans saveur.

À Hollywood, ils disent que ça prend trois qualités à un bon film : « story, story, story. » Je vous parie qu'"Eternal" serait fourgué aux oubliettes après une soirée en salles.

Et c'est même pas dommage. Je m'en tape de WAR OF AGES ! Au suivant !

PS: Si vous ne riez pas en écoutant la dernière « offrande », "Instrumental", vous pouvez m'expliquer pourquoi ? Ah si, je respecterai votre avis, car je vous adore, lecteurs de NiME.