Quand on évoque le cas NAT…NOT…NARCH…NACHTOUM, on pense assez souvent au cas ENSLAVED. Faut avouer que la comparaison est facile : un mélange de Black (mais pas trop), de Prog, de Rock, et de 3 bricoles psyché pour emballer le tout, et le tour est joué (vraiment, quel talent !). Bon reconnaissons-le, sur "Assassins-Black Metal Part I", y’avait pas de quoi se toucher pendant des heures : quelques compositions intéressantes mais submergées par des morceaux bien plus… chiants ? OUI (Julien Lepers is my idol) ! Et je vous le donne en mille : ce sont les quatre morceaux bricolos toiaussifaitdupinkfloydmetal.com qui font tache. Alors forcément, quand on sait que c’est ce disque qui a permis aux Américains de devenir plus célèbres que Mamie Germaine (Roots is my idol), ça n’incite pas trop à se tourner vers le passé. Surtout quand on voit la gueule du futur album de la formation, on est en droit de serrer les fesses (un indice s’affiche en bras de votre écran : laxatif). "Instinct : Decay"… oh… bah… oui c’est plutôt un bon album. Voila, ça c’est fait

D’emblée, on est frappé par la production sale et étouffée qui contribue à donner du contraste aux jeux de guitares et éléments électro, prenant l’auditeur à contre-pied. Je pense notamment au bouillonnement boursouflé d’ "A Seed Of Suffering", qui finit par laisser émerger tout un solo où les différentes pistes réverbérées de la guitare s’entremêlent habilement. Et à la fin du morceau, on se sent un peu con. Finalement NAT…NOT…NARCH…NACHTOUM surprend au contraire d’un "Assassins" aux influences repérées comme le loup blanc. Mais pas de bol mes très chers lecteurs et admirateurs (je reçois des milliers de lettres d’amour par jour), "A Seed Of Suffering" a eu la mauvaise idée de se placer en première position et du coup, on atteint l’orgasme au premier morceau (oui l’intro on s’en tape, merci bien). On se dit que quand même, ils sont allés un peu vite pour les préliminaires, la jouissance fut trop rapide (au fait, les préservatifs Durex qui durent plus longtemps, ça marche ? Non c’est pour un ami en fait, R…r…Roots).

Si je continue à faire des blagues, c’est tout simplement parce que la suite de l’album est dans la continuité de ce qui se passe dans ce premier titre. Des guitares hallucinées qui transpercent efficacement le son dissonant (le solo démentiel d’"Eternal Ground"), des roulements électroniques parfois indigestes ("Keep Them Open", beurk, beurk) ou au contraire qui sont parsemés avec plus d’intelligence (le thème de fond sur l’épileptique "Circumvention"). Et finalement, tout ce magma sonore fait effet car il a du relief et du grain, là où "Assassins" était trop uniforme et lissé. Et en plus, ça fera plaisir un peu à tout le monde car l’ambiance ne manque pas de piquant, quand elle n’en devient pas belliqueuse ("Antichrist Messiah", même si on est les deux pieds joints dans la bouillabaisse sonore).

"Inctinct: Decay", même s’il abuse parfois un peu des champis (on n’évite pas d’énormes maladresses), a le mérite de nous attirer avec autorité dans ses ambiances diaboliques et allumées. Sans être la sortie Black du siècle, c’est une bonne surprise qui donne meilleure mine à NOCH… NARCH… Oh et puis merde. Bon album des Américains. Voilà.

Note réelle : 3,5/5.