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FFERYLLT - Dance Of Druids (2009)
Par THE LURKING FEAR le 23 Janvier 2010          Consultée 3209 fois

Avec ce titre, "Dance Of Druids", on pourrait imaginer Panoramix une serpe à la main se trémoussant frénétiquement le fessier après une cuite à la potion magique en compagnie de ses confrères Gaulois. Au contraire, on pourrait très bien envisager une assemblée de druides démoniaques réunis au plus profond d’une sombre forêt mystique. Tous les barbus, les yeux révulsés, sautillant autour d’un feu maléfique.

Et pourtant, ce premier album des Russes ne tombe jamais dans ces deux caricatures. Ni trop noir, ni trop gentillet, FFERYLLT vise juste, et pour un début de carrière il convient de saluer la performance. Assez proche d’ARKONA, d’ailleurs Vladimir Cherepovskiy fait partie de la liste d’invités concernant l’enregistrement de l’album, le groupe se détache de ses compatriotes en pratiquant un Metal moins extrême et s’inscrivant dans une atmosphère très celtique.

Leur potion est somme toute assez simple : Un soupçon de chant Black, une bonne dose de chant féminin, le tout saupoudré d’instruments folkloriques comme la cornemuse, la guimbarde ou le bodhran. L’effet est instantané, FFERYLLT crée une féérie diablement envoûtante et tout y est : l’émotion, la puissance, l’ambiance et surtout la magie !

Immédiatement, les chants presque chamaniques de notre chère druidesse reviennent hanter mon esprit faible d’humain. Vous ne l’avez peut être pas remarqué mais je viens de subtilement basculer, dans ce nouveau paragraphe, dans la subjectivité la plus totale. Chers amis lecteurs, croyez en mon innocence, je ne suis que la victime des incantations ensorcelées de Joona et Rustam. Duo épatant dans "Winds Of Trondheimsfjorden" qui ne cessera probablement jamais de m’entrainer dans les profondeurs inconnues d’une transe ésotérique. Bref, il s’agit pour moi du titre phare de l’album.

Le plus étonnant dans cette danse des druides, c’est qu’elle parvient à captiver sans tourner en rond. Les Russes ne cessent d’attiser le feu de camp pour éviter une éventuelle baisse d’engouement. La chanteuse passe aisément d’un chant lyrique à la WITHIN TEMPTATION dans "Autumn’s Gold" à une voix plus mystique présente dans "Jule". Les ambiances aussi diffèrent, "Following Skadi" fait la part belle à l’univers celtique sur fond de mythologie nordique, l’association de la mélodie et de la voix de Joona ne laissera pas indifférent bon nombre d’entre vous. Nous avons aussi droit à de l’épique plus bourru avec "Warriors Of Ireland", démonstration que les Russes peuvent se faire plus brutaux.

Si ce premier album de FFERRYLLT est pour moi un véritable coup de cœur, je me dois de rester un tantinet objectif, c’est donc avec amertume que je m’en vais attaquer les points négatifs de l’opus. Commençons par la batterie électronique qui gâche un peu la fête, d’autant plus que le groupe aurait pu se payer les services d’un véritable batteur.

L’album se termine par deux reprises et là, FFERYLLT tend le bâton pour se faire battre. Je veux bien saluer le coup marketing et l’hommage rendu à leurs principales influences mais je reste dubitatif quant à l’intérêt que représentent ces deux morceaux. ENSIFERUM et ELUVEITIE officient dans la même famille que le groupe de Dmitry Eliseev, certes, mais la forme est sensiblement différente. Les deux titres, "Lai Lai Hei" et "Inis Mona" de FFERYLLT ne véhiculent pas l’intensité féroce des versions originales. Les Russes ont du mal à s’approprier pleinement les reprises pour les intégrer à leur univers, seule la deuxième moitié de "Inis Mona" à su retenir mon attention grâce à une belle performance de la chanteuse.

Sans faire preuve d’une originalité débordante, "Dance Of Druids" est un vrai bon album ; l’ambiance, la technique et la qualité de production sont plus que convenables. Tout cela me laisse penser que FFERYLLT est un groupe prometteur. En ce début d’année 2010, j’espère que les Russes ont pris de bonnes résolutions comme recruter un batteur, arrêter les reprises et apporter un soupçon d’originalité à l'album qui suivra. Si ce cahier des charges est respecté, je pose un billet vert sur la table en pariant que le prochain opus sera en sélection du site.

Note : 3.5 / 5

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   THE LURKING FEAR

 
  N/A



- Dmitry Eliseev (claviers, boîte à rythme, guitare, guimbarde, bodhran)
- Alaxei Godlewskiy (guitare)
- Joona Zelenskaya (chant)
- Alexander Lebedev (basse)
- Rustam Borzov (chant)
- Andrew Awdik (guitare)


1. A Celtic Tale
2. Night Of The Woodgod
3. Following Skadi
4. Dance Of Druids
5. Autumn's Gold
6. Warriors Of Ireland
7. Jule
8. Winds Of Trondheimsfjorden
9. Gjallarhorn
10. Lai Lai Hei
11. Inis Mona



             



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