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DEATH MÉLODIQUE  |  STUDIO

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SCAR SYMMETRY - Dark Matter Dimensions (2009)
Par MEFISTO le 25 Octobre 2009          Consultée 5502 fois

Les Suédois de SCAR SYMMETRY avaient un univers à se faire pardonner après la très mitigée sortie de "Holographic Universe" l'an dernier. Quinze mois plus tard, ils tentent de réajuster le tir, d'accélérer le mouvement et de revenir à cette bonne vieille spirale mélodique aux relents cyber-futuristes. Jouissif cocktail rouillé, brassé par une pléthore de groupes, j'en conviens, mais quand c'est assez inspiré pour s'éloigner du vortex DARK TRANQUILLITY, ça vaut la peine d'exister et de se faire donner une seconde chance après un opus à moitié raté. Désolé pour ceux qui ont aimé.

Le principal défaut d'"Holographic Universe" est réglé d'entrée de jeu : les rythmiques et les guitares sont plus rapides et incisives. Les atmosphères planantes et robotiques identifiant officiellement SCAR SYMMETRY comme digne représentant de la famille Death Mélo, sont toujours là, elles ne bougent pas. Or, elles sont maintenant arrosées de mesures de grattes et de fûts virevoltantes, appuyées par un duo de vocalistes composé de Roberth Karlsson et Lars Palmqvist, respectueusement au chant gras et au chant clair. Cet ajout et seul changement au line-up, permet non seulement de remplir le trou béant laissé par le départ de Christian Alvestam, il confère aux compos des Suédois une profondeur qui ne se laissera excaver qu'après plusieurs écoutes luxuriantes et laborieuses.

Pas que "Dark Matter Dimensions" soit mauvais ou infect, il est tout le contraire ; disons seulement que le Death Mélo, quand il est ainsi lambrissé, poussé à l'extrême, viandé comme un troupeau de taureaux mécaniques, nécessite plusieurs estomacs et une paire d'oreilles de rechange pour passer à travers. Sans oublier les «petites cellules grises», qui se font plomber 100 fois plus qu'en 2008, gracieuseté d'une prise de conscience géniale de la part du combo. Je ne le répéterai jamais assez, la marque des grands est de savoir se relever de suite après un échec, de rebondir et de foncer dans le tas, les cornes devant alors que tout autour nous encourage à se cacher la tronche dans le sable. SCAR SYMMETRY n'est pas de cette race et enjambe l'ombre qui l'a entaché pendant plus d'un an pour rejoindre le bon côté de la rivière, celui où l'attendent ses efforts primés du début, "Symmetric In Design" et surtout "Pitch Black Progress". Bonne nouvelle.

Donc, que nous réserve SCAR SYMMETRY ? Eh bien, des morceaux directs, des décharges électriques à haut voltage où tout est bien dosé. Aucun zico ne vole le show ; les cris des deux moineaux s'entremêlent dans une cacophonie agréable à entendre, ne cachent pas les soli et rasoirs de Jonas Kjellgren et Per Nilsson, tandis que Kenneth Seil et Henrik Ohlsson varient et tiennent le rythme derrière leur machine grave et clinquante. Du boulot de pro qui arrive à point nommé dans une carrière approchant de la croisée des chemins. Oubliez la mièvrerie imposée avec "Holographic", vous percuterez ici un arbre… avant de vous envoler, accroché à lui dans cette tornade aux manettes bien maniées.

"Dark Matter Dimensions" est scotchant, autant le dire. Des pièces telles que le morceau-titre, "A Parenthesis In Eternity" et "The Consciousness Eaters" avec leur caractère offensif, tombent comme des promesses tardives formées il y a quelques années et qui se réalisent enfin. D'autres, comme "The Iconoclast" et "Noumenon And Phenomenon", demeurent dans la lignée des solides pépites de Death Mélo rassembleuses à la limite du Prog. Des valeurs sûres qui ne laissent personne désabusé. Le tout réuni sous la bannière de la déchéance humaine liée à une négation d'un esprit supérieur (tout est relatif...) et d'une vie terrestre de qualité. Traduction : SCAR SYMMETRY est une autre entité de chair et de sang qui est persuadée que l'homme n'est désormais qu'un robot, déguisé sous un tuxedo d'absurdités et de pensées automatiques. Boule d'émotion métallique enroulée dans le désordre comme sur la magnifique et froide image sur la pochette. A force de se le faire enfoncer dans le crâne, on va bien finir par y croire que notre destin est de crever la gueule ouverte, affalé sur les cendres de notre voisin !

Un must dans le genre pour 2009. Une bien belle surprise, alors qu'on n'attendait absolument rien de cette teneur. Surtout pas avec la mollesse Heavy/Death de l'enregistrement précédent. Nous sommes de retour dans une des alvéoles du Death Mélo postmoderne les plus ahurissantes dans lesquelles il nous est possible de patauger.

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- Roberth Karlsson (chant hurlé)
- Lars Palmqvist (chant clair)
- Jonas Kjellgren (guitare)
- Per Nilsson (guitare)
- Kenneth Seil (basse)
- Henrik Ohlsson (batterie)


1. The Iconoclast
2. The Consciousness Eaters
3. Noumenon And Phenomenon
4. Ascension Chamber
5. Mechanical Soul Cybernetics
6. Non-human Era
7. Dark Matter Dimensions
8. Sculptor Void
9. A Parenthesis In Eternity
10. Frequency-shifter
11. Radiant Strain
12. Pariah (bonus)



             



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