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THRASH / DEATH METAL  |  STUDIO

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- Style : Sadus
- Membre : Hellwitch, Malevolent Creation

DEMOLITION HAMMER - Tortured Existence (1990)
Par DEADCOM le 4 Septembre 2009          Consultée 4833 fois

Il en a fallu du temps pour me pencher sur ce disque. Même si je connais le groupe en question et sa musique, l'envie d'exprimer un ressenti face à l'offrande est une chose délicate. Il est toujours plus simple de dire du mal que du bien. Le mal pousse les mots et les lignes s'enchaînent en un laps de temps très court. Le bien-fondé d'un disque ça s'apprivoise, ça se travaille et ça se respecte. On n'entre pas impunément dans l'univers de ce genre de groupe, sans s'essuyer les pieds à l'entrée, réflexe simple d'une bonne éducation. Ce signe de politesse mis à part, entrons dans le vif du sujet !

"Tortured Existence" est un disque plus que charmant qu'il est bon de s'approprier, ne serait-ce que pour avoir un cliché authentique sur l'évolution du Thrash Metal. Celui qui sort d'une existence traditionaliste et qui tourne sa hargne vers le souffre du Death Metal. Pourtant, DARK ANGEL était si près du but, un brin trop bavard cela dit. La nouvelle génération prouvera que son travail n'était pas vain.

En deux démos, DEMOLITION HAMMER a marqué son territoire. Localisé dans le Bronx, le répertoire des New-Yorkais est incandescent et brutal. "Tortured Existence" c'est un peu (beaucoup) "Beaneath The Remains" joué en accéléré avec un sentiment plus profond, marqué du saut de l'apocalypse (que ce soit "Cataclysm" ou "Infectious Hospital Waste", le combo affiche clairement son propos). DEMOLITION HAMMER nous propose un compromis entre la conformité et l'originalité d'un discours toujours tendu. Neuf titres pour près de quarante-quatre minutes sont nécessaires pour développer leur méthode expéditive et franchement, cette volée de Thrash Metal (touchant le Death Metal) est plus que réussie.

Le schéma est connu mais efficace. C'est rapide, bien groovy, très sinueux et ça ne se prive pas pour nous dire la vérité en face ! Le discours est sans ambages : on sent la poudre et une mort certaine dans le regard (".44 Caliber Brain Surgery"). Ça pue le mammouth et la bile ("Neanderthal"). La colère et l'énergie imbibent en continu le cœur de ce fruit amer. Du haut de ses origines new-yorkaises, ce pur produit de l'environnement des nineties adopte une dégaine de mauvais garçon (assez sympathique), aux chorus virils. Dont le colérique bassiste Steve Reynolds, qui aboie violemment avec toute sa ténacité pour ponctuer chaque instant de cette exécution sans préavis. Cependant, la machine prendra son envol par un être à la force surhumaine : le tatoué (et tatoueur) Vinny Daze (le Gene Hoglan de la bande). Cet esthète du retournement de caisses est un taré de la double (particulièrement meurtrier dans les tempos médiums). Il est le quotient multiplicateur de ce rythme acharné qui donne toute la sève au combo. Cet opus était un échauffement, le suivant, "Epidemic Of Violence", sera « son » album.

L'ultra violence authentique nous transpose dans une époque devenue la cible du revival arriviste et sans foi ni loi. Écoutez-moi ce son rugissant des abysses, admirablement conçu dans le fief de Tampa. Délectez-vous de cette tension hallucinante qui emportera n'importe quels fondus de plans Thrash/Death Metal ; On pense au pionner DARK ANGEL et au fer de lance SEPULTURA. Ainsi que le sulfureux "Slaugther In The Vatican" d'EXHORDER sorti la même année... Ça calme hein. Encore aujourd'hui, la pelletée de morceaux archi-couillus de "Tortured Existence" en surprendra plus d'un. Même si tout ceci n'a rien d'extraordinaire finalement. Ici, la musique est jouée avec force et envie, façonnée par les muscles, par la bite et le poignet où la tendinite guette sans relâche (ça riffe copieusement). En clair : ça fracture des tibias, ça casse des gueules et ça fait couler le sang par hectolitre !

Certains disent que c'est culte. Certes. Si on en parle encore de nos jours et que leurs disques sont réédités (aux photos zoomées pour le coup) avec le remaster qui vient avec, c'est que c'est effectivement le cas. Plus sérieusement (un peu quand même), ce groupe a surtout marqué son temps par sa violence à vitesse exponentielle et son jeu des plus plombés. De plus, si Scott Burns est sur le coup, vous pouvez être sûr que cet opus restera gravé sur les tablettes sacrées des années 90. Solidement construit par les accords sanguinaires du marteau démolisseur.

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   DEADCOM

 
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- Steve Reynolds (chant, basse)
- James Reilly (guitare)
- Derek Sykes (guitare)
- Vinny Daze (batterie)


1. .44 Caliber Brain Surgery
2. Neanderthal
3. Gelid Remains
4. Crippling Velocity
5. Infectious Hospital Waste
6. Hydrophobia
7. Paracidal Epitaph
8. Mercenary Aggression
9. Cataclysm



             



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