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ANAAL NATHRAKH - In The Constellation Of The Black Widow (2009)
Par MEFISTO le 8 Août 2009          Consultée 4984 fois

Mesdames et messieurs, la destination d’aujourd’hui est la Constellation de la Veuve Noire et votre coucou supersonique se nomme ANAAL NATHRAKH. Le voyage sera court et cahoteux, nous prévoyons de la turbulence, des nuages sombres, des éclairs et des secousses, car vous savez, notre pilote n’a pas toute sa tronche. […] Voilà, nous allons nous poser, bienvenue au royaume de l’irrévérence, du n’importe quoi et de l’avalanche de notes débiles. Nous espérons que vous avez fait bon voyage, veuillez déposer les sacs à vomi dans la poubelle immense prévue à cet effet à la sortie de l’appareil. Nous vous souhaitons un agréable séjour, soyez prudent surtout.

ANAAL NATHRAKH divise. Encore. Son nouveau forfait Black Grindcore de mongol à batterie, "In The Constellation Of The Black Widow" ne reçoit pas de critiques dithyrambiques et pour cause : comment donner une excellente note à une musique plus qu’Extrême ? C’est-à-dire de l’Extrême non contrôlé aux conséquences graves sur les neurones, à l’arrière-goût infect et aux effets secondaires abondants ? Dites-moi, comment peut-on sanctionner ça en sachant que l'objectif des zicos est aussi flou qu'une peinture asbtraite ?

J’avoue, je suis parfois naïf. J’ai tendance à donner trop de latitude à des artistes qui n’en méritent pas tant, par sensibilité, générosité, je ne sais trop. Je suis surtout crédule dès que la musique que j’écoute peut être qualifiée d’« hors norme ». En me farcissant "In The Constellation Of The Black Widow", j’étais fébrile car une réelle vague de sympathie submerge ce groupe. Ce ne doit pas être dû au hasard… Dès les premières notes, j’ai d’abord cru à un croisement entre "City" de SYL et le testament d’EMPEROR. J’y croyais. Jusqu’à ce que l’album avance et… se suicide dans un éboulement de testostérone mal géré et lancé à tout-va. Le « hors norme » que je chéris tant a cassé sa colonne vertébrale !

Vous connaissez la nature du combo anglais, ils n’en sont pas à leurs premières armes. Et si vous l’aimez, vous le considérez déjà comme un groupe culte. Je le répète : ANAAL NATHRAKH divise. Les accrocs à ce défoulement ténébreux et archi agressif d’un côté et les morts de rire devant un tel ramassis de riffs envoyés pêle-mêle, de hurlements sadiques et de bûchage intensifs et répétitifs, de l’autre. Choisissez votre camp si vous ne l’avez déjà fait, car ça joue serré dans le fan club. On n’accepte pas les outsiders, on les envoie promener aussitôt qu’ils crachent sur l’originalité toute relative du duo mené par l’excité du micro V.I.T.R.I.O.L., accompagné de l’homme-orchestre Irrumator (qui fait quand même un méchant bon boulot, considérant qu’il est seul à chier les sons).

Bon, l’album maintenant, car c’est de ça qu’il s’agit. Ce cinquième opus d’ANAAL NATHRAKH est une autre pierre lancée dans le carreau. Il brise tout et dérange âprement. Pas très difficile à qualifier (« tempête audio branchée sur la dynamo »), l’œuvre tout entière du groupe est d’une étonnante immaturité. Les fans crieront « tant mieux, putain ! », alors que les autres se demanderont où tout ça nous mène. Juste les titres : on décolle avec la pièce-titre (assez appréciable faut-il le préciser) et on bifurque vers l’habituelle débâcle apocalyptique du combo ("I Am The Wrath Of Gods And The Desolation Of The Earth", "Terror In The Mind Of God", "The Lucifer Effect", "Satanarchist" et la débile profonde "Blood Eagles Carved On The Backs Of Innocents" à la trame infernalement bourrine), libération ultime d’un fiel infâme et dangereusement violent. Pas de quartier, le bouton « on » poussé, le duo s’éclate et ses tripes repeignent vos murs.

Ces remontrances adressées, on ne peut que s’extasier devant un tel déluge de 34 minutes, soit la moyenne de leurs albums précédents. La formule coup de poing dans la gueule sans fioritures est de mise. Elle fonctionne encore. Seulement, elle est assommante. Haletante. Sans queue ni tête, la bête de lave en fusion ANAAL NATHRAKH s’enfarge dans ses propres griffes, saute du haut d’un immeuble de 100 étages avant de s’auto-digérer lors de la descente. Lorsqu’elle atterrit enfin, il ne reste qu’une masse difforme indescriptible et fumante.

Et juste pour cela, ANAAL NATHRAKH va continuer de fasciner les auditoires de tout horizon. Les lourdauds impertinents aux mélodies malsaines, ça charmera toujours. Allez, deux étoiles pour ses couilles en béton, son courage et sa farouche résistance face au bon goût. C’est amplement mérité.

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- V.i.t.r.i.o.l. (chant)
- Irrumator (tout le reste)


1. In The Constellation Of The Black Widow
2. I Am The Wrath Of Gods And The Desolation Of The E
3. More Of Fire Than Blood
4. The Unbearable Filth Of The Soul
5. Terror In The Mind Of God
6. So Be It
7. The Lucifer Effect
8. Oil Upon The Sores Of Lepers
9. Satanarchist
10. Blood Eagles Carved On The Backs Of Innocents



             



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