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DEMONIC RESURRECTION - A Darkness Descends (2005)
Par MEFISTO le 20 Août 2009          Consultée 1925 fois

Le Metal « universel » me plaît. En toute objectivité (ouais, ouais !). Sans doute parce que je suis sensible au sort réservé aux pays « non officiels » qui pratiquent cet art merveilleux qu’est le Metal.

Parmi cette liste de « futurs anciens inconnus » se trouve l’Inde, pays qui nous a été montré d’un angle véridique et touchant par Danny Boyle dans "Slumdog Millionnaire" et par le déjà très cité Sam Dunn dans son docu "Global Metal". Un pays coloré, pauvre, corrompu comme tous les autres, un bout de terre en forme de dent de carnassier ultra populeux avec ses 1.147 milliards de têtes et refermé bien souvent sur lui-même. Cependant, saviez-vous que l’Inde était la nation qui produisait le plus de films ? Étonnant, hein ? Comme leur musique, ces longs et courts métrages ne franchissent souvent pas la frontière car le gouvernement fourre son nez dans tout et s’assure qu’aucune « corruption » intellectuelle n’ait lieu. Or, cela tend à changer et DEMONIC RESURRECTION est là pour en témoigner. Comme la société et l’histoire du monde, il évolue.

Quatuor sur "A Darkness Descends" en 2005, maintenant quintette sur leur dernier EP sorti deux ans plus tard, le combo originaire de Mumbai joue la musique qui lui tente et s’éloigne de la folie du sari pour faire fondre du cari dans nos oreilles de métalleux habitués aux odes provenant d’Amérique du Nord, d’Europe et de Scandinavie. Or, ce métalleux varie maintenant ses investissements et ajoute des étages à son palais pour que sa nourriture ne goûte pas toujours la même chose.

Ses racines musicales engraissées aux albums de DIMMU BORGIR, OLD MAN’S CHILD, EMPEROR et IMMORTAL, les classiques du Black à forte tendance Sympho, DEMONIC RESURRECTION se fait entendre du monde entier depuis 2000. Énième entité Metal étrangère aux contrées maternelles du devil horn voulant répéter les méfaits de ses idoles… Ça me fascine et m’émeut, sincèrement.

Son premier effort, "Demonstealer", a été renforcé par ce "A Darkness Descends" en 2005, un opus sur lequel on retrouve aussi quelques graines de Metal plus tranquille. Peu importe qu’il se soit abreuvé à plusieurs sources de divers horizons, ce qui est franchement compréhensible, le groupe rend avec cette « noirceur descendante » une œuvre bariolée et capable. Pas tout à fait scintillante, mais sur le point de briller.

Soulignons tout d’abord que les Hindous ne se sont pas tourné les pouces durant cinq ans, car une heure et douze compos attendent l’auditeur. Les thèmes abordés sont larges : des démons sortant des tombes aux promenades inquiétantes en forêt, en passant par les rêves dépravés et les promesses de jours meilleurs, les démoniaques ressuscités ne réinventent pas le bouton à quatre trous. Il plane sur leur écriture une innocence toute juvénile, explicable par le fait que l’anglais ne soit pas leur langue maternelle et un outil encore idéal pour exprimer leurs déceptions et leurs rancœurs envers un entourage qui les a tenus cloîtrés trop longtemps. Cette innocence s’entend aussi à la fin des plages, quand celles-ci se terminent abruptement. Signe que la formation a encore des croûtes à manger et qu’elle demeure humble face à son boulot ; bon, la chanson est terminée, on passe à une autre, sans fade out excessif, sans lien apparent avec le prochain morceau. C’est correct comme ça…

On ressent aussi cette fougue pleine de volonté de la part des musiciens, dont les très dérouillés Pradeep à la guitare et The Demonstealer à la guit’ et au chant. Je suis même fier de déclarer que mon alter ego assure les claviers sur ce disque. Avouez que les serviteurs du Diable sont partout... Même en Inde, bordel ! Ils rendent à eux trois les multiples inspirations de DEMONIC RESURRECTION.

Le début de "Invoking The Demons" vous fera penser à bien des succès thrash, alors que la majorité des riffs et atmosphères au clavier vous ramèneront aux trésors du milieu-fin 90. Et tout cela demeure en grande partie basique comme approche, mais efficacement mélodique. C’est ce qui compte. Les très punchées "Dreams Of The Dead" et "Apocalyptic Dawn" (avec les cordes vocales féminines de Nandani) ainsi que la surprenante "Carnival Of Depravity" procurent à l’ensemble des carats supplémentaires.

Le jour du jugement premier est arrivé pour DEMONIC RESURRECTION. Cette performance devrait lui permettre de gravir les échelons et de gaver les fans de Black Sympho d’un grêlon de plus haute qualité la prochaine fois. L’important pour le groupe maintenant est de sublimer ces images et ces sonorités dont il s’est saoulé si longtemps et de définir sa charpente d’adulte. Nul doute qu’il y arrivera sans peine.

La Terre tout entière vibre dorénavant aux rythmes endiablés du Metal. Tenez-vous le pour dit. Les raisons pour ne pas visiter ces contrées devenues métalliques sur le tard sont vaines et obsolètes.

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- The Demonstealer (chant, guitare)
- Pradeep (guitare)
- Mephisto (synthé)
- Husain (basse)
- Nandani (chant)


1. Prelude To Darkness
2. Dreams Of The Dead
3. Apocalyptic Dawn
4. Behind The Mask Of God
5. Carnival Of Depravity
6. Spirits Of The Mystic Mountains
7. Where Shadows Lie
8. A Darkness Descends
9. Invoking The Demons
10. Frozen Portrait
11. The Summoning
12. Overture To Glory



             



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