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WHITE SKULL - Forever Fight (2009)
Par BAST le 27 Mai 2009          Consultée 5594 fois

Que retiendra-ton de Gus Gabarrò ? Un manque de chance caractérisé, probablement. Première raison, remplacer Federica s’est avéré nettement plus ardu que prévu, elle dont le timbre reconnaissable entre mille monopolisait les armoiries du groupe. Gus se débrouillait plutôt pas mal, c’est vrai. Seulement, dès lors qu’il s’agissait d’affirmer un style aussi personnel que celui de sa consœur, sa stature s’effritait. Seconde explication, le vocaliste italien est arrivé au moment d’une décision importante. A compter de « The Dark Age », la formation transalpine tombait la chemise à jabot pour enfiler le cuir qui sent la vie. Exit le heavy épique, léché et fédérateur, place à une déclinaison directe et épurée. Pourquoi pas. Sauf que WHITE SKULL, bien moins à l’aise dans sa nouvelle orientation, s’est mis d’un seul coup à dégringoler. Pas la faute au style, non. Ni à Gus, donc. Uniquement à des compositions laissées à l’abandon.
Et quel constat tire-t-on tandis que Gus se voit évincé par Elisa "Over" De Palma ? WHITE SKULL revient à ses secondes amours (les premières étant un heavy/rock incisif) et propose enfin des compositions dignes de son passé, celui inscrit dans le marbre impeccable de « Tales From The North » et dans l’autre légèrement moins abouti de « Public Glory, Secret Agony ».
Voila. Gus n’a pas de bol. Son départ est synonyme d’un renouveau inespéré du crâne blanc.

Refrains fédérateurs (« Escape », « Attle And Bleda », « A Mother's Revenge » et surtout l’excellent « Etzel »), atmosphère épique (« A Mother's Revenge »), rythmique pêchue (« Forever Fight »), mélodies renforcées (« Feel My rage »), clavier remis en avant (avec l’arrivée à un poste fixe de Alessio Lucatti), thématique orientée vers les mythes et légendes (à l’instar de « Tales From the North ») ; pas de doute, le WHITE SKULL de la toute fin des années 90 refait surface. Et après ? Quelle crédibilité accorder à un pas consenti vers l’arrière ? C’est vrai que WHITE SKULL jette à bas les passerelles qui pouvaient le mener vers un peu d’originalité. D’un autre côté, les formations se réclamant de GRAVE DIGGER ne sont pas nombreuses. Et surtout, un peu de lucidité ne faisant jamais de mal, les amateurs de ce heavy remis au goût du jour voilà plus de dix ans, ont cette tendance affirmée à difficilement remettre en question leur style de prédilection. Qui va donc se plaindre de retrouver en pleine forme l’une des formations phares de l’underground italien ?
Pas moi, vous l’aurez compris. Avec des titres comme le fédérateur « Attle And Bleda », « Forever Fight » dans sa position de compromis parfait entre une rythmique appuyée et des mélodies accrocheuses, la ballade « Boudicca's Speech », l’hymne impeccable « Etzel » ou encore « Visions » et ses mélodies intenses, WHITE SKULL nous gâte. A côté, deux titres tirent légèrement l’album vers le bas. Il s’agit de « Spy », trop facile et surtout de « Heavy Metal Axes ». Les hymnes au heavy metal constituent un exercice risqué. WHITE SKULL tombe grossièrement dans le piège à coups de plans grimaçants.

Un mot sur la nouvelle vocaliste des Italiens. Le premier constat qui vient à l’esprit, c’est l’étrange mimétisme avec Federica De Boni. Même timbre dans une version féminine de Bolthendal, même intonations, mêmes ficelles, aussi. C’est bien simple, ceux qui ont quitté WHITE SKULL avec « Public Glory, Secret Agony » repèreront difficilement le changement. Un bémol, tout de même. Les passages trop aigus ont un peu de mal à passer (« Boudicca's Speech »). Elisa sait donner de la voix, au risque de crisper les oreilles les plus fragiles. Elle est nettement plus agréable quand elle jongle avec ses glaires (charmante expression) comme sur « Forever Fight ».

Un huitième album qui ouvre de nouvelles perspectives pour WHITE SKULL. Les Italiens étiolés par des atermoiements incessants demeureront probablement très en retrait des formations référentielles du genre. Quand bien même, il y a sur « Forever Fight » de quoi contenter les éternels amateurs de heavy épique et fédérateur.
WHITE SKULL se réapproprie l’assolement triennal. Trois albums en jachère pour enrichir une terre largement exploitée. Et une culture gourmande comme les céréales du matin. A une bonne longueur de « Tales From the North », la faute à quelques erreurs récalcitrantes, mais on peut se prendre à rêver.

Note : 3,5 / 5

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   BAST

 
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- Elisa « Over » De Palma (chant)
- Tony « Mad » Fontò (guitare)
- Danilo Bar (guitare)
- Steve Balocco (basse)
- Alex Mantiero (batterie)
- Alessio Lucatti (claviers)


1. We Are Coming
2. Escape
3. Fell My Rage
4. Spy
5. Attle And Bleda
6. Forever Fight
7. Boudicca's Speech
8. A Mother's Revenge
9. Heavy Metal Axes
10. Etzel
11. Visions



             



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