Tiens, il nous faudra attendre deux années civiles pour revoir officiellement dans les bacs un nouvel opus de STILL REMAINS. Une petite révolution en soit, le groupe nous ayant habitués depuis plusieurs années à une sortie annuelle !

Ouverture avec une instru... Sympatoche mais ces deux minutes de « The serpent » introductives me laissent mal à l'aise... Un « je ne sais quoi » qui vous taraude, faisant naître ce sentiment tant redouté à la découverte d'un nouvel opus d'un groupe que vous appréciez jusqu'alors...
« The wax walls of an empty Room » débarque et on retrouve quelque peu soulagé la patte STILL REMAINS. Ouf (transitoire) de soulagement: T.J Miller est de retour et n'en a pas totalement oublié son joli timbre death... Mais c'est bien seulement ici que l'on pourra l'apprécier véritablement.
Car le reste de cet album n'est que débandade, Bérézina... Miller semble avoir perdu sa capacité à donner de la voix (on se coltine même sur « The river song » un chant sursaturé, bien naze) et le reste de groupe n'est pas en reste dans ce ratage complet... Au point que je ne sais même pas par où commencer cet état des lieux !

Le trou noir... Le phénomène de la page blanche ? Que sais-je ?
« Amemia in your sheets » hésite entre envoyer la sauce (solo et un final plus « extrême ») et le gentillet... avant de sombrer dans le pathos de ballades sirupeuses et totalement merdiques comme « Maria », la ridicule « Sleepless nights alone » et son refrain pitoyable et même « An undesired reunion ».

« Stay captive » et « Dancing with the enemy », singles de l'album. Le premier assume ses influences de la NWOBHM (les premières notes me font penser à « Afraid to shoot strangers » d'IRON MAIDEN !) tandis que le second est puant de popitude, gerbant...
En un mot comme en cent: mollasson. Tout ici est mou du genou: batterie ridicule, riffs entendus 100 000 fois, choeurs à la con... La totale du kitch...
Tiens, un petit growl en guise d'ouverture du dernier morceau « Avalanche » (titre prédestiné ?) qui se veut le plus extrême (arf, je me marre !) avant un final à la guitare acoustique (bah voyons...)...
Tout est plat, sans relief d'imagination, ni sommet marquant: rendez-vous compte que pas un seul titre outre le second de la tracklist, et encore, ne peut être sauvé ! Comment vous le dire autrement: cette galette est à fuir. Un point c'est tout...
« The serpent » représente tout ce que le groupe ne devait surtout pas faire: succomber aux attentes d'un marché sursaturé au détriment de son identité. STILL REMAINS a évolué, certes, mais dans la pire des directions: celle des groupes oeuvrant dans la guimauve metalcore à gogo, sous-genre à midinettes. Bordel mais quand on voit l'énergie, la rage et l'efficacité sur ces premiers E.P, c'est à vous faire regretter de voir un groupe se faire signer par une grosse boîte...
Alors ouais, STILL REMAINS est produit par Steve Evetts, mixé par Logan Mader (ex-MACHINE HEAD, ex-SOULFLY svp) et tourne désormais avec TRIVIUM, SHADOWS FALL et BULLET FOR MY VALENTINE: on comprend mieux pourquoi il sonne de la sorte.. Pfffff...

EPILOGUE: le 25 Mars 2008, c'est par un communiqué sur leur page MySpace que le groupe annonce sa disparition à l'issue de sa tournée... C'est rien de dire que ce n'est pas avec cet album que l'on va regretter STILL REMAINS...

The End (mais bordel, quel foutu gâchis...sic).