Non, je vous arrête de suite. Je n’ai aucunement l’intention de prendre la place ou le créneau de mon collègue et chroniqueur VOLTHORD. Je souhaite juste vous parler d’un album sur lequel je suis un peu tombé par hasard. C’est sûr que chroniquer cet album serait un peu plus dans les cordes de l’ami VOLTHORD, mais bon je tente ma chance. Même si je suis peu calé dans le genre. D’une part, parce qu’il s’agit là de folk metal "extrême" (genre que je connais pour ainsi dire assez peu) et d’autre part, parce que je ne connais absolument pas le groupe. EXCELSIS est pourtant un groupe suisse qui existe depuis une dizaine d’années et qui nous délivre là son cinquième album. Rien que ça !!! Sans blague !
Alors, je pourrais aussi comparer EXCELSIS avec leurs compatriotes d’ELUVEITIE (ils évoluent dans le même style non ?), plus réputés et connus, mais il n’en sera rien car je ne les connais qu’assez peu eux aussi. Eh oui, quand je vous disais que j’avais quelques lacunes dans le genre.

Bon alors par quoi commencer ? Tout d’abord cet album intitulé « Standing stone » est assez plaisant dans l’ensemble. C’est déjà une bonne chose n’est-il pas ? Le combo suisse propose de longs titres, la plupart oscillant entre 7 et 8 minutes voire 9 minutes pour « The march » et propose une musique assez variée avec des titres aux mélodies plutôt enjouées. C’est globalement assez puissant et heavy (que pensez-vous de « The siege », de « Armour of gods » ou des lead guitares sur « Fire » ?), c'est plutôt calme aussi (beaucoup de passages acoustiques, d'intros à la flûte par exemple), et doté de breaks plutôt bien sentis comme sur « The march » ou sur « For death and glory », ou accélérations rythmiques du plus bel effet comme sur « Soldiers of heaven ». Le groupe possède quelques bonnes idées et est assez habile dans l’écriture des longs morceaux même si certains titres ont parfois tendance à se ressembler dans leur structure.
Le groupe agrémente par ailleurs ses compositions de toute une panoplie d’instruments, à commencer par des claviers (un peu kitch il faut l’avouer) mais aussi des flûtes (l’intro de « For death and glory »), de la harpe, des tambourins, de l’accordéon (sur l’instrumental « The classic chamber »), de la cornemuse donnant à l’album un coté assez folk, quelque peu médiéval et moyen-âgeux. Ça donne parfois dans le « troubadour » tout cela.

Le groupe sonne néanmoins de façon assez rugueuse de par la production de l’album mais surtout de par le chant rocailleux et vigoureux de son vocaliste Münggu, le genre de chant dont je ne suis réellement pas fan. Mais j’en ai connu des pires. Alors, il est vrai que la musique délivrée par le combo suisse sonne souvent "brut de fonderie" mais le groupe sait aussi tempérer son propos et donner dans la finesse avec quelques jolis passages acoustiques (« The lost chamber », « The siege »), avec de subtiles lignes de claviers (« Standing stone ») ou encore avec des soli tout jolis, tout mélodiques comme sur « The siege ». Sur ce dernier point, ces petits suisses ont d’ailleurs du à n’en pas douter, écouter les Anglais de la vierge de fer. On notera enfin l’association réussie "piano / accordéon" sur l’instrumental « The classic chamber » qui vient terminer en douceur ce « Standing stone ».

Voici donc un album sans grande prétention, sans grande originalité certes mais réalisé par un groupe qui fait certainement avec les moyens du bord. Il y a une certaine recherche dans les compositions et c’est un bon point même si la longueur de ces compositions nous empêche d’avoir affaire à de vrais hymnes.
A écouter en tout cas, et merci aux lecteurs spécialistes du genre, de venir étoffer cette modeste chronique.

Note : 2.5/5

Morceaux préférés : "Standing stone", "The march".