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DEATH TECHNIQUE/PROG  |  STUDIO

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- Membre : Thulcandra, Eternity's End, Paradox, Hate Eternal, Panzerballett
- Style + Membre : Obsidious, Alkaloid, Mayan, Necrophagist
 

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OBSCURA - Cosmogenesis (2009)
Par MEFISTO le 22 Avril 2009          Consultée 7235 fois

La meilleure sortie de Relapse depuis le début de l’année provient du studio Woodshed, en Allemagne, et du cerveau vachement créatif des Death métalleux d’OBSCURA.

"Cosmogenesis", deuxième album des Allemands, vous fera lever de terre par son jeu ultra technique. Pincements de basse rapides à la Steve Di Gorgio (la fretless à six cordes de Jeroen Paul Thesseling, l’ex-PESTILENCE, vous y fera penser à tout coup), maelström de guitares déjantées, fûts complexes cassant les tempos d’harmonies parfois laborieuses à saisir, voix régurgitante de Death Metal classique, OBSCURA a de quoi contenter toutes les papilles. Tellement, qu’à la mi-parcours de ces 50 minutes de ping-pong sonore, on est déjà épuisé !

Le premier titre, "Anticosmic Overload" et son riff nerveux met la table et après cela, il n’y aura plus de doutes sur la qualité du groupe, que des surprises amenées par un léger penchant pour le Progressif. Oui, encore ce sacré Prog, car le guitariste Christian Muenzner et le batteur Hannes Grossmann sont deux membres fondateurs du rejeton Death/Prog NECROPHAGIST. Donc, "Cosmogenesis" est un cocktail d’une couleur indéfinissable goûtant différentes choses à chaque gorgée. Comme les explosions de glace, de feu et d’électricité sur la magnifique pochette, OBSCURA est une entité qui donne chaud, froid et qui foudroie à chaque moment.

L’étonnement le plus complet dans la musique d’OBSCURA résulte de l’alternance des styles de son Death particulier. Certaines pièces sont carrément des ovnis à la physionomie ambiguë ("Universe Momentum", l’instrumentale "Orbital Elements"), alors que d’autres s’apparentent à de plus « singulièrement formelles » structures dignes des légendes : "Incarnated" offre en cinq minutes une cavalcade qui échevèle, une basse-bungee, une mélodie entraînante, un solo hyper technique et un bridge doucereux ! De quoi nous rappeler d’excellents souvenirs… (les amateurs de Death old school saisiront l’allusion !)

Tant qu’à pénétrer dans cette jungle touffue, autant se lacérer les bras, les jambes et le visage en tentant de vous la décortiquer. Un exemple : "Desolate Spheres". Ce morceau n’a ni queue ni tête ! Ça commence bourrin et ça canarde la rose des vents, ensuite ça se repose sur un lit douillet de cordes avant de repartir en dingue de plus belle jusqu’au refrain gigantesque. Pareil pour "Noospheres", dont le rendu est plutôt réjouissant avec une voix qui se montre plus claire sur des nappes de soli et des airs plus éthérés que les autres plages. Court répit, car la pièce-titre suit et arrachera tout, jusqu’à la tapisserie obsolète de votre appart.

Bon, il est évident que musicalement parlant, le combo satisfait amplement le difficile client que nous sommes. Aussi serait-il intéressant de saisir sa démarche artistique et ses motivations à chier des textes tels que "Infinite Rotation". Car au-delà du maelström d’une virtuosité technique irréprochable, il y a des neurones et une volonté d’exacerber les sens.

OBSCURA ne semble pas avoir une très bonne opinion du genre humain et de son habitat naturel sphérique. Catastrophes climatiques, secousses sismiques, nébuleuses visant les abuseurs atmosphériques, les manifestations intergalactiques des Allemands sont menaçantes et n’augurent rien de réjouissant pour l’avenir... enfin, celui de vos tympans. On verra pour l’apocalypse et l’anéantissement des fouleurs de gratte-ciel plus tard, hein ! Cet opus d’abord.

Le quatuor aime bien mettre en contradiction le blanc et le noir, de la lumière aux abysses, et ne craint pas de nous glisser sur le nez nos agissements discourtois envers l’énergie planétaire : « That manmade shell of human fragments, dissected, skinned show a new truth, existence wraps into cold dimension, lifeless breath of old revelation. » Si ça c’est pas de la poésie… Aussi pure et fraîche qu’une tornade au-dessus de l’océan qui s’approche des côtes afin de semer la misère. OBSCURA c’est aussi la chute du Christ dans un océan de chocs sociaux, c’est un appel au recueillement qu’on n’entend plus tant les appels au secours sont assourdissants et ahurissants, à l’image des riffs « obscuriens »…

Pesante, déroutante, l’expérience que nous offre "Cosmogenesis" marque au fer rouge dès les premiers tours de navette. Et vous vous demanderez plusieurs allers-retours, car son univers est grand. Fier représentant du nouveau Metal Extrême, croisement excentrique de Death, Thrash, Black et… de Prog, OBSCURA ne facilite pas la tâche à un auditoire charrié depuis des années par une scène Metal caméléon, qui refuse de créer emprisonnée dans des barbelés. Mais elle captive et ne faillit pas dans sa quête pour réinventer la roue.

Et si c’était ça la Genèse moderne ?

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- Steffen Kummerer (vocaux, guitare)
- Christian Muenzner (guitare)
- Jeroen Paul Thesseling (basse)
- Hannes Grossmann (batterie)


1. Anticosmic Overload
2. Choir Of Spirits
3. Universe Momentum
4. Incarnated
5. Orbital Elements
6. Desolate Spheres
7. Infinite Rotation
8. Noosphere
9. Cosmogenesis
10. Centric Flow



             



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