NASHVILLE PUSSY fait partie des groupes qui ne veulent pas changer leur recette d’un iota. A l’instar d’un ASS DEATH ou d’un MOTÖRHEAD. Leur Hard Rock’n Roll nourri par LYNYRD SKYNNYRD et TED NUGENT possède un peu d’originalité grâce aux vocaux féminins de Ruyters SUYS, femme de Blaine CARTWRIGHT, le frontman du groupe. Si une photo de ce groupe est déjà tombée entre vos mains, vous vous en rappelez sans aucun doute. Un cow-boy bedonnant, une bière à la main, accompagné par une bimbo redneck, toute poitrine dehors rehaussée d’une peau de bête. Et le tout sans sourire. C’est qu’il faut être patibulaire quand on veut être crédible dans ce métier. D’ailleurs, les clichés, ils ne maîtrisent que ça. Quand ça ne parle pas de défonce, ça parle gonzesses ou ça se regarde le nombril en provocant le diable, soulignons néanmoins qu’on se marre beaucoup à l’écoute des textes. La pochette de l’album confirme que nous naviguerons durant la durée de l’album dans une ambiance western. Insert de claquement de fouet, de chevaux qui galopent et hennissent, de serpent qui siffle devant une dynamite qui se consume, ainsi que de bouteilles renversées et du cliquetis de roulettes de colt. « Clichesque » je vous dis !!!!

«From Hell To Texas » a profité de la production de Daniel Rey (ayant précédemment officié pour les R.A.M.O.N.E.S) dans le studio de Willie NELSON, célèbre musicien de country. En ce qui concerne les capacités vocale de Blaine CARTWRIGHT, elles ressemblent en plus aigues et éraillées à celles (plus travaillées) d’Alice COOPER. Les chœurs de son épouse Ruyters , entre diablesse et ingénue, sont plus présents et mieux sentis qu’à l’accoutumée. Blaine avoue avoir beaucoup délégué concernant la composition. D’où peut-être la fraîcheur apportée à cette dernière production comparée aux précédentes, un tantinet plus crade.

Excellent compagnons de studio, la bière a permis à nos « sudistes » de venir à bout d’une galette assez fun. Un "Speed Machine" parfaitement dans le ton d’un bon album de rock, suivi d’un "From Hell To Texas" et son intro à la ZZ TOP. Les NASHVILLE PUSSY ne s’embarrassent pas de musiques contemporaines pour nourrir leurs chansons, "Drunk Driving Man", d’inspiration 70’s marche sur les pas d’Alice COOPER et "Lazy Jesus" remonte encore plus loin dans le temps avec son country/blues à la gloire du Malin.
Deux personnalités sont venues marquer ce disque de leurs empreintes, Danko JONES poussant la chansonnette sur "I'm So High", aussi percutant que ce que le Canadien peut fournir en solo. Et, Lemmy KILMISTER, dont on se demande encore quel a pu être son rôle. Sachant que notre homme avait joué du triangle sur l’album « Legacy » des Girlschool, certainement s’est-il découvert une passion et renouvelé l’expérience. A moins qu’il ne se soit improvisé décapsuleur officiel des Américains.
L’album s’enfile d’un traite et sent bon le désert, "Why why why" ressuscite l’esprit de STEPPENWOLF les 2’52 que dure le titre. S’enchaîne avec un blues gras que n’aurait pas renié le Pére Angus Young : "Stone Cold Down" avant le hit texan "Give Me A Hit Before I Go". Et encore une fois, avec le sentiment d’être en présence de Vincent Fournier, le méchant croquemitaine s’essayant à la country.

Nos sympathiques cowboys nous ont offert, un nouveau disque qui comme les précédents ne fera pas date, et ce n’est pas le but avoué de la manœuvre. On prendra cependant plaisir à l’écouter en descendant des bières et c’est déjà ça de pris. Sans prétention mais correctement orchestré, les fans y trouveront le compte. « Cheers !! »


Note : 3/5