Bite, chatte, cul, boobs !

Voilà, entre la pochette, le nom du groupe et ma fabuleuse phrase d’intro j’ai votre entière attention !

Ce qui est cool avec les Géorgiens, c’est que depuis cette galette, ils ont toujours fourni un taf bien fait et quasi jamais décevant sur tous leurs opus. Mais leur meilleur skeud c’est celui-ci pour moi !

Qu’est-ce qu’il a de plus que les autres vous direz-vous alors ?
Premièrement, c’est le plus provocant de tous ; il n’y a qu’à se pencher sur les paroles (qui font l’apologie de l’alcool, la weed et du sexe) et sur la pochette pour s’en assurer.
Deuxièmement, c’est celui qui en plus de lancer le combo mixte, a contribué à créer leur fan-base grâce à son côté frais, désinvolte et salace.
Et troisièmement, à l’époque où émergent des groupes de la nouvelle vague « prout-prout Rock » à la The STROKES, ça fait terriblement du bien un retour aux sources MOTÖRHEADien à la sauce Punk.
Si j’étais un mec j’aurais également pu ajouter un quatrièmement : parce qu’il y a des bonasses dans le groupe !!! Mais n’en n’étant pas un, je me contenterai de dire que les deux nanas présentes dans la formation sont surtout de putains de zikos !

Bref dire que cet album est percutant serait un euphémisme. Le côté Punk se ressent à mort, les titres défilent à une allure infernale et la cadence ne ralentit jamais. On n’a pas le temps de s’emmerder entre les tempi de malades et les chœurs mixtes chocs sur des titres comme "Go Motherfucker Go", "All Fucked Up" ou "Eat My Dust", dont le refrain s’incrustera dans votre tête pour un moment tellement il est simple et efficace (« Yeah, yeah, yeah, eat my dust!!!). Et quand ce n’est pas du MOTÖRHEAD ou du Punk qui nous est jeté à la figure vitesse grand V ce sont des riffs AC/DCiens bien pêchus qui nous attaquent, soutenus par une rythmique de bûcheron. Si on ajoute à cela, les soli de Ruyter, aux tendances bien Rock’N’Roll, balancés comme des boulets de canon combinés aux lignes de basse groovesques de Corey (écoutez ce "I’m The Man"), tout est fait pour nous coller des claques bien énergiques et revigorantes tout au long des morceaux. Seul "Fried Chicken And Coffee" est mid-tempo : ce titre est un gros morceau de Hard Rock bien gras, où Blaine semble s'arracher la gorge ou cracher ses poumons tout du long. Pour le coup on imagine bien le groupe jouer au fin fond du désert dans un bar miteux puant à plein nez la graisse du fameux poulet frit, le tabac froid, les odeurs corporelles et le Jack Daniels ! Bref tout l'univers glam et sexy de NASHVILLE PUSSY résumé en une seule chanson.

En moins d’une demi-heure, à peine, le résultat est là : un concentré de méchanceté, de furie, d’urgence, de spontanéité et d’éructations délivrées par la douce voix aux relents de sable, de whisky et d’essence de Blaine. Bref un truc de redneck qui défoule carrément sans pour autant plagier complètement MOTÖRHEAD. Car NASHVILLE PUSSY à ce petit truc en plus, qu’on appelle personnalité, qui fait que la formation est appelée à durer même si elle n’est pas à l’origine d’un nouveau courant musical

Avec ce premier skeud la Foufoune de Nashville frappe un grand coup en nous livrant un album bien nichoné (comprenez badass, mais c’est pour rester dans le thème) qui prépare le terrain pour son petit frère "High As Hell" qui viendra assurer le succès du groupe.