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BLOODBATH - The Fathomless Mastery (2008)
Par DEADCOM le 19 Janvier 2009          Consultée 13656 fois

Quand certains se font passer pour le chantre du Death le plus Basique et le plus linéaire, d’autres décident de porter le style à son apogée, en visant le plus haut possible pour atteindre des cimes insoupçonnées. Oui, avec cet album vous entrez définitivement dans le royaume du Death Metal cinq étoiles... Suivez le guide.

Cette formation personnifie ce style à elle seule. Un véritable sacerdoce, un plaidoyer pour le Metal mortuaire. Pourtant, leur début ne nous préparait pas à cette surprise de taille, ce Fathomless Mastery... beau à en crever. Cela dit, la similitude avec ses frères d’armes, un tantinet agaçante et leur précédente collaboration avec le grand gourou suédois terré dans son Abyss Studios (qu’il y reste), n’était pas une situation des plus heureuse. Un autre sentiment les anime. Un petit quelque chose en plus, qui va faire toute la différence.
BLOODBATH n’est pas la formation idéale pour la revendication ou l’admiration de l’art des anciens. Il adopte une identité autre, compose autrement et de ce fait, reste à l’écart de toute cette kermesse, tout ce vacarme sans relief et sans génie qui saborde tout le potentiel de ce style dans une représentation aussi vulgaire qu’un film de cul. Car ces musiciens, hautement qualifiés (je ne vais pas vous citer leur curriculum vitae, ce n’est pas le genre de la maison) nous proposent un Death Metal à l’image de fond revue et corrigée, tout en respectant une forme toute aussi carnassière et intransigeante.
Oui, BLOODBATH est autrement talentueux. De son esprit fertile, émane une vision qui prend forme par le biais d’une œuvre à l’esthétique très « littéraire », aux textes soignés qui montrent l’excellence de leur vocabulaire et leur goût pour un certain élitisme, auquel vient s’adjoindre une forme des plus grandioses. Le chant très rauque (voisin d’un David Vincent) ce détache nettement sans que celui-ci n’entrave le bon déroulement des choses. Il est le fruit du travail d’un véritable artiste: Mikaël Akerfeldt, le seul, l’unique vocaliste qui a vraiment tout le talent nécessaire pour illuminé cette formation. Celle-là même qui se refuse à l’enfermement, à la répétition ou à cette lutte fratricide sans lendemain, sans cesse perpétrée dans une course à la vélocité vide de sens.
Leur évolution affiche un jeu plus poussé dans la science du riff et dans une écriture des plus recherchée. Recherchée dans les harmoniques qui ne se contentent plus de vulgaires passages où des trémolo sont balancés en pilotage automatique, non. Les six (ou neuf) cordes sont toutes décortiquées, disséquées, malmenées, tordues, étirées dans un jeu couillu et très aéré. Le cristallin côtoie le lourd (et le gras), les rythmiques explosent, le trémolo death reprend de sa superbe avant de mourir en fin de mesures, dans un râle rauque et grimaçant. Le son est à ce titre ex-ce-llent. La virtuosité et l'éminente brutalité de l’orchestre sont deux facteurs, parfaitement contrôlés sans que le propre ou l’aseptisé ne viennent « tuer » cet esprit dit old-school. Les riffs possèdent une belle robe où la frénésie d’un grattage de corde n’a jamais été aussi bien rendu, aussi net et abrasif. Avec cette particularité absolument succulente de descendre dans les graves, facture typiquement suédoise d’ailleurs, à laquelle s’ajoute un parfum de suppuration et de désespérance, bien vivant et de bon aloi.
Nous sommes littéralement emportés par ce démarrage flamboyant, amorcé par le titre d’ouverture, laissant place à la folie d’un « Process of Disillumination » qui nous enivre de sa morbidité moite, avant que son break fulgurant aux six cordes (très à l’honneur ici) nous enveloppe dans une violente litanie des plus hypnotique. Sans parler de ces autres perles : « Hades Rising » et « Wretened Human Mirror », rouleaux compresseurs en action qui nous emmène, loin, très loin... dans cette sépulture où le grandiose et le flamboyant communiquent mutuellement dans une ambiance qui sent le plomb. En nous proposant autre chose, BLOODBATH à largement atteint son but premier : nous faire jouir ! Le niveau (très) élevé et le jeu extrêmement fin, à la maîtrise insondable des plus respectables, nous impressionne et finalement nous éblouit.

– The Fathomless Mastery - est un chef d’œuvre. Façonné d’un or noir, posé un socle en Metal massif. Il sera l’objet d’un culte, d’un pèlerinage où de pauvres apôtres décharnés lui voueront une admiration sans limite... Moi aussi.

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- Mikael Akerfeldt (chant)
- Anders Nystrom (guitare)
- Per Eriksson (guitare)
- Jonas Renkse (basse)
- Martin Axenrot (batterie)


1. At The Behest Of Their Death
2. Process Of Disillumination
3. Slaughtering The Will To Live
4. Mock The Cross
5. Treasonous
6. Iesous
7. Drink From The Cup Of Heresy
8. Devouring The Feeble
9. Earthrot
10. Hades Rising
11. Wretched Human Mirror



             



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