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METAL GOTHIQUE  |  STUDIO

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SIRENIA - The 13th Floor (2009)
Par POWERSYLV le 12 Janvier 2009          Consultée 7073 fois

Le guitariste Morten Veland a décidément un problème pour stabiliser ses musiciens autour de lui. Souvenons-nous qu'il y a quelques années le musicien norvégien quittait TRISTANIA, groupe dont il était le co-fondateur pour voler de ses propres ailes. SIRENIA est né et se voulait être un TRISTANIA « bis » mais à la botte du guitariste. Or, en ce début 2009, The 13rd Floor est le quatrième album de la horde et présente une ... quatrième chanteuse. Il s'agit de la ravissante Ailyn, une jeune espagnole de 26 ans déjà connue dans son pays. La blonde Monika Pedersen qui officiait sur le bon album précédent (Nine Destinies A Downfall) n'a donc pas fait long feu et a du faire ses paquetages fissa pour rentrer dans son Danemark natal en novembre 2007. On invoque des divergences musicales, bien sûr. Moi je pense surtout que les performances live assez moyennes de Monika ont pesé dans la balance (j'en témoigne, j'étais au Graspop 2007). Elle qui se voyait finir ses jours en Norvège ... ajoutons à cela le départ du guitariste Bjornar Landa, son remplacement par Michael Krumins ... heureusement, le label n'a pas changé, c'est toujours Nuclear Blast (c'est toujours ça de pris).

Ceux qui regrettaient depuis l'opus précédent l'évolution davantage tournée vers les « chansons » que vers le côté plus atmosphérique des débuts peuvent passer leur chemin et ne pas s'attarder sur ce The 13rd Floor. Ce nouvel opus poursuit dans cette voie plus directe d'emblée avec le single « The Path To Decay » et son gros riff touffu et son solo qui reprend l’air du refrain (qui est d’ailleurs l’air principal du morceau). Les mélodies principales sont d’ailleurs assez mémorisables ce qui fait de The 13rd Floor un disque qui s’assimile assez facilement au bout du compte. Deuxième titre à entrer en piste, « Lost In Life » risque d'être un des tubes de l'album. Cette dernière ne tergiverse pas d'ailleurs avec un refrain qui arrive très vite, le couplet étant assez réduit et la mélodie entêtante. On fait connaissance avec la voix sucrée et acidulée d'Ailyn. On voit donc un SIRENIA évoluer vers un registre plus NIGHTWISHien, l’audace des compositions en moins mais de somptueux arrangements en plus.

Les arrangements sont bien mis en valeur (violons sur « Winterborn 77 », joués par la violoniste Stéphanie Valentin) sans que cela soit au détriment des guitares qui arrivent, quand il le faut à garder leur mordant. Les chœurs virils, puissants et solennels sont très souvent présents (exemple typique : l’intro de « The Mind Maelstrom »), parfois un peu trop répétitifs ce qui donne l’impression de meubler. Ca n’empêche pas quelques passages de synthés un peu cul-cul (« Lost In Life »). Dans ses quelques interventions, les growls maîtrisés de Morten viennent donner un côté viril à certains passages, dans un registre death (« The Path To Decay », « The Seventh Summer ») virant même parfois vers le black (« The Mind Maelstrom », « The Lucid Door »). Le guitariste utilise même sa voix claire de belle manière (« The Seventh Summer ») allant jusqu’à lui consacrer la quasi-totalité du morceau final « Sirens Of The Seven Seas ». La voix d’Aylin s'inscrit dans le registre angélique d'une Liv Kristine avec néanmoins un poil de plus d'énergie. Elle se veut tantôt mélancolique (« The Lucid Door ») en se calquant sur les mélodies et à ce niveau, certains titres sont notoires : « The Seventh Summer » est magnifique, avec une intervention de double grosse caisse et un petit passage acoustique, « The Lucid Door » et « Led Astray » aux couplets enchanteurs. Aylin arrive à s’énerver un peu plus et à donner de l’impulsion à sa voix en allant vers un registre plus puissant et aigu quand il le faut sur ces 3 musts.

Le groupe de Stavanger repart donc en quête de son public metal symphonique à chanteuse avec cette nouvelle offrande qui contient malgré encore quelques petites imperfections sa dose de bonnes chansons, facteur indispensable dans une scène qui commence sérieusement à tourner en rond. Une bonne promotion et le risque d’une tournée enfin conséquente (et la France alors ?) avec une chanteuse performante, un bassiste permanent pour la tournée (enfin) … SIRENIA a tous les atouts en main pour enfin pouvoir affermir sa position au milieu de la concurrence à condition maintenant de stabiliser sérieusement l’effectif car les bonnes cartes sont là. Un bon album pas révolutionnaire, un poil moins marquant que le précédent en ce qui me concerne mais avec son lot de bons moments et de titres plus dispensables (« Beyond Life’s Scenery », « Sirens Of The Seven Seas »).

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   KARL VON KARL

 
   (2 chroniques)



- Ailyn (chant)
- Morten Veland (guitare, vocaux death)
- Michael Krumins (guitare)
- Jonathan Perez (batterie)


1. The Path To Decay
2. Lost In Life
3. The Mind Maelstrom
4. The Seventh Summer
5. Beyond Life's Scenery
6. The Lucid Door
7. Led Astray
8. Winterborn 77
9. Sirens Of The Seven Seas



             



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