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HARD ROCK  |  STUDIO

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2005 15
2008 Black Butterfly
2010 All Night Long
2013 Confessions
 

- Style : Ac/dc, Guns N' Roses, Demolition 23, Junkyard, Crystal Pistol, New American Shame, Trucker Diablo
- Membre : Josh Todd
 

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BUCKCHERRY - Black Butterfly (2008)
Par THE MARGINAL le 24 Octobre 2008          Consultée 6423 fois

"Black butterfly": 4ème épisode de la saga Buckcherry. Le groupe de hard rock américain, mené par le chanteur Josh Todd et le guitariste Keith Nelson, revient avec un nouvel album dans les bacs.

Désormais, on peut dire que Buckcherry est parvenu à faire son trou: depuis son passage en 1ère partie de Kiss à Bercy en 1999, suivi d'un premier album éponyme certifié disque d'or aux USA la même année, le groupe a marqué les esprits de pas mal de fans, au point d'être considéré comme l'un des plus dignes héritiers de Guns N'Roses. Si le combo US a, par la suite, connu une période de flottement (ventes du second album plus modestes, mise en veille provisoire du groupe), il est parvenu à effectuer un magnifique retour en force en 2005 avec l'album "15" qui a requinqué Josh Todd and Co. Car, en plus d'être très bon, ce 3ème album a permis à Buckcherry de consolider son fan-base. Non seulement les ventes de "15" ont atteint des scores inespérés (l'album a été certifié disque de platine aux USA), mais en plus celui-ci s'est installé durablement dans le Billboard (plus de 120 semaines, et il était encore classé peu avant la sortie de "Black butterfly" !!). Il faut dire que Buckcherry a payé de sa personne en tournant sans relâche aux USA pendant 2 ans, avec en prime une brève incursion en Europe en 2007, et 2 singles("Crazy bitch" et la ballade "Sorry") ont joué un rôle prépondérant dans le succès de cet album. Avec "Black butterfly", Buckcherry est donc attendu au tournant par les fans, ainsi que par les critiques, puisque ce groupe a désormais un nom, du moins de l'autre côté de l'Atlantique. Pour le quintette américain, la question est de savoir si "Black butterfly" sera capable de faire aussi bien que "15" commercialement, mais surtout si la qualité musicale sera au rendez-vous (c'est cela le plus important, finalement). Car quand un groupe accouche d'un album à succès, il est souvent tenté de capitaliser sur le côté le plus commercial de sa musique et une perte de créativité est parfois constatée (Metallica, après le "Black album", est un bon exemple).

La sortie de "Black butterfly" a été précédée par celle du single "Too drunk...", qui est en fait la contraction de "Too drunk to fuck". La grande classe, quoi ! Et "Too drunk..." peut s'apparenter à la suite de "Crazy bitch" car ce mid-tempo est groovy en diable, fait taper du pied. Ceci dit, si ce titre est accessible, il se révèle accrocheur sans pour autant sombrer dans le "gnan-gnan" ou le tubesque niais et insipide au possible. "Too drunk..." se veut plus bluesy que "Crazy bitch", rock n'roll juste comme il faut, avec en prime quelques clins d'oeil guitaristiques à Jimi Hendrix. La vidéo de la chanson, dès qu'elle a été disponible sur Youtube, a été très visitée, a alimenté les discussions. Une fois que "Black butterfly" est apparu dans les bacs, l'occasion nous a enfin été donnée de pouvoir découvrir le contenu entier de l'album. L'heure de vérité concernant ce 4ème opus de Buckcherry qui, auparavant, avait offert des albums aussi satisfaisants les uns que les autres, a sonné. Voyons à présent le contenu de "Black butterfly"...

Outre "Too drunk...", cet album renferme son lot de titres foncièrement rock n'roll. Dans ce créneau, on distingue justement 2 catégories de chansons sur cet opus: les titres rentre-dedans au tempo soutenu, voire rapide d'une part, et les mid-tempos à la rythmique plus binaire, mais suffisamment énergiques pour faire bouger. Au rayon des titres qui secouent le plus, on remarque que le virevoltant et flamboyant "Fallout" est taillé pour faire headbanguer, d'autant que Josh Todd donne tout ce qu'il a. Mais c'est surtout "Imminent bail out", le titre le plus explosif, le plus jouissif de l'album, qui arrache vraiment tout sur son passage: percutant, saignant, c'est du Buckcherry comme on en raffole, dans la lignée directe des "Dead again", "Frontside", "Whiskey in the morning", "Broken glass"... D'autre part, on peut aussi mentionner "A child called it", à mi-chemin entre punk et pop, mais les mélodies sont un peu téléphonées et ce titre, qui évoque trop ce que beaucoup de groupes "mainstream" ont fait les précédentes années, s'avère moins efficace que les 2 autres précédemment cités. Du côté des mid-tempos, Buckcherry n'a pas perdu la main (le contraire eut été un comble !), comme l'atteste "Rescue me", à la fois catchy, rythmé et entêtant. Ce titre, diablement tubesque, a tout pour devenir un des gros classiques du groupe, mais aussi un gros hit planétaire pour peu qu'il soit choisi en tant que prochain single: le refrain est imparable, les guitares électriques sont bien mises en avant, sans toutefois être trop agressives. Qui plus est, le choix de placer ce titre en ouverture de l'album est vraiment judicieux. "Tired of you", avec ses riffs "acédéciens" qu'on retient facilement, et l'incandescent et punchy "Talk to me", qui évoque le tout meilleur d'Aerosmith dans les 70's, sont également très accrocheurs et ont tout pour faire tourner les têtes.

Les ballades sont également présentes sur ce 4ème album de Buckcherry. Si "Don't go away", mélancolique dans son propos et dopée par un refrain prenant aux tripes, ou encore "Rose", une compo électro-acoustique teintée folk nous ramenant aux racines américaines qui, de surcroit, a tout pour plaire aux adeptes de Tom Petty, Lynyrd Skynyrd, voire Bruce Springsteen, tiennent parfaitement la route, on peut en revanche s'interroger sur la présence de "All of me", une ballade acoustique flirtant avec la variétoche US de bas de gamme et qui s'avère être d'une inutilité affligeante sur cet album. Seules quelques notes de mandoline apportent un tant soit peu d'intérêt à cette chanson fade.

Par ailleurs, on peut aussi signaler la présence de "Cream", un titre on ne peut plus expérimental: la chanson débute de manière calme, douce, puis la section rythmique et les guitares se durcissent avant que viennent se greffer des mélodies plus "Beatlesques". Ensuite, le ton est résolument plus rock jusqu'au solo, puis le tout s'achève par un final en apothéose, chanté en choeur, puis se conclut en revenant à son point de départ. Il s'agit assurément du titre le plus original qu'ait composé Buckcherry.

Alors, quel est le verdict concernant "Black butterfly" ? Et bien, dans l'ensemble, cet album est assez bon, assez convainquant, même s'il y a quelques "fillers". Ce qu'on peut regretter, c'est que la voix de Josh Todd est un peu moins tonitruante, moins cyclonique que sur les précédents opus. Quant au guitariste Keith Nelson, il se lâche un peu moins: on aura remarqué que ses solos sont un peu plus courts. De toute évidence, le succès de l'album précédent "15" a laissé quelques traces. Quelque part, c'était prévisible...

Fort heureusement, "Black butterly", bien qu'un tantinet plus accessible que les 3 précédents disques, reste tout de même suffisamment rock n'roll, avec quelques moments vraiment jubilatoires, pour être satisfaisant. Il y a d'ailleurs de grandes chances pour que les amateurs de gros rock n'roll qui découvriront Buckcherry soient comblés. Quoi qu'il en soit, nul ne peut deviner si "Black butterfly" fera aussi bien que "15" en terme de ventes, d'autant qu'un album doit être travaillé, défendu sur le long terme, mais il est tout de même entré à la 8ème place des charts américains, et à la 6ème place du Top album canadien. Pour le groupe à Josh Todd, c'est une grande première. Si je suis satisfait de cette nouvelle offrande de Buckcherry, j'ai en revanche quelques craintes, quelques interrogations concernant le prochain album, et j'espère qu'il ne prendra pas une direction plus pop, plus "radio-friendly"...

Highlights de l'album: "Rescue me", "Too drunk", "Talk to me", "Fallout, "Rose", "Imminent bail out".

Note: 3,75/5

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- Josh Todd (chant)
- Keith Nelson (guitare)
- Stevie D. (guitare)
- Jimmy Ashhurst (basse)
- Xavier Muriel (batterie)


1. Rescue Me
2. Tired Of You
3. Too Drunk...
4. Dreams
5. Talk To Me
6. Child Called 'it'
7. Don't Go Away
8. Fallout
9. Rose
10. All Of Me
11. Imminent Bail Out
12. Cream



             



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