Ceux qui ont vu Kiss à Bercy,en mars 1999,se souviennent probablement de Buckcherry, qui avait assuré la 1ère partie du Baiser légendaire. Aussi, lorsque le 1er album éponyme de Buckcherry sort dans les bacs le mois suivant, la curiosité me pousse à l'acheter. Et ce fut la grosse baffe !!

Pour résumer,c'est du Hard Rock à l'arraché, carré, rentre-dedans, avec de fortes reminiscences sleazy-glam 80's et punk. Influencé par AC/DC, Guns N'Roses, Aerosmith (celui des 70's) et les Sex Pistols, Buckcherry délivre des compos en béton: "Lit up", le titre qui ouvre l'album (et qui sera le seul hit du groupe, d'ailleurs) et dont le refrain accrocheur ("I love the cocaine/I love the cocaine": à prendre au 2nd degré ) vous rentre dans le cerveau, mais aussi "Crushed", les punkisants "Dead again", "Dirty mind"; les catchys et survitaminés "Lawless and Lulu", "Related", "Drink the water".
Dans l'exercice des ballades, Buckcherry excelle également: que ce soit "Check your head", "For the movies"(et son ambiance très 70's) ou "Borderline" et ses accents stoniens; c'est du tout bon. Seul "Baby", un mid-tempo hard-bluesy plutôt insipide, manque d'inspiration et de conviction.

Servi par un chanteur(Joshua Todd) au timbre vocal à la fois cru et mélodique, un guitariste (Keith Nelson) bourré de feeling et issu de la même famille que Joe Perry, Angus Young, Slash; une rythmique qui fait taper du pied et une production tip-top (signée Terry Date et Steve Jones HIMSELF!), cet album a cartonné contre toute attente aux USA. En effet, ce 1er LP prometteur y fut certifié disque d'or après avoir squatté le Billboard durant 30 semaines.Et, franchement, ce fut un véritable rayon de soleil dans un paysage musical gangréné par le néo-metal, l'alternatif et le rap. Au point que
beaucoup en vu en Buckcherry le Guns N'Roses des années 2000 !

Malheureusement, Buckcherry n'a pas pu rééditer cet exploit sur l'album suivant (pourtant de qualité) et, pietiné lamentablement par sa maison de disque (qui préférait se consacrer à Papa Roach & Co.), a fini par splitter pendant l'été 2002. Dommage...