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AETERNUS - ...and So The Night Became (1998)
Par T-RAY le 14 Octobre 2008          Consultée 5343 fois

AETERNUS a beau être né en Norvège à la même époque que les IMMORTAL, EMPEROR, DARKTHRONE et autres GORGOROTH – l’âge d’or du black norvégien en somme – le groupe d’Ares a toujours inscrit sa musique un peu à l’écart de tout ce courant subversif, et ce à toutes les époques de sa carrière. Aussi bien dans sa période black des premières heures que dans sa période death actuelle.

Parce qu’AETERNUS, c’est d’abord une façon de faire de la musique différente des autres groupes de la scène. Et cet album le prouve. Le black d’AETERNUS est réellement à part. Là où tant de formations ont adopté un son de guitare strident, haché et gorgé de mediums tranchants, ce groupe a préservé un son massif, grave et profond. De plus, il a toujours impliqué la basse dans la construction de ses riffs, et celle-ci charpente véritablement les parties de guitare. Enfin, vocalement, Ares a toujours conservé un timbre grave, presque guttural sur «...And So The Night Became ». Ce n’est donc qu’une demi-surprise que de voir le combo parcourir aujourd’hui les territoires du death metal, avec une voix d’une profondeur abyssale du meilleur effet.

Mais surtout, AETERNUS, ce sont les ambiances avant tout. Le ressenti. Instaurer un univers. Placer l’auditeur dans un monde à part. Ce qui explique en partie les longues intro dont bénéficient les morceaux sur ce disque. Aucune d’elles ne dure moins d’1 minute 20. Mention spéciale à celle de "There’s No Wine Like The Blood’s Crimson", d’une durée supérieure à 5 minutes. Cela commence par des nappes de claviers et des bruits de ressac d’une mer mystérieuse. Des déclamations menaçantes en voix black parlée, puis en voix claire font ensuite place à un long roulement de timbales. L’ambiance est installée, profonde, énigmatique. Avant l’apparition attendue des guitares.

Ce titre contient (presque) tout ce qui va se passer sur l’album (merci l’effet de surprise !). Des riffs incandescents sur des guitares bien basses, soutenues par une batterie rouleau-compresseur. Une profondeur de son incomparable. Et un tempo de marche idéal pour mettre en valeur les paroles suprémistes et guerrières de ce titre en l’honneur, ça ne s’invente pas, du dieu grec de la guerre, Ares. Le tout en près de 13 minutes d’un epic black metal de très haute tenue.

Ce tempo andante est en effet majoritaire tout au long du disque. Malgré quelques passages rapides et furieux parcourus de blast beats, notamment sur "As I March", "Blodsverging", "When The Crow’s Shadow Falls" et la quasi-totalité du morceau-titre (histoire de rappeler qu’AETERNUS sait aussi être brutal), cet "up middle tempo" sied parfaitement à l’idée du black épique que se fait Ares.

AETERNUS exprime davantage d’émotions avec des guitares ultra saturées que d’autres groupes avec de multiples instruments harmoniques. Cependant, quand les Norvégiens utilisent à leur tour ce type d’instruments, c’est pour renforcer encore les ambiances mystérieuses et nocturnes des morceaux. En témoignent les arpèges hispanisants en guitare sèche de l’intro de "Warrior Of The Crescent Moon", les accents moyen-orientaux des guitares acoustiques du début de "Ild Dans", les notes de piano au cœur du titre éponyme de l’album, ou l’instrumental qui le conclut.

"Fyrndeheimen", qui s’ouvre sur le retour du son du ressac marin du début du disque, fait la part belle à des mélodies et des harmonies folk, aux allures médiévales, jouées à la flûte, à la vielle à roue, à la lyre et à quelques instruments celtiques. Profond lui aussi, bien que moins saturé que les autres titres, ce morceau aux ambiances travaillées prouve que la musique d’AETERNUS est bel et bien différente de celle de ses compatriotes. Le black d’AETERNUS n’est jamais froid, il est plutôt chaleureux. Ardent, jamais glaçant. Une flamme qui, malgré les longueurs de certains titres, resplendit sur cet excellent album.

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   T-RAY

 
   JEFF KANJI

 
   (2 chroniques)



- Ares (guitare, vocaux)
- Morrigan (basse, claviers)
- Vrolok (batterie)


1. There's No Wine Like The Blood's Crimson
2. As I March
3. Warrior Of The Crescent Moon
4. Blodsverging
5. When The Crow's Shadow Falls
6. Ild Dans
7. ...and So The Night Became
8. Fyrndeheimen



             



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