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2008 1 Scars On Broadway
2018 1 Dictator
 

- Membre : System Of A Down
 

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SCARS ON BROADWAY - Scars On Broadway (2008)
Par ZIONLEEMASTERSEB le 10 Août 2008          Consultée 5903 fois

Nanti d’une belle réputation chez SYSTEM OF A DOWN, Daron Malakian ne pourra pas passer à côté des comparaisons de son illustre précédent groupe. Ni non plus, celles d’avec son ancien comparse Serj Tankian. Ce premier disque de SCARS ON BROADWAY bénéficie d’un buzz à la hauteur de nos espérances. On attend le résultat de pied ferme depuis un petit bout de temps. Avant le concert promo de la Maroquinerie, nous n’avions à nous mettre entre les esgourdes qu’un single : « They say », magnifiquement calibré et dans une veine très punk à la DEAD KENNEDYS, surtout en ce qui concerne les vocaux. Il s’agissait pour le fan potentiel de se dire qu’il assisterait à un concert unique dans une salle à dimension humaine avant le cataclysme du succès qui verrait le groupe passer très rapidement d’un Elysée Montmartre à un Zénith, voir un Bercy. Gageure donc pour le fan qui ne connait rien d’autre que ledit single.

Ayant eu la chance d’être présent à ce concert, la barre était en effet placée très haute, l’urgence des compos et la qualité de songwriting de Daron ont fait de cette soirée un instant merveilleux. Pas besoin d’avoir écouté l’album pour rentrer instantanément dans l’univers du petit chanteur guitariste. Cultivant un look à la Jim Morrison fin de carrière. Grosse barbe, chapeau, Ray Ban et tout de noir vêtu.
John Dolmayan accompagnant notre homme de sa frappe légendaire n’a rien à envier au reste de l’équipe qui s’ils nous sont pour le moment inconnu, assurent tous dans leur partie. Un voile de plus avait donc été levé quant au mystère « SCARS ON BROADWAY ». La question que je me posais à présent était : Quelle direction la production du disque allait-elle donner à ces compos ? Là où Serj Tankian assumait un virage « world » pour son escapade en solitaire, quoique très réussie, Daron Malakian se retrouvait dans le cœur des « die hard » comme le garant de la flamme heavy. Shavo lui s’acoquinant avec des membres du Wu Tang pour son projet hip-hop ECHOZEN, ce n’est pas vers lui qu’il faudra se tourner pour la révélation métal.

Contre toute attente : grosse déception !!! SCARS ON BRODWAY n’est pas la claque annoncée et la prise de risque est quasi nulle. Malgré des titres forts bien troussés et une entrée en matière réussie (« Serious » et « Funny »), on s’ennuie vite. Beaucoup de compos ont du mal à vraiment décollées et restent dans le mid-tempo quant d’autres utilisent les vieilles ficelles à la System Of A Down déjà éculées (« Stoner Hate » et « World Long Gone » ou encore « Kill Each Other/Leave Together »). On atteint même le très chiant avec « Babylon » et un copier/coller évident entre « Chemicals » et « Old school Hollywood » du bien nommé « Hypnotize ». Un titre comme « 3005 » n’aurait pas dépareillé sur un album des RED HOT CHILI PEPPERS, ça peut en rebuter certain... Des sonorités 80’s avec un clavier très présent émaillent le disque fort adroitement. Mais l’ensemble ne touche pas au but malgré de très bons riffs et des mélodies travaillées. La faute pour moi à une production trop mièvre qui ne sert pas les chansons comme elle devrait en leur apportant le tranchant qui sied si bien au jeu de guitare de Daron. Mais qui a donc produit ce disque alors ? Et bien Daron lui-même, et même s’il déclare avoir beaucoup apprit au côté du Gourou de la prod Rick Rubin sur le dyptique « Mezmerize /Hypnotize », la puissance de feu n’est pas là. Certains fans de pop rock y trouveront certainement leur compte mais les fans de S.O.A.D peuvent commencer à faire leur deuil. Nul doute que la grosse artillerie promotionnelle américaine permettent aux musiciens de vendre leur disque à travers le monde par semi-remorque entier. Il se pourrait même que l’escalade de petites aux grandes salles de concert ait lieu, eût égard aux talents des musiciens dans la dimension du live. Malakian a eu ce qu’il voulait ; le disque où il est seul maître à bord, où chaque détail est le fruit de sa volonté, et où le compromis n’existe pas. Cependant, du compromis peut parfois naître la lumière. Et c’est ce à quoi l’on pense à l’écoute de ce premier album éponyme. L’album se clôt délicieusement avec le titre par lequel tout à commencer : « They Say ». Et ce détail fait mal puisqu’il remémore toute la confiance qu’on avait dans le projet sans que celui-ci ne soit à la hauteur de ce qu’on en attendait. Le petit homme a pêché par excès. Mention spéciale également pour la pochette d’album qui sera certainement élue la plus moche de l’année.

Daron Malakian boulimique de musique et hyper-actif avait bouffé de son exubérance les dernières galettes de S.O.A.D en éclipsant Serj Tankian de ses principales fonctions au sein du quatuor, en plus de s’octroyer la co-production.
La schizophrénie qui émanait des compos de SYSTEM OF A DOWN et la surenchère rythmique des trois premiers albums du combo, qui faisaient leur marque de fabrique et leur originalité, étaient le résultat de l’alchimie de ses quatre membres. S’il en manque ne serait ce qu’un, le résultat ne sera pas là. SYSTEM OF A DOWN est un tout, indissociable et indivisible comme LED ZEPPELIN en son temps.

Afin d’éviter les manipulations artistiques, Tankian et Malakian n’ont pas re-signé sur la même maison de disque afin non seulement de s’affranchir de leur passé mais avoir aussi les coudées franches. Les prestations scéniques des compères ne comprennent aucun des titres de leur précédente expérience comme pour faire table rase du passé et assumer complètement l’actuelle cordiale séparation. Les récentes déclarations de Daron au sujet des « Scars On Broadway » précisait que son nouveau groupe n’était ni un album solo ni un side project. Comprenne qui voudra. Il n’empêche qu’ils seront présents avec leur groupe respectif à l’affiche du Rock en Seine 2008. Ne jouant pas le même jour, on peut néanmoins espérer un miracle.
Cependant SYSTEM OF A DOWN n’est plus mais s’apprête à entrer dans l’Histoire…

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   ZIONLEEMASTERSEB

 
   KOL

 
   (2 chroniques)



- D. Shamoun (claviers, percussions)
- D. Malakian (chant, guitare)
- F. Perez (chant, guitare)
- D. Cifarelli (basse)
- J. Dolmayan (batterie)


1. Serious
2. Funny
3. Exploding/reloading
4. Stoner-hate
5. Insane
6. World Long Gone
7. Kill Each Other/live Forever
8. Babylon
9. Chemicals
10. Enemy
11. Universe
12. 3005
13. Cute Machines
14. Whoring Streets
15. They Say



             



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