Recherche avancée       Liste groupes



      
DEATH/THRASH METAL  |  STUDIO

Commentaires (1)
Lexique death metal
L' auteur
Acheter Cet Album
 

 

- Style : Obituary
 

 Site Officiel Du Groupe (1007)
 Myspace (675)

ILLDISPOSED - The Prestige (2008)
Par FENRYL le 28 Juillet 2008          Consultée 3008 fois

Continuant mon tour du monde des groupes de métal, je vous invite au cours de cette présente chronique à poser vos enceintes dans un petit pays d'un peu plus de 5,5 millions d'habitants... Une monarchie constitutionnelle appelée Danemark. Etrange destination, me direz-vous, tant elle est relativement rare lorsque l'on doit faire allusion à la scène métal en générale...

Et bien dans un souci de développer ma culture metallistique (et la tienne, cher lecteur par la même occasion, si elle en a l'envie et le besoin !), je me suis lancé à la recherche du digne représentant de cet état. La réponse fut claire, nette et sans ambiguïté ; un nom, un seul: ILLDISPOSED. Et comble de chance en ce qui me concerne, le groupe sort justement un nouvel opus ce mois-ci !
J'entre en possession de la dite nouveauté et constate avec surprise qu'il s'agit présentement du 8ème album du combo, officiant depuis une première démo en 1992 !
A quoi s'attendre en ce qui concerne ce digne représentant danois ? Et bien à un groupe œuvrant dans les zones extrêmes de la musique chère à nos oreilles.
Si le « Let go » introductif, sorte de warm up musical fait monter la pression par un son très rond pour ne pas dire « chaleureux »: je n'aurais jamais pensé écrire cela dans une chronique de Death, mais putain, ici ça Groove mortel !. Je vous assure, c'est difficilement descriptible mais le jeu des guitares dont on imagine la main droite (pour les droitiers !) très proche des micros, donnant un effet très « propre » et efficace. A ce titre, on est clairement dans des lignes musicales de death mélodique (d'où mon appellation death/thrash...).
Ce qui nous fait indubitablement basculer dans le death, ce sont les premières lignes de chant ! Un growl guttural à s'en damner et d'une férocité caverneuse, mais là encore, super « clean », entre dans l'arène: autant vous dire que comprendre les lyrics relève du challenge ! Pourtant, tout vient à point à qui sait attendre ! Attendre de bien vouloir saisir au vol les paroles du groupe. Si lors des premières écoutes, je dois avouer avoir eu beaucoup de mal avec la technique de Bo Summer, les fameuses infra basses, force est de reconnaître que le bougre ne se ménage pas. Son timbre de voix est tout bonnement bluffant et se pose d'une manière super originale sur des titres comme « Working class Zero » (wouaouh, le jeu de mots pour un titre lorgnant sur l'asservissement des peuples) ou l'excellent « The tension » qui ouvre officiellement la galette ! C'est au fil des écoutes que j'ai mesuré toute la valeur du vocaliste.
Jensen derrière ses fûts n'est pas en reste: il assène des séries de blasts d'une précision digne d'un maître horloger suisse. Écoutez attentivement ce délire de réponses entre des murs de grattes et des fûts outragés sur le break dévastateur de « The key to my salvation » ! C'est d'une vélocité captivante !
Mais ce n'est pas tout ! La maison ne reculant devant aucun sacrifice, vous trouverez dans le désordre: de bons soli bien thrashisants (sur « Like cancer » par exemple), une voix doublée en suraigu sur « A song of myself », avec ses plans lead, typiques du son « Göteborg »... S'offriront à vous telles des naïades d'excellents breaks/ponts comme sur le non moins réussi « She knows ». Vous vous ferez péter la nuque en headbanguant machinalement sur le break (encore !) de « ... Your deavotes slave ». Vous serez surpris par la musicalité de l'ensemble de ce « The prestige », sur un morceau au titre évocateur tel « A child is missing » (Bo summer, pourtant le roi de la déconne en live en parlant de maladies sexuelles et d'autres sujets plus légers, aborde ici un épisode douloureux de sa vie à travers le décès de sa sœur...).
Et nos petits "canaillous" qui nous gardent le meilleur pour la fin. « Ich bin verloren in Berlin » que l'on traduirait par « je suis perdu à Berlin » (et bien oui, je ne me suis pas tapé 8 ans d'allemand LV1 par amour pour un Hotel de Tokyo, moi les amis... sic) est un titre où apparaissent (enfin ?) des lignes de chant mode « Donald Duck » (growls très suraigus quoi !) pour un pseudo refrain ultra « groovy » (et j'assume, même dans un groupe de death !) avant un couplet dans la langue de Goethe en mode « growl des cavernes »... Excellent ! D'autant plus que le groupe considère ses dernières plages d'album comme des gags !! On en redemande !

Si les 4 (oui, vous avez bien lu...) dernières galettes du combo avaient pour beaucoup causé bien des tracas à leurs supporters en les divisant, on peut d'ores et déjà rassuré ces derniers. ILLDISPOSED est bel et bien de retour ! Et de fort belle façon !
Ce « The prestige » porte plutôt bien son nom: il est bien né et nous offre un bon moment de death aux très larges influences Thrash... Ne boudez pas votre plaisir, ce n'est pas sale d'aimer le death ! A fortiori celui-ci !

Verdict: 3,5/5

A ne pas rater: « Ich bin verloren in Berlin », « The Tension », « Working class Zero », « Like cancer »... et les références à la Anthrax-Antisocial !!! Si, si !!

A lire aussi en DEATH METAL par FENRYL :


ORBIT CULTURE
In Media Res (2014)
Enthousiasmants, aguicheurs et marquants...




DEATH BREATH
Stinking Up The Night (2006)
Prenez un chewing-gum Émile...


Marquez et partagez




 
   FENRYL

 
  N/A



- Bo Summer (chant)
- Jakob Batten (guitare)
- Franz Hellboss (guitare)
- Jonas Kloge (basse)
- Thomas Jensen (batterie)


1. Let Go
2. The Tension
3. Weak Is Your God
4. Working Class Zero
5. A Song Of Myself
6. Like Cancer
7. Love Is Tasted Bitter
8. She Knows
9. A Child Is Missing
10. The Key To My Salvation
11. ...your Devoted Slave
12. Ich Bin Verloren In Berlin



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod