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MERCENARY - Architect Of Lies (2008)
Par POWERSYLV le 30 Mars 2008          Consultée 7467 fois

Que manque-t-il à MERCENARY pour réellement passer à la division supérieure et obtenir une plus grande reconnaissance ? La venue parisienne au printemps 2007 (première tête d’affiche chez nous) n’avait pas déplacé les foules alors que depuis "11 Dreams" (2004) et "The Hours That Remains" (2006) le combo danois obtient au niveau européen une plus grande reconnaissance ("The Hours That Remains" a même eu l’award d’ « album de l’année » dans son pays natal, et MERCENARY s’est vu l’honneur d’ouvrir pour MEGADETH au Danemark et en Allemagne). MERCENARY trop discret dans les médias (alors qu’on a pu les voir dans pas mal de festivals – Wacken en 2005, Bang Your Head et Graspop en 2007) ? Un style musical coincé entre death mélodique et dark power metal qui peut rebuter ceux qui ont du mal avec les styles hybrides ? Des compos peut-être un peu complexes ou du moins pas aussi immédiates qu’on le voudrait ? Le cas MERCENARY est, dans un autre registre, similaire à celui - par exemple - d’un BRAINSTORM : on sent qu’il ne faudrait pas grand chose pour que la mayonnaise prenne un de ces 4, et ce plus durablement.

Retour au studio avec l’indispensable Jacob Hansen pour la sortie en cette fin mars 2008 de ce cinquième album, "Architect Of Lies" qui fondamentalement reste dans le créneau que le groupe affectionne : un mélange de puissance, de mélancolie, de ténèbres même parfois, d’éléments extrêmes, dark et de power metal, le tout mâtiné d’une atmosphère bien particulière dûe au claviériste Morten Sandager, dont les synthés s’étalent souvent en un voile discret mais perceptible suivant les titres. L’artwork magnifique signé Niklas Sundin (ARCH ENEMY, DARK TRANQUILLITY) est remarquable et énigmatique encore une fois. La production reste avant tout bien live, et c’est ce que le groupe souhaitait afin de donner une certaine fraîcheur et une spontanéité à l’ensemble. Il s’agit d’ailleurs d’un album plus direct et plus accessible que ce que MERCENARY proposait jusqu’alors, tout en restant dans la continuité des opus précédents. D’ailleurs, "New Desire" qui ouvre le bal est typique du style MERCENARY : riff qui râcle, nappes de synthés, rencontre entre couplets rentre-dedans et percutants à la IN FLAMES et refrain plus mid-tempo avec voix claire. J’ai un petit faible aussi pour ce "The Endless Fall" à la rythmique implacable, qui démarre en trombe avec puissance et qui nous sert un refrain dynamique et dont la mélodie nous reste en tête.

Même si ce n’est pas forcément systématique tout au long de cette galette, le groupe a essayé d’alterner 2 catégories de compositions :

- pour la première, il s’agit des chansons plus mélodiques. Les voix extrêmes du bassiste René Pedersen (remplaçant de Kral qui s’en est allé pendant l’enregistrement de l’album précédent) sont soit bien en retrait, soit carrément absentes. L’espace vocal est donc exclusivement occupé par le chant clair/power du chanteur principal Mikkel Sandager (frère du claviériste) qui s’en sort vraiment pas mal, même si l’on peut reprocher à son chant aux accents fantômatiques d’être un peu lassant sur la longueur. Normal que ces titres plus « accessibles » soient candidats au titre de single : le mid-tempo ample "Embrace The Nothing" possède un refrain puissant basé sur un riff qu’on trouve d’ailleurs en entrée du morceau. Quelques synthés aux relents new-wave agrémentent ce titre qui a un bon potentiel pour être un des hits du groupe. Encore plus mélodique selon moi, la superbe "Isolation (The Loneliness In December)" possède un couplet bien cool où la voix de Mikkel fait merveille avant de s’envoler sur le refrain. Là aussi, le fil conducteur est un riff assez simple.

- pour la deuxième, on entre dans la catégorie « bourre pif » sans pour autant tomber dans le vraiment extrême. "Bloodsong" est un titre fonceur où les growls de René font mouche, muni d’un refrain à la voix plus aiguë et où l’on trouve un passage aux tonalités groovy, voire bluesy (?). "This Black And Endless Never" fait la part belle à un rythme « marteau pilon », un chant clair épique et une atmosphère sombre tendant à rappeler un NEVERMORE, idem sur le superbe "Execution Style" qui possède en son sein un moment un peu mystique (avec voix qui chuchote).

"Architect Of Lies" possède sa dose de bons titres, le tout interprété par un groupe en grande forme et qui reste fidèle à ses valeurs. Un peu plus facile selon moi à assimiler que les opus précédents, cet album possède de très bons moments mais à tendance à s’essouffler un peu sur la fin ("Black And Hollow", "I Am Lies" et "Public Failure Number One") et il aurait gagné à ce que les soli de guitare soient un peu plus mis en valeur. Un fort bon album à prendre le temps d’apprivoiser surtout pour ceux qui ne sont pas familier du style du groupe. D’ailleurs, l’intégralité des titres est en écoute en streaming sur leur MySpace, ça ne coute rien d’aller écouter !. Une tournée en tant qu’headliner est prévue, ainsi qu’en première partie des thrashers de DEATH ANGEL et un passage au Wacken 2008.

Pour les fans les plus acharnés, Century Media prévoit la sortie d’une édition spéciale avec titre bonus ("Death Connection"), extraits de festivals, reportage en studio et la vidéo de "My World Is Ending" (extrait de "The Hours That Remains").

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   (3 chroniques)



- Mikkel Sandager (chant)
- Jakob Mølbjerg (guitare)
- Martin Buus (guitare)
- René Pedersen (basse, chant)
- Mike Park (batterie)
- Morten Sandager (claviers)


1. New Desire
2. Bloodsong
3. Embrace The Nothing
4. This Black And Endless Never
5. Isolation (the Loneliness In December)
6. The Endless Fall
7. Black And Hollow
8. Execution Style
9. I Am Lies
10. Public Failure Number One



             



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