MERCENARY, ou le créateur de tubes quasi infaillible, a sorti cet album avec une pression incroyable sur les épaules. Comment succéder à deux disques aussi percutants que "11 Dreams" et "The Hours That Remains", dont les hits ("Redestrucdead", "Music Non Stop", "Redefine Me", "My World Is Ending", "Simplicity Demand" pour ne nommer que ceux-là), nous hantaient encore ?

La réponse est simple : en gardant la même formule. Gros son, chanteur à la voix puissante et exagérée rendant bien les sentiments déchirants des compos, duo de guitaristes de grand talent ayant le sens de la cisaille mélodique et des airs mixant à merveille agression et émerveillement, une basse et une batterie pachydermiques mais à leur place, synthé bien dosé agissant parfois comme la locomotive et refrains ultra accrocheurs rappelant la force des refrains en pop. Si MERCENARY n'est pas pop, il rend son Death Mélo universellement accessible et savoureux grâce à des bombes comme "New Desire", "Embrace The Nothing", "This Black And Endless Never", "Isolation" (le titre brise-cœur de l'album, un des meilleurs refrains de la disco des Danois) et "Execution Style".

Quelques pièces sont plus faibles ("The Endless Fall", "I Am Lies"), mais en général, la qualité plane sur la technique, la composition et la production, toujours grandiose chez le groupe. Un léger débalancement entre la première et deuxième partie lui fait perdre des plumes par contre, comme on a rarement vu chez MERCENARY. Signe que le combo était dû pour un changement ? Heureusement, l'album suivant sera magique et... affichera un changement de line-up !

Note : 3,5/5.