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TERRORIZER - World Downfall (1989)
Par T-RAY le 23 Mars 2008          Consultée 8144 fois

Back in 1989. Une année d’or pour le death metal. Et pour le grindcore ? Euh, ben… aussi ! En effet, côté death, MORBID ANGEL, OBITUARY, PESTILENCE et dans une moindre mesure, SEPULTURA, sortaient des albums-clefs dans leur discographie. Soit, respectivement : « Altars Of Madness », « Slowly We Rot », « Consuming Impulse » et « Beneath The Remains ». Côté grind, c’est également l’abondance, puisque CARCASS déboulait alors avec son « Symphonies Of Sickness », REPULSION voyait son unique album, « Horrified », enfin édité et TERRORIZER publiait son premier LP, « World Downfall ».

TERRORIZER. Une "dream team", comme l’on pourrait aujourd’hui le qualifier. Dans ses rangs : Oscar Garcia, vocaliste de NAUSEA, Jesse Pintado, futur guitariste de NAPALM DEATH, David Vincent et Pete Sandoval, bassiste et batteur de MORBID ANGEL. Rien que du lourd, sur le papier. Rien que du lourd sur scène. Et rien que du lourd sur disque. Car « World Downfall », leur premier album – qui restera sans suite durant 17 ans – est un pavé. Non pas quantitativement, car 16 morceaux pour du grind, ce n’est pas énorme. Mais plutôt qualitativement. Car en cette fin 80’s particulièrement faste pour le metal extrême, TERRORIZER donnait, avec cet album, l’un des exemples les plus éclatants de ce que la scène pouvait produire de meilleur. Et contrairement à d’autres pointures du grindcore, ce n’est pas dans le gore que versait alors TERRORIZER. Mais plutôt dans la protestation, les paroles engagées et la colère citoyenne.

Les quatre compères ont en effet choisi de privilégier dans leurs textes l’ascendance punk et hardcore du grind, et le goût de celle-ci pour la révolte. L’esprit polémique est présent dès le premier titre, et se retrouve dans la totalité des morceaux. Le groupe s’autorise des diatribes appuyées contre le système, comme sur "Enslaved By Propaganda", "Need To Live", réelle protest-song bien violente dénonçant la situation des laissés pour compte de la société occidentale, ou "Whirlwind Struggle" et "Infestation", condamnations de la soif de pouvoir des grands de ce monde.

Des textes qui sont d’autant plus efficaces que la musique suit. Et de quelle manière ! Dès "After World Obliteration", c’est une véritable démonstration de grindcore maîtrisé. Démarrant avec un riff thrash très prononcé, le titre s’emballe ensuite dans une structure cyclique ou les parties franchement grind succèdent à d’autres bien thrash de manière très efficace. La batterie de Pete Sandoval, très typée hardcore, laisse place à de furieux blast beats lorsqu’apparaît la voix de Garcia. "Storm Of Stress" se montre beaucoup plus destructeur. La basse de Vincent prouve son importance dans le son du groupe via ce titre implacable, dans lequel les breaks lui font place.

"Fear Napalm" dévoile encore une autre facette de TERRORIZER. Le beat de batterie se fait plutôt groovy - un groove que l’on retrouve, énorme, sur "Injustice" - pendant que les guitares donnent quasiment dans le mosh. Parfaitement entraînant, ce morceau démontre également l’extraordinaire versatilité du jeu de Pete Sandoval, capable de passer d’un style à un autre sans coup férir, voire d’orienter la direction que prennent les morceaux. "Human Prey" est fortement hardcore et la batterie guide une fois de plus les mouvements du titre, transformant finement le hardcore en pur grind en une fraction de seconde. "Corporation Pull-In" est un morceau de bravoure, qui dévoile tout le savoir-faire du groupe. Les musiciens montrent ici à quel point le thrash, le hardcore et le grind peuvent être proches les uns des autres, tant ce morceau les relie puis les brasse. Un sacré résumé du disque.

Le quatuor n’oublie cependant pas de se montrer "simplement" grind. "Condemned System" en témoigne. Ce titre est un véritable missile, concis, puissant, explosif. Mais le groupe ne se sent jamais mieux que lorsqu’il peut jongler entre tous ses styles de prédilection, et donner libre cours à son potentiel musical. Ainsi "Ripped To Shreds" est construit sur un rythme assez particulier, sur lequel tous les membres brillent, notamment Pete Sandoval, qui abat ici un énorme travail. Et plus encore sur le morceau-titre, "World Downfall", dans lequel le batteur dévoile encore une nouvelle partie de ses formidables capacités. Et comme un rappel du début du disque, c’est sur un véritable riff thrash au tempo moyen que l’album se conclut. Un album total, composé avec le meilleur de chaque musicien, et qui continue, aujourd’hui, à convaincre sans mal de son influence sur l’évolution du grindcore et, dans une moindre mesure, du death. Sincérité, énergie, créativité, tout ce dont avait besoin la scène extrême, alors en plein boom.

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   (3 chroniques)



- Oscar Garcia (vocaux)
- Jesse Pintado (guitare)
- David Vincent (basse, vocaux additionnels)
- Pete Sandoval (batterie)


1. After World Obliteration
2. Storm Of Stress
3. Fear Napalm
4. Human Prey
5. Corporation Pull-in
6. Strategic Warheads
7. Condemned System
8. Resurrection
9. Enslaved By Propaganda
10. Need To Live
11. Ripped To Shreds
12. Injustice
13. Whirlwind Struggle
14. Infestation
15. Dead Shall Rise
16. World Downfall



             



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